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13/4/11 | Michel de Poncins |
Ces emplois fictifs qui nous ruinent ! Une nouvelle qui fera « plaisir » à tous les pauvres de la planète est la tenue du 26e Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) qui s’est tenu à son siège, à Nairobi, du 21 au 24 février. L'organisation compte 600 employés. Les ministres, venus de plus de 140 pays, ont débattu de la « réforme de la gouvernance mondiale de l’environnement et du renforcement des outils internationaux de gestion de l’environnement face à l’ampleur des crises et de la dégradation de la planète ». Privilégiant une approche commune entre pays européens et africains sur la nécessité de renforcer la gouvernance internationale de l’environnement, les ministres ont convenu de l’existence de deux options : un PNUE renforcé ou une agence spécialisée des Nations unies pour l’environnement (Organisation mondiale de l’environnement). Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, du Développement durable, du Transport et du Logement a signé à Nairobi un accord-cadre de coopération entre la France et le PNUE, qui définit les priorités communes d’action en matière d’environnement, et qui rappelle le rôle que la France, 5e contributeur financier au PNUE (5 440 000 dollars pour 2010-2011), espère voir jouer par cette organisation. Bien entendu la gigantesque parlotte était accompagnée des somptueuses fêtes habituelles. Les personnes compétentes en affaires pratiques savent bien, à la lecture de ce bref résumé, que l'on a brassé du vent pourtant bien inutile dans ce magnifique pays en altitude qu'est le Kenya. Le point important est l'existence de 600 emplois fictifs dans cette seule dépendance de l'ONU. Personne de sensé ne peut croire que, malgré leur bonne volonté supposée, les titulaires de ces emplois puissent servir au bien commun et notamment aux objectifs annoncés : que signifie « gouvernance mondiale de l'environnement » ? Aux 600 emplois de base, il faut ajouter une quantité indéterminée et immense d'emplois fictifs dans les 140 pays qui ont essayé en vain de ravauder l'environnement supposé plein de trous. Devant ce fait récent, il convient de définir ce qu'est un emploi fictif. Il semble que l'on puisse avancer que c'est un emploi qui ne produit pas de biens ou de services s'échangeant sur un marché libre, c'est-à-dire soumis au contrôle permanent d'une clientèle. Il en résulte que beaucoup d'emplois publics sont effectivement fictifs puisqu'ils s'exercent uniquement grâce à la force publique sans aucune légitimation autre que l'usage de cette force. L'inventaire complet des emplois fictifs est infaisable tant leur nombre
est grand et tant l'envie de faire l'inventaire ne court pas les rues pour
des raisons évidentes. La prolifération des structures bouillonne de haut en bas et aussi latéralement : chaque « bourreaucratie » a ses propres dépendances. Il ne serait pas étonnant que, si le compte impossible était fait, l'on arrive à deux millions d'emplois fictifs. Bien entendu le qualificatif sera refusé avec hauteur par les titulaires indiquant qu'ils font correctement le travail qui leur est demandé ce qui est probable. Si l'on quitte la clef de voûte de l'ONU dans l'architecture du pouvoir totalitaire mondial, on trouve toutes les structures européennes, qui sont immenses et remplies d'emplois fictifs. Les emplois liés au lobbying sont au nombre de plusieurs milliers et le lobbying n'est que de la corruption emballée dans du papier de soie. Les emplois somptueux liés à la Cour européenne des Droits de l'Homme, dans son magnifique bâtiment à Strasbourg, sont fictifs : ils s'exercent uniquement selon le bon plaisir des juges et répandent l'incertitude dans toute l'Europe avec l'effet habituel de ruine. Et la France ? Si l'on quitte les organismes internationaux et que l'on observe la
France, le nombre des emplois fictifs est sans limite et à la mesure de la
socialisation du pays, quelle que soit la couleur apparente des
gouvernements qui l'ont menée à bien. On pourrait citer parmi des milliers
d'autres les spécialistes du comptage des oiseaux : oui, oui cela existe !
Rappelons aussi tout ce qui se rapporte aux aides aux entreprises, dont le
rôle négatif n'est plus ignoré même par les supposés bénéficiaires. Quant
aux travailleurs sociaux, dont le nombre ne cesse de croître suite à la
paupérisation du pays encouragée ou créée par les pouvoirs
interventionnistes, ils sont innombrables, avec des écoles spécialisées :
des assistantes sociales qui travaillaient avec leur cœur et leur
intelligence ont été remplacées par des fonctionnaires parfois super
diplômés. Un point n'est généralement pas souligné et le voici. La ruine est encore
plus délirante si l'on constate la neutralisation de personnes de grands
talents qui pourraient servir leurs concitoyens normalement. Les
représentants des 140 pays qui ont brassé du vent pendant plusieurs jours à
Nairobi sont certainement des personnes de valeur et auraient pu créer de
grandes richesses dans des activités marchandes. Il s'ajoute que souvent les
emplois fictifs sont non seulement inutiles mais destructeurs, comme tous
ceux qui créent des réglementations incompréhensibles. La paupérisation est
aggravée par la destruction de richesse en découlant. Michel de Poncins |