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28/6/08 |
Exclusif : Sarkozy va s’adresser à la nation Nous sommes en mesure de révéler le texte de l’allocution télévisée que s’apprête à prononcer M. Nicolas Sarkozy, président de la République. Françaises, Français, mes chers compatriotes, La situation est grave. L’augmentation continue et vertigineuse du cours du pétrole déstabilise le budget de chacun d’entre vous. Nous sommes arrivés au point de rupture. Alors, plutôt que d’aller vers une inéluctable explosion sociale, avec toutes les conséquences qu’elle peut avoir, notamment sur la sécurité des personnes et des biens, nous devons mettre en œuvre un changement radical dans le fonctionnement de l’Etat et dans l’organisation de notre protection sociale, car ce sont les seules marges de manœuvre qu’il nous reste. Pendant ma campagne pour l’élection présidentielle, je vous ai promis la rupture. Au cours de la première année de mon mandat, j’ai hésité à prendre des mesures sévères. Je pensais qu’il ne fallait pas brusquer les Français. Je me suis trompé. Car ce que je n’ai pas fait, c’est l’économie mondiale qui est en train de le faire, et cela sans se soucier de la situation particulière de tel ou tel peuple. Le nôtre est confronté à un terrible choc : celui qui résulte d’une organisation de la société conçue au lendemain de la deuxième guerre mondiale et développée depuis sur les mêmes bases et qui doit aujourd’hui faire face à une économie mondialisée où des milliards d’hommes et de femmes naguère exclus du progrès général sont devenus des acteurs à part entière, qui produisent et consomment et bouleversent de ce fait toutes les situations acquises. Le tort de la France est d’avoir cru trop longtemps qu’elle pourrait éternellement maintenir ses dépenses publiques et son système social dans le nouveau contexte européen et mondial. Aujourd’hui, nous devons faire le constat que ce n’est plus possible. Il va donc falloir que l’Etat apprenne à dépenser moins – beaucoup moins – ce qui signifie que les Français, à l’exception des plus défavorisés, vont devoir apprendre à ne plus compter sur l’Etat mais sur eux-mêmes. Il va falloir aussi que notre assurance maladie et nos régimes de retraite s’adaptent aux règles de concurrence que notre pays a acceptées dans le cadre de ses engagements européens, ce qu’on n’a jamais voulu vous révéler et que je fais aujourd’hui. L’introduction de la concurrence dans notre système social va le rendre moins coûteux. Les travailleurs en seront les premiers bénéficiaires. Les salaires nets vont pouvoir augmenter aussitôt en moyenne de 15 %. Les retraites, qui seront gérées en capitalisation, permettront à l’investissement de reprendre et donc à l’économie de se développer, et apporteront à leurs bénéficiaires la garantie de pensions conformes à leurs efforts de prévoyance. Il n’en reste pas moins que nous allons devoir affronter une délicate période de transition. Car il va falloir assurer les droits de ceux qui ne pourront pas entrer dans le nouveau système, étant entièrement tributaires de l’ancien. Pour eux, c’est la solidarité nationale qui jouera. Elle s’exercera par un impôt spécialement affecté, que paieront tous les Français, qui diminuera à mesure que le nombre de personnes ainsi protégées baissera, et qui disparaîtra avec ses derniers bénéficiaires. Telles sont, mes chers compatriotes, les décisions que j’ai prises. J’ai conscience de l’émotion qu’elles vont provoquer chez la plupart d’entre vous. Mais je sais aussi que la France n’a plus le choix. C’est pourquoi je vous appelle à ce grand sursaut national qui permettra à notre cher et vieux pays, comme le disait le général de Gaulle, de rester au cœur de l’histoire et au premier rang des nations, comme cela a toujours été le cas depuis quinze siècles. Vive la République. Vive la France. Pour copie conforme : Claude Reichman, porte-parole de la Révolution bleue.
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