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24/5/10 | Ivan Rioufol |
Ca va péter ! "Ca va péter !", mettent en garde les maires des cités-ghettos. Ce week-end, certains d'entre eux ont cosigné une "Lettre à ceux qui ignorent la banlieue", rédigée par Claude Dilain, maire (PS) de Clichy-sous-Bois, commune d'où étaient parties les émeutes de 2005. Il était ce lundi matin sur RTL : "On redoute les émeutes", a-t-il répété, tandis que François Fillon doit installer, mardi, le nouveau Conseil national des villes qui lancera un énième plan d'aide aux quartiers les plus défavorisés. "Les banlieues ne vivent que de la solidarité des autres", a admis Dilain en s'inquiétant du gel possible des mécanismes de solidarité dans cette période d'hyper-rigueur. Bref, les maires avouent être dépassés par les faits : augmentation des
actes de grande délinquance (une policière municipale vient d'y laisser sa
vie) ; communautarisme de plus en plus hostile à la France considérée comme
une puissance colonisatrice ; islamisation des quartiers repliés sur
eux-mêmes. Le message des maires est de dire: si le gouvernement réduit ses
aides, ce geste sera compris par la population comme une "déclaration de
guerre aux quartiers" (dixit François Pupponi, maire (PS) de Sarcelles). "De
guerre", oui. La baignoire déborde, mais personne n'ose toucher aux robinets. Mieux:
dès qu'il en a l'occasion, Eric Besson, ministre de l'Immigration, se flatte
de poursuivre une politique ouverte et généreuse. Or ces attitudes cherchent
d'abord à flatter la terrorisante idéologie antiraciste, qui se contrefiche
visiblement des scandaleuses conditions d'accueil réservées, faute de
moyens, à ces populations déracinées qui mettent déjà en faillite certaines
communes et le département de la Seine-Saint-Denis lui-même. Ivan Rioufol
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