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13/5/23 Claude Reichman
     
         La dictature française va cesser de nuire !

Encore un petit effort et l’Etat confisquera la totalité de leurs revenus et de leurs biens aux Français. Chaque jour qui passe voit paraître une mesure qui va dans ce sens. Parfois elle est le fait de la Commission européenne, mais les gouvernements nationaux en sont les vrais responsables. De façon générale le fait de plumer le citoyen est une sorte de croisade pour son bien. En tout cas à écouter ses promoteurs.

Comme il n’y a pas de hasard dans l’art, ce maléfique état d’esprit n’est rien d’autre que le communisme recyclé. L’Europe ne s’est jamais remise d’avoir été le berceau du socialisme et du communisme, ce dernier n’étant que le socialisme en plus violent. La Révolution française a été un hymne à la liberté et à la propriété, et partout les gouvernements se sont acharnés à les faire disparaître. Aujourd’hui leur succès est complet. L’homme est bien devenu le singe nu que certains auteurs se plaisent à décrire.

Nous vivons bien l’ère des dictateurs. Tout chef d’Etat actuellement en est un, même contre son gré. Laisser les hommes se gouverner seuls est une proposition si scandaleuse que personne n’ose plus la formuler. Nous n’avons le choix qu’entre une dictature molle et une dictature féroce. Et pourtant les peuples pensent tous que la liberté est ce qu’il ya de meilleur pour eux. Mais vous chercherez en vain en France un auteur patenté qui le dise. Pour ne pas parler des hommes politiques, dont la carrière serait instantanément ruinée par une telle formulation.

Alors que faire ? Le jour où j’ai vu mon premier patient dans mon cabinet libéral, et qu’il m’a tendu une feuille de sécurité sociale, j’ai compris que je n’étais plus dans un colloque singulier, selon la formule traditionnelle, mais que nous étions trois. La présence d’un intrus dans mon exercice professionnel a toujours été une blessure intime. Né dans une famille médicale, je n’étais pas préparé à cette violation de nos principes. Toute ma vie a été guidée par la volonté de les rétablir. Non par égoïsme professionnel, mais parce que ces principes sont consubstantiels à la démocratie.

J’avais aussitôt compris que l’arme par laquelle la dictature allait s’infiltrer dans la société, puis la dominer, était la Sécurité sociale. Aujourd’hui, c’est une évidence pour tout le monde. La Sécurité sociale règne sur la société. Mais ceux qui n’ont pas le courage de lutter pour la liberté - et ils sont de loin les plus nombreux – invoquent l’avantage d’être soigné quoi qu’il arrive et de toucher une pension de retraite. Ils oublient de dire que cet avantage, c’est eux qui le paient. L’escroquerie de base est là : faire croire aux individus qu’ils se rendent esclaves pour leur bien.

Nous en sommes arrivés au point où, en France, la protection sociale mobilise les deux tiers des dépenses publiques. Autrement dit, la Sécu, nouvel Attila, dévore tout sur son passage, sur lequel l’herbe ne repousse pas, comme en témoignent la disparition ou le départ de nos entreprises. Bien entendu, tout le monde gémit, mais personne ne fait rien, pas plus qu’on n’ose remettre en cause le barbare envahisseur. Heureusement nous n’avons jamais abandonné le combat de notre jeunesse. Qui est devenu le combat d’une vie. Combat purement patriotique, évidemment. Et plus encore philosophique, tant ce sont les idées qui mènent le monde.

En 1986, la France a signé, conjointement avec les autres Etats de la Communauté européenne, un traité qui supprime toutes les frontières entre ces derniers. La concurrence devient la règle en Europe. Dans le même temps, la majorité de droite ayant remporté les élections législatives prend une ordonnance « relative à la liberté des prix et de la concurrence ». Le monopole de la sécurité sociale est donc supprimé. Mais le Premier ministre, Edouard Balladur, fait retirer subrepticement par le Sénat la Sécurité sociale des organismes concernés. Cette trahison dure donc depuis trente-sept ans !
Et depuis, nous n’avons cessé de nous battre pour rendre leur liberté et leur prospérité aux Français. Ce combat touche à sa fin et va être victorieux. Le maintien du monopole est contraire non seulement aux dispositions européennes, mais aussi aux lois françaises, qui les ont intégralement transposées. La messe est dite depuis 2001. Mais les officiants étaient insincères et ils n’ont cessé depuis d’attenter à leur foi supposée. Les flammes de l’enfer leur sont promises. Ils les auront bien méritées !

Les Français stupéfaits vont soudain devenir riches. Ils l’étaient déjà sur le papier. Ils le seront sur leur compte en banque. Les conséquences de cette révolution tranquille seront immenses. Tout un peuple va redécouvrir le pouvoir dont on l’a privé, celui de décider de sa vie. Finalement, où que ce soit, les seuls vrais ennemis du communisme ont été des dissidents. En France, on a respecté la règle !

Claude Reichman


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