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8/7/09 Jean-Michel Aphatie
     La signature de la France inquiète              les marchés financiers !

Les dirigeants socialistes ont consacré leur après-midi d’hier à une réflexion commune sur le projet politique que ce parti entend proposer bientôt, un jour, aux Français. La presse, qui rapporte ce fait d’actualité, signale que des sondages et des études qualitatives sur l’état de la France et les attentes des Français ont servi de support à cette recherche collective.

Dans un premier mouvement, on peut saluer l’organisation rationnelle de ce travail. On peut s’en étonner aussi. Des dirigeants politiques qui vantent tous les jours les vertus du cumul des mandats - cette pratique unique dans les démocraties occidentales et que personne ne nous envie - ont donc besoin de sondages, d’études de spécialistes, pour se faire une opinion sur l’état du pays. C’est donc que leur pratique qui consiste à additionner les mandats, soi-disant pour mieux connaître la société qu’ils administrent, n’a pas vraiment les effets bénéfiques annoncés. Proposition : soit on supprime ce cumul inutile et odieux, soit on élit le président de la Sofres à la présidence de la République.

Dans le journal économique Les Echos, page 2. L’Etat français emprunte de plus en plus à court terme, c’est-à-dire à moins d’une année d’échéance. Ces bons du Trésor à court terme représentent désormais un tiers des nouvelles émissions et 16 % de la dette totale, soit deux fois plus qu’à la fin 2007 détaille le journal. Cette information est issue de l’audition de Philippe Mills, directeur de l’Agence France Trésor, organisme gestionnaire de la dette publique, devant la commission des finances du Sénat. Selon Philippe Marini, rapporteur du budget au Sénat, cette politique de placement à court terme illustre « les difficultés que l’Etat commence à éprouver pour placer ses émissions obligataires. » Du même Philippe Marini, cette phrase ambiguë : « Nous nous approchons d’une zone sensible ».

Les responsables politique rassurent souvent l’opinion publique, à moins qu’ils ne se rassurent eux-mêmes, en assurant que la signature de la France demeure solide sur les marchés financiers. On comprend à la lecture des Echos que cette affirmation est, hélas, très relative. Comme toujours, la vérité est sous nos yeux. Combien de temps refuserons-nous de la voir ?

Jean-Michel Aphatie
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