| 
	 
	      Et 
	le lendemain soir, à 19 h, le mur de Berlin                                     
	tombait ! 
	  
	" Jean Moulin, réveille-toi, ils sont devenus fous... " 
	 
	Madame la Députée, 
	 
	Je viens de lire l'amendement que vous et votre groupe du Parti radical de 
	gauche avez fait voter à l'assemblée nationale pour punir les citoyens 
	français qui ont choisi de s'assurer ailleurs qu'aux régimes de sécurité 
	sociale français, je cite : « Toute personne qui refuse délibérément de 
	s'affilier ou persiste à ne pas engager les démarches en vue de son 
	affiliation à un régime de sécurité sociale sera punie d'un emprisonnement 
	de six mois et/ou d'une amende de 15.000 euros » 
	 
	Sachez que votre amendement, dès le départ, ne changera rien à la situation 
	actuelle, puisque sa rédaction, tout comme celle du code de la sécurité 
	sociale, évoque ceux qui refusent de s'affilier à "UN" régime de sécurité 
	sociale. Or tous ceux qui fuient aujourd'hui la Sécu française se sont tous 
	affiliés à un régime de sécurité sociale, mais hélas ce n'est pas le 
	vôtre... Juridiquement votre amendement est comme un rond dans l'eau du 
	Célé...  
	 
	Car vous savez très bien que ce qui est obligatoire, c'est de prendre une 
	assurance-maladie, pas de s'assurer auprès d'une assurance-maladie 
	prédéterminée par l'Etat français. Ça, l'Europe l'interdit formellement... 
	Croyez-vous qu'un Hollandais qui vient créer son activité en France, avec 20 
	ans d'ancienneté dans son assurance privée, avec un tarif raisonnable et un 
	bonus, va la quitter pour se faire tondre par l'Urssaf ? Pensez-vous 
	vraiment que les Pères fondateurs ont créé l'Europe pour que leur belle idée 
	soit dévoyée aujourd'hui par les tenants d'un monopole désuet et coûteux ? 
	Et enfin croyez-vous que vous allez faire peur à tous ceux qui n'ont plus 
	peur de vous ? 
	 
	C'est quoi la prochaine étape dans votre parcours législatif : une "police 
	sociale", qui enverra dans des camps de rééducation sur le plateau d'Albion 
	tous ceux qui veulent simplement libérer leur pays de ses carcans ? 
	 
	Vous et vos semblables, campés dans leurs certitudes monopolistiques 
	héritées du communisme d'après-guerre, semblez oublier que la France est 
	aujourd'hui au milieu de 27 nations européennes, dont la plupart sont en 
	train de détricoter leur "modèle social" qui n'a plus de sens pour 
	construire enfin une société libre, responsable et solidaire. Vous menez un 
	combat d’arrière-garde dont il vous sera un jour demandé des comptes. 
	 
	Laissez-moi vous conter une histoire qui s'est déroulée le 8 novembre 1989 à 
	Leipzig, dans l'ex-RDA : ce matin-là Herman Lintzberg, 40 ans, est entré 
	dans les bureaux de la STASI pour demande un visa afin de quitter le paradis 
	socialiste. Le fonctionnaire lui a explosé à la figure : « C'est interdit, 
	monsieur, c'est INTERDIT de quitter notre république démocratique, populaire 
	et solidaire ». Et il a mis Mr Lintzberg à la porte, non sans avoir noté son 
	identité... Le lendemain soir, à 19h, le mur de Berlin tombait... Le 
	fonctionnaire était viré, le code pénal est-allemand mis à la déchiqueteuse, 
	et Herman Lintzberg libre enfin de partir où il voulait... En 24 heures, le 
	vieux monde de la RDA a basculé de la dictature à la liberté... 
	 
	Il en sera de même de votre amendement, du code de la sécurité sociale et de 
	tous ces textes qui prétendent brider la liberté des gens. Si mon 
	grand-père, mort déchiqueté par un obus allemand en 1944, avait su qu'un tel 
	texte paraîtrait un jour au nom des idéaux de la Résistance pour laquelle il 
	est mort, il aurait certainement jeté son arme et cessé le combat. Quelle 
	honte que ce soit une députée lotoise, vieille terre de liberté, qui 
	présente un tel amendement au suffrage des députés du peuple ! 
	 
