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15/3/07 | Claude Reichman |
Les lois de la République, issues de la transposition des directives européennes votées à Bruxelles par les divers gouvernements français, permettent non seulement de s’assurer pour la maladie auprès d’une société privée, mais aussi de souscrire, dans les mêmes conditions, une retraite par capitalisation en lieu et place de la répartition, que condamne la démographie puisqu’on va vers une situation où il n’y aura plus qu’un cotisant pour un retraité ! Qui vous le dit ? Et pourtant les candidats le savent tous. Où est leur civisme, leur sens des responsabilités, leur honnêteté tout simplement ? Et où sont les journalistes qui tentent d’informer leurs lecteurs ? Bien sûr, il y en a quelques-uns, qui sont l’honneur de leur profession. Mais pourquoi leurs confrères ne reprennent-ils pas ces informations ? Etrange vraiment, ce peuple français qui ne peut plus compter sur ses représentants politiques ni sur ceux qui sont chargés de l’informer, qui le sait parfaitement – car sinon il ne manifesterait pas un tel rejet des politiciens et des médias du système – et qui finalement se fait une raison, comme s’il n’y avait rien à faire. Et c’est là que les commentateurs ont tout faux. Car ils interprètent cette apathie comme un état définitif. Or il suffira d’un résultat inattendu à l’élection présidentielle – et il semble bien qu’on s’y achemine – pour que s’ouvrent les vannes de la révolte. Trop longtemps contenue et inexprimée, celle-ci renversera tout. D’autant que le bouleversement du système social est en cours, initié par une avant-garde de combattants de la liberté qui sont en train d’ouvrir dans notre mur de Berlin à nous la brèche par laquelle s’engouffrera demain tout un peuple. A la vérité, nous sommes au moment où le système se cherche un
réformateur pour survivre sans changer l’essentiel. En Union soviétique, ce
fut Gorbatchev. En France, c’est Bayrou. Après Gorbatchev, il y eut Eltsine,
et avec lui le système disparut. Il en ira de même avec Bayrou s’il est élu.
Le vrai réformateur viendra ensuite. Claude Reichman
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