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14/9/10 | Ivan Rioufol |
Il est plus
facile de s’en prendre aux Roms qu'aux islamistes ! A quoi bon ces éloges de l'hypocrisie ? Une polémique enfle au prétexte d'une circulaire trop explicite du ministère de l'Intérieur, datée du 5 août mais révélée ce week-end, rappelant aux préfets les objectifs fixés par Nicolas Sarkozy. Le texte explique: "300 campements ou implantations illicites devront avoir été évacués d'ici trois mois, en priorité ceux des Roms". Le chef de l'Etat avait organisé le 28 juillet une réunion sur les "problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms". J'ai déjà dit ce que je pensais de cette formulation faisant peser sur un seul groupe, le plus vulnérable voire le plus sympathique, un problème d'insécurité plus vaste lié à la communautarisation de la société et à l'apparition d'un refus de s'intégrer chez certains membres de ces minorités. Le phénomène a fait naître une contre-société issue de l'immigration
musulmane, qui pose un problème beaucoup plus grave que celui de ce peuple
nomade. La nouvelle réalité sociologique oblige à parler clair, ce que
redoute plus que jamais le politiquement correct. C'est bien son offensive
qui s'observe actuellement chez ceux qui dénoncent une stigmatisation. De ce point de vue, je confirme mon soutien à l'imam "républicain" de Drancy, Hassen Chalghoumi qui, dans un livre courageux qui vient se sortir (Pour l'Islam de France, avec la collaboration de Farid Hannache) dénonce "les ayatollahs de l'islam de France", estime que "le mal est chez nous, je n'ose pas dire en nous", affirme que "l'islamophobie ne doit pas devenir le dogme qui censure les débats" et écrit : "Par tolérance et par intelligence, nous devons, nous musulmans, respecter l'espace public, l'espace commun". Ivan Rioufol
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