	Vous évoquez sans cesse, dans vos écrits, y compris dans les motivations de 
	cet amendement, le mot de "solidarité", comme si vous et votre famille 
	politique étaient les dépositaires et les grands prêtres de ce mot. Sachez 
	que la plus belle des solidarités, aujourd'hui, c'est de laisser les gens 
	que la nature a doté d'un talent exercer leur créativité, créer des 
	ateliers, des entreprises, innover, exporter, créer de l'emploi, et répandre 
	autour d'eux la richesse et la fierté de l'argent gagné par son travail. 
	C'est ce que j'ai fait toute ma vie d'entrepreneur.
	 Question : madame Orliac, combien avez-vous créé d'emplois durant votre 
	vie ? Avant de donner des leçons aux autres, commencez par créer une 
	entreprise, investissez toutes vos économies, embauchez dix personnes, 
	travaillez des années sans repos, faites des chèques monstrueux à l'Urssaf 
	et aux autres caisses, battez-vous avec les litiges prudhommaux, tenez dix 
	ans à ce régime, et à ce moment-là revenez me parler de solidarité avec le 
	poids de l'expérience et de la réalité.  
	Quel est ce pays que vous laissez en héritage, où les meilleurs de nos 
	enfants sont obligés de partir à l'étranger pour trouver un travail, créer 
	une entreprise et réaliser leur rêve ? Est-ce que vous trouvez normal que 
	300.000 jeunes Français travaillent aujourd'hui à Londres, y paient leurs 
	impôts et participent à la richesse du Royaume-Uni, 300.000 jeunes, les plus 
	créatifs, dont nous avons payé les études et qui partent car la France est 
	devenue une prison ? Et si vous et votre famille politique réfléchissiez une 
	fois sur ce thème tout simple : « Et si on redonnait à nos enfants le goût 
	de revenir en France, au lieu de les foutre à la porte par l'énormité de nos 
	taxes, cotisations et réglementations, dont votre amendement est une suite 
	pitoyable... » 
	 
	Vous défendez bec et ongles cette sécurité sociale qui semble vous tenir 
	tant à cœur. Si elle est si parfaite et si les Français y sont si attachés, 
	alors de quoi avez-vous peur ? Mettez-la en concurrence avec des mutuelles 
	et assureurs privés. C'est ce qu'ont déjà fait l'Allemagne, la Suisse et la 
	Hollande, pour ne nommer que nos plus proches voisins, sans oublier 
	l'extraordinaire exemple de la Nouvelle-Zélande et du Chili. Les Français 
	feront leur propre choix. Ou alors pensez-vous que les citoyens soient 
	tellement abrutis qu'ils ne sauront pas choisir quel est leur meilleur 
	assureur de santé ? Pensez-vous que le GAN ou la Macif, qui assurent des 
	millions de Français, seraient incapables de gérer l'assurance maladie au 
	premier euro ? Croyez-vous qu'ils auraient creusé un trou de 200 milliards 
	d'euros comme l'a fait la sécu monopolistique française ? Pensez-vous qu'un 
	citoyen français, qui achète une maison, élève ses enfants, assure sa 
	voiture et son habitation, gère sa mutuelle complémentaire, paie ses taxes 
	et ses impôts, soit incapable de s'assurer librement pour la maladie et la 
	retraite ? Quel regard avez-vous sur les gens pour leur dénier cette liberté 
	élémentaire ? 
	 
	Dans quel monde vivez-vous, madame Orliac ? Est-ce que votre gratification 
	de députée vous a fait perdre le sens du réel ? Savez-vous le montant que 
	paient les salariés, agriculteurs, artisans, commerçants et professions 
	libérales en "charges" obligatoires dans le système que vous défendez ? 
	 
