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15/6/24 Claude Reichman
     
   C’est la Sécurité sociale qui a détruit la France !

Que dirait-on d’un médecin qui sait depuis quinze ans ce dont souffre son malade et qui ne le traiterait pas ? Qu’il est incompétent, voire criminel. Que dit-on des politiciens qui savent depuis au moins quinze ans ce dont souffre la France et qui la laissent souffrir et s’affaiblir ? Rien. On les laisse s’ébrouer dans le champ médiatique et se présenter à des élections qui ne changent rien. Et comme ceux qui les interrogent dans les médias savent aussi bien qu’eux ce qui détruit notre pays et se gardent bien de poser des questions à ce sujet, le terrible déclin et la souffrance française se poursuivent inéluctablement.

La révélation du mal français a date certaine. Je ne parle pas – par modestie – de mon livre « Sécurité sociale, le vrai mal français », paru en 1995, mais de l’ouvrage intitulé « Les nerfs solides », paru en 2009. L’histoire de ce livre est édifiante. Il ne s’agit pas d’un essai politique et encore moins d’un ouvrage polémique, mais, au départ, d’une étude de la société Publicis destinée « à nous aider à assouvir notre inextinguible soif de savoir qui sont les clients qui font vivre nos clients », comme l’écrit le président de Publicis, Maurice Lévy, dans sa préface. Qu’apprend-on de cette étude réalisée par deux chercheurs de Publicis ? Qu’il y a en France vingt millions de personnes constituant ce qu’on appelle les classes moyennes et qui s’en sortent de plus en plus mal.

Cette étude sérieuse et documentée est une véritable bombe politique. Elle démontre qu’un mal terrible ronge la France et menace de la faire exploser. Nous y sommes. La France est un pays déclassé où une importante partie de la population tient encore le coup, mais plus pour longtemps. Une partie d’entre elle, aujourd’hui, ne rêve que de faire exploser la société, parce qu’elle ne lui apporte aucune satisfaction ni aucun espoir. En dissolvant l’Assemblée nationale, le président de la République a pris acte de cette situation. En déplacement en Italie pour le G7, il déclare que les Français ne supportent plus l’immigration et l’insécurité et leur propose de s’en occuper. Après sept ans de mandat !

Le diagnostic du président est le bon. Mais il est le dernier à avoir compris le mal français. Médiocre performance pour un homme qu’on présentait comme un petit génie. Il est probable que les Français ne confieront pas le traitement du mal à celui qui a été incapable de le déceler pendant sa présidence. Deux blocs s’affrontent aux élections législatives : un bloc de gauche dominé par l’extrême gauche, un bloc de la droite nationale alliée à une partie de la droite traditionnelle. C’est ce dernier qui semble avoir le plus de chances de l’emporter. Mais dans cette campagne, on n’entend personne évoquer les remèdes au mal français. Nous allons donc encore devoir naviguer dans des eaux incertaines où le naufrage menacera à tout instant.

La France est un vieux pays qui a réussi à se relever de bien des catastrophes. Mais celle qui est en cours risque d’être la dernière avant l’effacement de notre peuple. Raison de plus d’être lucide et déterminé. Pour l’heure, on ne constate aucune de ces qualités qui soit en œuvre. Les volontés ont été annihilées par le déversement d’argent magique sur la population. Les plus lucides disent que cela ne pourra pas durer, mais ils n’agissent pas pour constituer une force de redressement national. Le bloc de droite n’a pas de plan cohérent, autre que des mesures d’urgence contre l’immigration et le prix de l’énergie, pour ramener la France au rang des pays bien gérés. Tout est donc à faire.

Le drame français est la disparition des libéraux. C’est eux qui dirigent toutes les puissances occidentales, sauf la France. Chez nous, le communisme est chez lui. Voir le chef du parti communiste, fort de ses 2 % de voix, tenir le haut du pavé devant les médias est une insulte aux 100 millions de morts du communisme. Mais en France, cela ne choque pas grand monde. Les génocides sont devenus monnaie courante partout sur la planète. Alors on s’habitue !

Tant qu’on n’aura pas compris que c’est la Sécurité sociale qui a détruit la France, on n’aura rien compris. Une occasion magnifique de se débarrasser de ce fardeau s’est présentée en 1993 quand ont été mises en œuvre, dans l’Union européenne, les mesures décidées par le traité de l’Acte unique de 1986, c’est-à-dire la création du Marché intérieur, où la concurrence était généralisée dans tous les domaines. La France a voté toutes les lois de transposition … mais a tout fait pour ne pas les appliquer. Elle s’est notamment emparée du service juridique de la Commission afin de bloquer toutes nos tentatives de déverrouiller la situation. Nous avons pu, par notre acharnement libérer une importante partie des travailleurs indépendants, mais pas tous les Français. Pendant ce temps, l’économie française s’est effondrée en même temps que notre compétitivité trouvait sa résidence au Père Lachaise. C’est grâce à la banque centrale allemande que la France a obtenu les crédits qui lui ont permis de subsister. Mais il vient toujours un moment où les crédits s’épuisent. On n’attend plus que le gong final. Qui résonnera dans un pays déchiré, en proie aux émeutes et à la guerre civile. Il faudra bien alors que des Français se décident à sauver leur pays !

Claude Reichman



 

     

             

 

          

          






 

               

 

         

 

 



    

     

                     

 


           

     

         

  


            

           
 


                       












 

             

                


 

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