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24/2/09 | Jean-Michel Aphatie |
Les Etats sont
impuissants à sauver le système
financier C’est sans doute la une du journal économique Les Echos qui est la plus frappante, ce matin : « Nouveaux secours d’urgence des Etats auprès des banques ». Voilà en effet des mois que partout dans le monde les pouvoirs publics interviennent pour tenter de sauver le système financier. Et l’on constate ce matin qu’après tant d’efforts et surtout de milliards de milliards déversés on ne sait exactement où, rien ne s’arrange vraiment sur le front bancaire. La situation semble particulièrement difficile aux Etats-Unis et en Grande- Bretagne. Dans ces deux pays, les besoins de recapitalisation des banques demeurent importants. Les Etats, eux mêmes sans argent depuis longtemps, sont contraints de renflouer des établissements pour éviter que leur faillite ne sème la panique parmi les épargnants et ne désorganise les circuits de financement des entreprises. Les banques, évidemment, ne suscitent pas spontanément la sympathie. Après tout, si elles ont fauté, mal prêté leur argent, choisi d’engranger de colossaux bénéfices à court terme sans vraiment se soucier du long terme, qu’elles se débrouillent. Il y a quelque chose de terrible, presque d’insupportable, à voir aujourd’hui des dirigeants naguère arrogants tendre la main à l’Etat pour tenter d’éviter le naufrage. Et malgré tout, l’aide est une obligation car rien ne serait pire qu’un krach bancaire qui appauvrirait gravement et durablement l’ensemble de la planète. C’est dans cette contradiction que se débattent aujourd’hui les
gouvernants. Mais surtout, le sentiment qui domine ce matin, c’est celui de
l’impuissance. La banque américaine Lehman Brothers a fait faillite à
la mi-septembre 2008. Depuis, la situation du système financier mondial n’a
cessé de se dégrader, et ce malgré les sommes considérables d’argent public
injectées dans le système. En clair, la descente aux enfers se poursuit et
nul n’est capable d’assurer aujourd’hui que nous éviterons cet enfer.
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