ITER : 15
milliards pour copier le soleil !
L'actualité commande de parler du projet ITER sur lequel de nouvelles
informations viennent de parvenir. C'est une gigantesque machine située
depuis 2005 à Cadarache, dans le Lubéron, et qui a pour objet d'essayer de
maîtriser les réactions de fusion thermonucléaire qui s'opèrent dans le
coeur du soleil. Si l'essai vient à être concluant, un autre appareil devra
sans doute voir le jour pour nous délivrer une énergie apparemment gratuite.
Nous avons été invités à lutter contre le soleil par la chimère du
réchauffement et nous voici conviés à le copier grâce à une autre chimère.
Il est particulièrement difficile d'évoquer ces faits car on est ignorant
des aspects scientifiques qu'il comporte. Les décideurs politiques, qui
ruinent les populations en s'y engageant pour leur seul bon plaisir, sont
tout aussi ignorants et c'est un danger de plus. Ils ressemblent à ces
banquiers qui ont coulé leurs banques en avalisant des projets qu'ils ne
comprenaient pas.
Cette fabuleuse expérience a sa première origine dans les années1980.
Après beaucoup de péripéties, elle devait démarrer en 2015. Puis il fut
question de 2019 et de 2026. Maintenant les journaux parlent de 2060 ou de
la fin du siècle. Cela reflète une autre difficulté dans l'analyse : les
seules informations que l'on reçoit sont celles des journalistes qui, selon,
leurs habitudes, ne sont ni clairs ni complets, ou sont, comme d'autres,
ignorants.
Sur le plan du coût, c'est un emballement sans limite. Au départ il était
question de 4,6 milliards d'euros pour dix ans de construction. Les délais
se sont envolés et aussi le prix des matériaux. Aux dernières nouvelles il
serait question de 15 milliards. Grosso modo les Européens supporteront 45
%. Le reste se répartira entre la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis,
l'Inde, le Japon, et la Russie. Le nombre total de pays contributeurs est de
34.
Comme toujours dans les projets publics, et nous sommes peut-être les
seuls à le montrer, c'est le coût sec qui est annoncé et pas du tout le coût
véritable. Deux éléments manquent toujours. D'abord les dépenses induites.
Dans chacun des 34 pays partenaires une foule de dépenses adjacentes se
déclenchent pour gérer l'immense projet, avec des créations d'organismes et
de fonctions, sièges de fructueux fromages.
En outre, plus les projets sont chimériques, plus ils s'étalent dans le
temps, et les intérêts composés partent alors en fusée. Il faudrait pouvoir
établir le calcul du coût total prévisible à la fin du siècle avec un taux
raisonnable d'intérêt de 3 %. Les chiffres publiés par la presse ne sont pas
assez précis pour établir ce calcul essentiel. Notons en outre qu'il s'agit
d'une simple expérience pour montrer la faisabilité de la copie du soleil :
en cas de succès et après le « copier », il faudra le « coller », soit
pourquoi pas un siècle de plus !
Pour mesurer l'étendue du travail, quelques chiffres probablement assez
exacts ont été publiés. Pour niveler le site de 40 ha, il a fallu déplacer 2
millions de m3 de terre, soit autant de volume que la pyramide de Khéops.
L'édifice sera de 60 mètres de haut et pèsera 23 000 tonnes.
Venons-en aux écolos, qui sont les grands gagnants de l'incroyable
entreprise. Ces personnages sont des fumistes, mais ils ont une immense
qualité : ce sont des vendeurs de l'impossible. Leur champion est Nicolas
(le grand, pas l'autre), car il a fait sa fortune sur l'art de vendre à la
terre entière la chimère du réchauffement.
Pour la chimère de l'ITER, ces écolos s'appuient sans doute en partie sur
une route à grand gabarit qui a du être bâtie au sud du Lubéron pour faire
passer 300 convois exceptionnels pendant cinq ans. Cette route avec son
trafic futur est une vraie insulte pour les paysages du Lubéron et les
populations environnantes. Elle restera pendant longtemps la signature
visible du pouvoir dictatorial mondialiste en place.
Ils ont obtenu de la région PACA que pour chaque euro affecté au réacteur
un autre euro serait affecté aux énergies « durables » et à la maîtrise de
l'énergie. Comme ces fumistes sont arrivés à domestiquer un grand nombre
d'Etats, l'exemple de cette compensation peut être suivi ailleurs qu'en
France : il y a de quoi frémir car le coût total pourrait s'envoler plus
haut encore.
Parmi les projets décidés en PACA, citons : l'isolation thermique des
bâtiments, 100 000 panneaux solaires sur le toit des lycées, 40 chaufferies
à bois, une cinquantaine de centres culturels subventionnés pour
l'amélioration de leurs performances environnementales, 30 000 chèques
énergies renouvelables donnés aux particuliers. Cette énumération n'est pas
limitative. Ces projets sont ruineux car reposant tous plus ou moins sur des
subventions publiques. C'est donc une nouvelle cause de ruine résultant du
mariage incestueux entre ITER et les écolos et s'ajoutant à la cavalcade des
coûts.
Devant cette fabuleuse et magnifique farce internationale qu'est le
projet ITER, interrogeons-nous sur l'étrangeté de son apparition au niveau
mondial. Comment est-ce possible ?
Au départ se trouve la mise en place accélérée de la dictature
mondialiste qui fait fi de la liberté des personnes et des Etats et
intervient dans tous les domaines jusqu'aux plus inattendus. Le jeu des
lobbies s'engouffre alors avec allégresse.
Citons ici le lobby des scientifiques, celui du bâtiment, celui des
banquiers. D'une bizarre façon y figure aussi celui des écolos, qui y
trouvent, comme vu plus haut, une magnifique occasion de faire fructifier
leur business.
Ensuite, s'ajoute la cupidité solidaire des politiques de tous niveaux et
de tous pays : un projet de cette ampleur génère partout de fructueux
fromages grâce à la rivière argentée de l'argent public.
Pour lancer et entretenir la chimère, il fallait cependant pour les
décideurs politiques s'abriter sous une apparence de bonne compagnie. Le
rêve insensé d'une énergie gratuite arrive à point nommé et le tam-tam
médiatique le répète à l'envi ! En outre, pour des ignorants, il est
toujours élégant de se rassurer en jouant au faux savant.
Le résultat le plus certain est la ruine pour des Etats qui sont en
majorité surendettés, la ruine allant par une chaîne de conséquences
inéluctables fracasser d'abord les plus pauvres de la planète.
Conclusion : un pouvoir français soucieux du bien commun arrêterait la
catastrophe pendant qu'il en est encore temps en révélant au peuple la
vérité et en dénonçant les traités correspondants.
Michel de Poncins
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