	Au cas où vous l'auriez oublié, voici les pourcentages : 
	 
	- un salarié paie 50% de son salaire en cotisations, c'est-à-dire que sur 
	les 3.000 EUR qu'il coûte à l'entreprise, 1.500 EUR vont en cotisations et 
	il ne reste que 1.500 EUR en salaire net 
	 
	- toutes les autres professions, sauf les députés bien sûr, paient 54% de 
	cotisations, c'est-à-dire que si un artisan réalise un bénéfice mensuel de 
	3.000 EUR, il va payer 1.620 EUR de cotisations et il va lui rester 1.320 
	EUR de brut. Et là-dessus il va encore devoir payer l'ex-taxe 
	professionnelle... Et pour gagner ce montant, il aura multiplié les 35 
	heures par 2... 
	 
	Trouvez-moi une seule justification à de tels pourcentages... Petit rappel : 
	sur les ordonnances de 1945, on en était à 12% de prélèvement. On est rendu 
	à 54%... Cherchez l'erreur... Pour un indépendant, si on ajoute l'ex-taxe 
	professionnelle et diverses taxes, comme la taxe sur les enseignes (1.500 
	EUR par an à Figeac pour mettre son nom sur le mur de son atelier), et bien 
	entendu l'impôt sur le revenu, on arrive à 75% de son revenu qui part en 
	taxes. Vous voyez, il est inutile d'être footballeur pour en arriver à de 
	telles extrémités. 
	 
	Il est inutile de chercher ailleurs les raisons du déclin de la France. 
	Relisez les deux paragraphes précédents, ils contiennent toute l'explication 
	économique à la pauvreté dans laquelle s'enfonce notre pays. 
	 
	Mon fils a dû déposer le bilan de sa petite entreprise en janvier de cette 
	année, ruiné par l'énormité des cotisations au RSI. Il lui restait à peine 
	300 euros par mois quand il avait tout réglé, avec une maison à payer et 
	trois enfants à nourrir. C'est-à-dire qu'il était assuré contre tout, la 
	maladie, la retraite, le veuvage, la formation, etc., et même le décès, mais 
	qu'il crevait de faim. Il a trouvé un travail salarié en déménageant de 500 
	km, mais sur son salaire net de 1.500 EUR, il doit continuer à donner 400 
	EUR par mois au RSI, jusqu'à extinction de sa dette de 8.000 EUR. Le RSI, 
	non content de l'avoir ruiné, continue à le pomper aujourd’hui encore.  
	 
	Et ce n'est pas fini, accrochez-vous bien : tout le temps que dure la 
	procédure de clôture, le RSI prétend qu'il est toujours affilié et lui 
	réclame encore des cotisations pour 2014. Jusqu'où va-t-on le pousser ? 
	Jusqu'à quand va-t-on ainsi bafouer sa dignité ?  
	 
	Et c'est ce système que vous défendez, c'est ça la solidarité entre Français 
	? Qui est solidaire avec lui en ce moment ? Ceci est un exemple familial 
	mais nous connaissons tous des amis concernés par cette abomination. En 
	résumé, un système construit en 1945 pour assurer (relisez bien la 
	Constitution) une "sécurité sociale" aux Français, même en cas d'absence de 
	gain, en est arrivé 70 ans plus tard à les jeter à la rue et à les ruiner.
	 
	Vous prétendez justifier et améliorer ce "modèle social" qui provoque chaque 
	année des milliers de suicides, qui détruit tout notre tissu d'entreprises, 
	qui a transformé la France en désert, qui décourage et démotive les plus 
	courageux, qui pousse les meilleurs à émigrer, qui produit 6 millions de 
	chômeurs, 8 millions de pauvres, 2 millions d'allocataires du RSA. Mais 
	jusqu'où comptez-vous l'améliorer ? Que vous faut-il pour ouvrir les yeux ? 
	Une révolution, une émeute, du sang versé ? 
	 
	Parlons maintenant de ces cotisations, contre lesquelles se révoltent 
	aujourd’hui des dizaines de milliers de Français qui ont décidé de quitter 
	la Sécu monopolistique ?  
	 
