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5/3/11 Claude Reichman
         La fausse droite doit mourir pour que vive
                                    la France !

Les sondeurs n’en sont pas encore revenus : au début de l’année 2011, le score de Nicolas Sarkozy a brutalement franchi la cote d’alerte. Le président de la République est à présent en chute libre, son carré de fidèles, qui le maintenait à 25 % des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle, ayant commencé de céder. Si bien qu’il ne domine plus Marine Le Pen que de trois points et que les principaux instituts jugent désormais possible « un 21 avril à l’envers », c’est-à-dire l’élimination de Nicolas Sarkozy dès le premier tour de l’élection. Et comme ni Fillon, ni Copé ne font mieux que Sarkozy au cas où ils lui seraient substitués, c’est à l’explosion de l’UMP que conduirait inévitablement cette défaite annoncée.

La conséquence logique d’une telle situation serait donc qu’après l’élection assurée du candidat socialiste, la droite entrerait dans une phase de complète recomposition, dont la mort de la fausse droite serait le point de départ.

On ne dira jamais assez combien la trahison des valeurs conservatrices et libérales par le RPR, l’UDF et aujourd’hui l’UMP, autrement dit par la fausse droite, a été une catastrophe pour la France. De ce fait, notre pays a été condamné à n’avoir plus le choix qu’entre la gauche et la gauche. On voit où cela l’a mené !

Le pire est d’ailleurs que cette dérive des partis censés militer pour une société ouverte, reposant sur la responsabilité individuelle et l’économie de marché, a permis de maintenir et de développer jusqu’à la boursouflure un système fondé sur l’emprise sans cesse accrue de l’Etat, des collectivités territoriales et des régimes sociaux, au point que la croissance économique est désormais atone et que cette panne, tragique pour l’emploi et donc pour l’ensemble de la société, ne pourra être surmontée que par une politique d’extrême rigueur qui verra des pans entiers du système actuel s’effondrer et des remises en question sévères des conditions de vie de millions de Français.

Comme on voit mal les partis existant actuellement sur l’échiquier conduire ce genre de politique, étant donné la faiblesse de leur assise sociale, l’inadaptation de leurs idées au monde tel qu’il est et leur totale stérilité intellectuelle, le pronostic le plus raisonnable est celui d’un séisme populaire au terme duquel - si tout se passe à peu près bien et que le peuple sache discerner et choisir en son sein des représentants dignes de confiance - la France, enfin dotée d’une véritable gouvernance, entrera de plain-pied dans le 21e siècle et soutiendra la comparaison et la compétition avec les pays développés.

Dans la phase très périlleuse de notre vie nationale qui va s’ouvrir, les vecteurs d’opinion auront un rôle déterminant. Sans vouloir accuser les médias de tous les maux, on doit leur imputer une responsabilité majeure dans la crise française. Certes les politiciens sont coupables d’une incompétence et d’une inconscience criminelles, mais ils n’auraient jamais pu se maintenir au pouvoir si la presse avait rempli son devoir d’information et de critique.

On voit, à cet égard, se dessiner timidement des évolutions. Les meilleurs esprits conservateurs et libéraux commencent à être invités aux tribunes où ne péroraient que les affidés de la vraie gauche et de la fausse droite. C’est un début, mais cela ne suffira pas. Il faut - disons-le clairement - que les médias donnent enfin la place qu’ils méritent à ceux qui sont seuls capables de calmer les angoisses et la colère du peuple et à le mettre sur la voie de la réforme.

Le seul véritable élément d’optimisme réside dans la formidable révolution de l’information que représente Internet. On le voit dans les révolutions arabes, où des peuples que certains croyaient voués à une éternelle servitude font preuve d’un degré de conscience et de détermination qui ne se serait jamais manifesté sans les moyens de communication modernes et qui, malgré les embûches et les périls qui les guettent, peut conduire ces peuples à connaître enfin la démocratie. C’est en tout cas le vœu fervent que nous formons à leur endroit.

Quand on voit le triste état dans lequel l’alternance truquée entre la vraie gauche et la fausse droite a mis la France, on ne peut s’empêcher de penser que pour parvenir à se débarrasser d’elles, il y a des exemples à prendre dans des contrées où l’on ne se serait pas attendu à les trouver.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.

P. S. Cet article a été rédigé le 5 mars 2011. Ce 6 mars un nouveau sondage donne Marine Le Pen en tête avec 23 %, devant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry avec 21 % chacun.



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