www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

29/9/12 Claude Reichman
            A bas la dictature des fonctionnaires !

Le projet de budget pour 2013 présenté par le gouvernement est conforme à la logique mortifère du nouveau pouvoir : que périssent les entreprises pour que vivent les fonctionnaires. Hollande n’a oublié qu’une chose : quand les entreprises meurent, les fonctionnaires finissent par maigrir. Jusqu’au moment où, comme on le voit en Grèce et en Espagne, ils ne sont plus payés.

On peut d’ailleurs se demander si François Hollande jouit de toutes ses facultés mentales. Déjà son engagement d’inverser en un an la courbe du chômage et de rétablir les comptes publics en deux ans avait tout d’une folle tartarinade. Mais voilà qu’il déclare au Salon de l’automobile qu’il « prend l’engagement qu’il n’y ait pas, en termes de dettes, un euro de plus à la fin de [son] quinquennat qu’au début » ! Or à la fin de 2013, 150 milliards d’euros de déficits publics se seront déjà ajoutés à la dette, et même l’équilibre budgétaire prévu pour 2017 est déjà remis en cause.

Le budget 2013 comporte 20 milliards d’euros d’impôts supplémentaires sur les entreprises et les ménages et, en théorie, 10 milliards de réduction de dépenses. En réalité, la dépense totale sera légèrement supérieure à celle de 2012. Les prétendues économies consistent en fait en une non progression des dépenses. « En effet, avoue le projet de loi de finances, sans économie, la dépense de l’Etat sur ce périmètre évoluerait de 10 milliards d’euros. »

Ce budget a au moins le mérite d’afficher aux yeux de tous les véritables données du problème français. Notre pays est dirigé par ses fonctionnaires et à leur profit exclusif. Ils détiennent la présidence de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale, le Sénat, les régions, les départements et les communes. Cette conquête totale s’est faite en une trentaine d’années, ces « trente piteuses » qui ont vu l’économie française s’effondrer progressivement sous le poids des impôts, des charges et des règlements que leur assénaient des majorités politiques différentes mais unies dans leur détermination à maintenir et à développer le socialisme. Il était logique qu’au terme de ce tragique parcours, des élus socialistes fussent en poste partout.

Mais voilà : ce triomphe complet est aussi le clap de fin. Un pays moderne ne peut survivre en étant ainsi gouverné. Les évènements graves qui s’annoncent vont renverser la dictature des fonctionnaires et rétablir les libertés en France.

Bien entendu, ce film se déroule pour l’instant au ralenti. Mais il vient de s’accélérer. Après quatre mois, le pouvoir installé en mai et juin derniers est déjà vacillant. Cela ne s’était jamais vu dans un si court délai sous la Ve République. Cela signe à l’évidence la fin prochaine du régime. J’ai déjà eu l’occasion de dire qu’un tel évènement se produit lorsque trois facteurs sont réunis : un grave problème, un pouvoir politique faible, un lobby puissant. La IVe République était ainsi tombée parce que ses faibles gouvernements étaient impuissants à résoudre le problème de l’Algérie face au lobby de tous ceux qui ne voulaient pas l’abandonner. La Ve République se trouve aujourd’hui confrontée à une grave crise économique que le pouvoir est incapable de régler parce qu’il ne représente en réalité que le lobby de la fonction publique, ce qui l’affaiblit au point de lui enlever toute efficacité et toute légitimité.

Le pouvoir, en France, va revenir à ceux qui entreprennent. Qui va les représenter ? L’UMP ? Elle est aux mains de la technocratie qui a maintenu et développé le socialisme à chacun de ses passages au pouvoir : comment lui faire confiance ? Le Front national ? Il s’est doté d’un programme économique que même les communistes n’osent plus afficher.

Alors, disent certains, il n’y a donc personne à qui se fier ? Mais si, voyons, il y a tous les Français qui ne supportent plus la dictature des fonctionnaires et la ruine de leur pays. Ils constituent l’immense majorité des citoyens. Nous trouverons parmi eux, sans difficulté, les hommes et les femmes qu’on ne voit pas à la télévision, qui sont capables de gouverner la France et qui assureront son redressement.

Il n’y a plus qu’à attendre le grand craquement final du régime. C’est pour demain !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme