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25/6/22 Claude Reichman
     
   Il faut chasser les pervers qui refusent au peuple
                                    la liberté !

L’homme, dit-on, est un être social. C’est-à-dire qu’il aime vivre en société. Mais Blaise Pascal, un des plus grands esprits de l’humanité, pense que « tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre ». Alors « que faire ? », comme disait Lénine, qui s’interrogeait sur la manière d’améliorer la condition ouvrière et non sur le nombre de millions de morts qu’il allait produire pour aboutir au résultat inverse.

L’actuel débat français ressemble assez à cet entrelacs de contradictions. Nous avons à l’Assemblée nationale nouvellement élue un pittoresque rassemblement de toutes les opinions fausses qui peuvent germer dans l’esprit humain. Tandis qu’au sommet de l’Etat, un pauvre garçon perdu cherche désespérément une issue, alors qu’il n’a que quelques pas à faire pour emprunter la porte de sortie. Si pour tenter d’y voir plus clair on se porte sur les chaînes d’information de la télévision, on risque d’atteindre le désespoir total que chantait si bien Francis Lemarque : « Au café, on voit n’importe qui, qui boit n’importe quoi, qui parle avec ses mains, qu’est là depuis le matin. »

Le bon Francis Lemarque avait décidément tout prévu : « Et y a ceux, ceux qui ont fait leur nid près du lit de la Seine et qui se lavent à midi tous les jours de la semaine, dans la Seine. » Oui, dans la France d’aujourd’hui, on parle sans cesse, tandis que d’autres sombrent dans le désespoir.

Faut-il ajouter que Francis Lemarque est resté toute sa vie fidèle à l’idéal communiste, qui n’a jamais été autre chose qu’un idéal, à ne jamais confronter à la réalité.

Voilà, on en est là. Ne va-t-on pas finir par trouver un sage qui saura atteindre l’oreille du peuple ? Dans l’immense désordre français, rien n’est moins sûr. Pourtant la grande anthropologue Margaret Mead disait : « Ne doutez jamais qu’un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c’est toujours comme cela que ça s’est passé. » Alors, en France, ce petit groupe existe-t-il ? Curieusement, la réponse, qui devrait être affirmative dans un pays en principe libre, ne l’est nullement. Car si l’on ne manque pas de gens réfléchis, on manque cruellement de gens qui soient à la fois réfléchis et engagés. Quant aux gens irréfléchis et engagés, ils sont légion. Et ils peuplent les médias.

Beaucoup de Français pensent qu’il n’existe pas d’autre solution que d’attendre la catastrophe qui rebattra les cartes, pour le meilleur ou pour le pire. Je ne suis pas de leur avis. Je suis convaincu que la solution est dans le combat. Certains m’opposeront le fait que j’ai passé ma vie à me battre sans avoir réussi à créer le monde de liberté qui est inscrit en lettres d’or dans notre Constitution. Je suis obligé d’en convenir, car il ne faut jamais nier la réalité. Mais il n’est non plus jamais inutile de livrer un combat essentiel. Car il s’inscrit, fût-ce insensiblement, dans la mémoire des contemporains, se transmet à d’autres générations et ouvre ainsi la voie à la future victoire.

Ma conviction se nourrit non seulement de mes idées, mais aussi de la faiblesse de nos adversaires. Ils n’ont pas de convictions, mais des intérêts. Et quand ils sentiront que le pays est près de basculer dans notre sens, ils prendront la fuite.

Ce moment tant espéré est-il encore lointain ? Je ne le crois absolument pas. Car l’effet Schabowski (que j’ai baptisé du nom de cet apparatchik d’Allemagne de l’Est qui permit la chute du mur de Berlin) commence à produire ses effets. Quand ceux qui vivent du système commencent à ne plus croire à se pérennité, ils renoncent à contenir ses adversaires. Et le système s’effondre.

Les partisans de la liberté sont nombreux en France. Je pense même qu’ils sont une majorité écrasante. Mais beaucoup ont peur. Peur de perdre ce qu’ils ont, peur de subir des représailles de l’administration, peur en quelque sorte d’être découverts, comme si leur envie de liberté était coupable au regard des tenants de l’Etat.

Ils peuvent en effet citer les punitions que ces derniers infligent aux dissidents. Les dernières en date étant l’exclusion de leurs fonctions hospitalières des personnels de santé refusant la vaccination contre le covid. Sous couvert de santé publique, il s’est agi d’une véritable monstruosité, dont le seul objectif était de faire sentir la poigne de l’Etats sur la nuque des citoyens. Alors même qu’aujourd’hui plus personne ne peut ignorer que le vaccin, s’il semble préserver des formes graves, n’empêche ni la contamination, ni la transmission.

N’en doutons pas, la liberté est plus que menacée en France. Elle disparaît chaque jour un peu plus. Et toujours sous de vertueux prétextes. Mais voilà, les prêcheurs de vertu finissent soit par la sainteté, soit par l’échafaud. Tant il est vrai que les faux dévots finissent toujours par être confondus.

Nous avons pour nous, en nous, l’amour de la liberté. Aucun être humain n’en est dépourvu. Sauf les pervers qui ne rêvent que d’infliger des châtiments aux autres humains. Chasser les pervers est une mission de haute responsabilité. La paix et le bonheur de tous en dépendent. C’est la conscience de cette impérieuse nécessité qui donne le courage nécessaire à tous ceux qui s’y consacrent. Et dont la victoire est aussi certaine que celle du jour sur les ténèbres.

Claude Reichman


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