www.claudereichman.com |
A la une |
23/1/21 | Claude Reichman |
Et si on faisait appel à Raoult ?
Décidément, l’Etat français aura raté tous les épisodes successifs de la lutte contre le Covid-19 ! Les masques, les tests, l’isolement, le traçage, le traitement, les vaccins, à chaque fois le Français se sont demandé s’il y a un pilote dans l’avion. Rien, absolument rien n’a marché. Sauf la production de mensonges officiels, que le gouvernement fait tourner à plein régime. Dans le football professionnel (qui est actuellement sinistré car privé de public et donc de recettes), il y a une habitude consistant à virer l’entraîneur quand les défaites s’accumulent. Cela produit le plus souvent un choc psychologique salvateur. Et il n’est pas rare que l’entraîneur viré fasse des merveilles dans un autre club. Ce qui prouve qu’il n’était pas si mauvais que cela, et peut-être même pas mauvais du tout, mais que sa personne et sa méthode ne convenaient pas à l’effectif de joueurs placé sous ses ordres. En politique, l’éviction des responsables d’un échec finit toujours par se faire, mais cela prend souvent du temps, en raison de l’attrait du pouvoir, qui mine le processus démocratique, et de la lourdeur de ce dernier. Ainsi on peut affirmer sans risque de se tromper que le sort de M. Macron est scellé, mais nul ne peut fixer la date de son départ, même si le printemps 2022, terme de son mandat, est la plus vraisemblable. Il n’est même pas impossible que l’incapacité de ses opposants à constituer une alternative crédible lui permettre de se faire réélire, avec une forte probabilité de devoir partir peu après. On l’a bien vu en 1969 quand le général de Gaulle a dû se retirer pour n’avoir pas su vaincre la révolte de mai 68 et malgré des élections triomphales en juin. Ce qui est sûr, c’est que les peuples tiennent généralement bien les comptes de leurs dirigeants et savent, tôt ou tard, leur présenter l’addition. M. Macron va devoir partir pour avoir échoué dans la réforme de l’Etat qu’il était censé conduire. La camarilla d’hommes d’affaires qui a organisé sa prise de pouvoir pensait que cet homme jeune et apparemment brillant était celui qu’il fallait pour donner un coup de neuf à la Ve République. Mais réussir en affaires n’a rien à voir avec la lucidité politique. Ces brillants capitalistes (qui brillaient surtout dans l’organisation de leur connivence avec l’Etat) ne savaient pas que le peuple a un cœur, et que celui-ci doit battre à l’unisson de son dirigeant suprême pendant le temps, au moins, où il a à faire ses preuves. Il n’en a été ainsi, avec M. Macron, que pendant une petite année
avant que le mouvement des gilets jaunes ne vienne l’abattre en plein
vol. Car le président de la République, oubliant son élection chichement
acquise, ne s’était pas aperçu que plus de 20 millions de Français ne
joignaient plus les deux bouts. Et qu’aucune de ses mesures n’était à
même de corriger ce scandale. Quelle est la différence entre M. Macron et un chef d’Etat d’opérette ? Aucune. M. Macron ne sait pas commander et n’aime, au fond, que prendre des poses. Ce n’est pas d’un tel président que la France du Covid a besoin. Depuis un an, nous vivons une sorte de « drôle de guerre » qui ne dit pas son nom. Elle tue certes des personnes très âgées, mais surtout elle détruit l’économie du pays. Il nous faudrait donc un chef de guerre, comme Clemenceau qui, ne l’oublions pas était médecin, et qui jusqu’à la fin de ses jours se soucia de la santé de ses amis et leur donna des conseils, tout en clamant « Je fais la guerre, je fais la guerre, je fais la guerre ! ». Et en la gagnant. Alors faut-il appeler un médecin à la tête du pays ? Certains pensent au professeur Didier Raoult. A mon avis, il faudrait le lui demander ! Claude Reichman
|