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15/10/16 | Claude Reichman |
Ces 19
millions de Français pour qui la droite et le
centre n’ont rien prévu et qui vont renverser
le régime ! Les 16 millions de salariés du secteur privé et les 3 millions de chefs d’entreprise souffrent d’un mal mortel : leur pouvoir d’achat et d’investissement est en crise grave. Ils n’attendent plus rien de la gauche, qui les a massacrés à coup d’impôts et de charges. Et ils n’ont rien à attendre non plus de la droite et du centre dont aucun des candidats à la primaire (et donc à la présidence de la République) n’a la moindre proposition d’amélioration de leur situation. Ne parlons pas du Front national, dont le programme économique ressemble comme un frère au programme commun de la gauche de 1981. Le problème ne tient en fait qu’au communisme qui règne sur la France, et dont la principale forteresse est la Sécurité sociale. Rappelons que celle-ci, au sens large, vole 750 milliards chaque année à l’économie française et les redistribue pour l’essentiel à des inactifs. Cela représente les deux tiers des dépenses publiques du pays et le tiers de ce qu’il produit. Au cours du premier débat de la primaire de la droite et du centre, le 13 octobre dernier, on n’a pas entendu un mot sur ces 750 milliards qui plombent la France. Rien d’étonnant : ces six hommes et cette femme ne songent qu’à leur carrière politique. Et ils savent que la chute de la Bastille sociale signifiera la fin de ce régime qu’ils ont l’ambition de diriger. Les propriétaires des médias, qui tous sont en affaires avec l’Etat, ne veulent surtout pas que la source de leurs revenus soit remise en cause par le peuple, et leurs journalistes ont l’ordre de ne pas parler de la fin du monopole de la Sécurité sociale. Cette attitude de la classe dirigeante française est suicidaire. L’effondrement de l’économie française ne touche pour l’instant que le secteur privé, épargnant les 6 millions de fonctionnaires et leur famille. Mais jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que la conjonction de la baisse des recettes sociales et fiscales, venant d’un secteur privé moribond, avec la hausse des taux d’intérêts qui tarira les emprunts sans lesquels l’Etat serait en faillite, fera que celui-ci ne pourra plus payer les salaires des fonctionnaires et les retraites. L’explosion générale qui en résultera ouvrira la voie à une révolution dont personne ne peut dire où elle conduira. La logique, la prudence et le bon sens devraient conduire les 19 millions de Français qui meurent aujourd’hui des mains de l’Etat à se révolter immédiatement, avant que ne le chaos ne s’installe en France. Ils peuvent le faire facilement. Il leur suffit d’exiger des politiciens la mise en application immédiate des directives européennes et des lois nationales de transposition qui ont supprimé le monopole de la sécurité sociale. La prospérité reviendra en quelques mois dans notre pays, tout simplement parce qu’on aura permis de respirer à ceux qui le font vivre. La voie de la politique est bouchée, car tous ses mécanismes sont entre les mains d’une caste qui en a fait sa chasse gardée. Seul le surgissement d’un homme (ou d’une femme) issu du peuple et porteur de ses valeurs, ou bien encore une campagne massive de réunions de protestation (l’un n’empêchant pas l’autre), peuvent permettre à la France de sortir du cercle infernal de sa dissolution. On a envie de crier : qui se dévoue ? Claude Reichman
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