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4/10/10 | Ivan Rioufol |
La défense de la liberté d'expression passe par celle de Geert Wilders Personne ne se gêne pour critiquer la religion chrétienne. Faudrait-il plus d'égards pour l'Islam? C'est bien le respect de la liberté d'expression qui est posé, à l'occasion du procès du député néerlandais Geert Wilders, chef de file du Parti pour la Liberté, qui s'est ouvert ce lundi à Amsterdam. Wilders est accusé d'incitation à la haine raciale et à la discrimination
envers les musulmans, pour avoir notamment qualifié l'Islam de "fasciste" et
comparé le Coran à "Mein Kampf". "J'ai donné mon opinion dans le cadre du
débat public et je peux vous assurer que je continuerai à le faire", a
déclaré celui qui est arrivé troisième aux législatives du 9 juin. "La
démocratie a besoin d'un débat ouvert et libre, surtout sur des sujets
sensibles". Il a évidemment raison: ni une religion ni une idéologie ne
peuvent être assimilées à une race. En interdire la critique, qui
réintroduirait la notion de blasphème, serait une régression. Le silence des
démocrates et des laïcs n'en est que plus inquiétant. Le redire ici: les nombreux musulmans républicains, qui savent combien la
charia (loi islamique) est en contradiction totale avec la vie en Europe,
peuvent être les meilleurs témoins d'une compatibilité entre l'Occident et
leur pratique religieuse, pourvu que celle-ci se dégage des multiples
pesanteurs qui figent le monde islamique. Encore faut-il, pour cela,
permettre de dire librement ce qui ne va pas dans l'Islam !
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