	- il y a d'abord l'assurance-maladie, qui coûte à la nation beaucoup plus 
	cher que toutes les autres assurances-santé au monde, pour des 
	remboursements bien moindres. Et avec des injustices flagrantes qui 
	démontent en pièce ce principe de solidarité que vous mettez en avant. Vous 
	qui étiez ophtalmologiste, vous savez très bien le montant ridicule que 
	rembourse l'assurance-maladie sur les verres correcteurs.  
	 
	Il se trouve que j'ai une bonne santé malgré mes 65 ans, et que je ne coûte 
	quasiment rien à l'assurance-maladie. Pour la bobologie, je vais directement 
	voir le pharmacien et paie de ma poche. Mon seul problème de santé depuis 
	l'âge de six ans, ce sont des yeux faibles. Trouvez-vous normal que, avec 
	les centaines d'euros que je verse chaque mois en assurance-maladie, on me 
	rembourse quarante euros tous les trois ans au changement de verres ?  
	 
	Je citerai pour comparer une personne de ma connaissance qui a passé sa vie 
	à ruiner sa santé en fumant et en buvant, qui a dû subir une opération pour 
	éliminer son cancer, plus effectuer de longues séances pour réapprendre à 
	parler avec un trou dans la gorge, plus passer des centaines de jours 
	d'hôpital, et pour finir obtenir une pension d'invalidité car elle ne 
	travaillait plus. Pourquoi voulez-vous que je sois solidaire de ce genre de 
	personnages, et est-ce à la collectivité, donc à moi, de payer pour ces 
	gens-là et pour un tel gâchis, alors que après mes parents, je dois payer 
	toute ma vie, malgré mon assurance-santé, pour préserver ma vue ?  
	 
	Le prix normal d'une assurance-maladie tous-risques, selon les critères 
	européens, est d'environ 200 euros par mois. Où passe la différence ?  
	 
	Est-ce à mon assurance-maladie (relisez le rapport Perruchot, malgré son 
	interdiction de publication) de payer pour plus de 100 millions d'euros la 
	"rémunération des partenaires sociaux", en clair les dizaines de milliers de 
	permanents syndicaux ? Est-ce à mon assurance-santé de payer pour acheter un 
	château et créer un "musée de la sécurité sociale" (tapez ces mots sur 
	Google, vous verrez...) ? 
	 
	- il y a ensuite l'assurance-retraite, avec cette fameuse retraite par 
	répartition qui va aujourd'hui droit dans le mur, avec 1,3 cotisant pour un 
	retraité. Pour être clair, dans quelques années, un retraité ayant eu deux 
	enfants devra aller voir son fils et sa fille, chaque matin, et leur mendier 
	25 euros à chacun. Tous les matins, toute sa vie... 750 euros à voler chaque 
	mois à chacun de ses enfants, au nom de ses "droits".  
	 
	Pensez-vous que nos enfants vont accepter ça bien longtemps ? Un jour 
	prochain ils nous enverront promener et ils auront raison. C'est à nous de 
	préparer notre retraite, à économiser, à épargner. Nous n'avons pas à 
	reporter le problème sur nos enfants et nos petits-enfants (d'autant plus si 
	ceux-ci sont partis travailler ailleurs en Europe...). Suis-je là encore 
	totalement abruti pour n'être pas capable de préparer mes vieux jours ? Et 
	si j'ai la chance d'avoir un grand-père qui a épargné avant moi en achetant 
	des vignes ou des forêts, et si j'ai rénové de vieux bâtiments pour en faire 
	des logements, pourquoi irais-je cotiser à une assurance-retraite dont je 
	n'ai nul besoin ? 
	 
	- il y a aussi l'assurance-chômage, 6,70%, soit environ 400 EUR prélevés à 
	un couple percevant 4.000 EUR. A ce prix-là, chacun pourrait épargner 
	librement et se couvrir s'il le souhaite. Et vous imaginez le rebond de 
	l'économie si chaque couple bénéficiait de 400 EUR de plus par mois... Et 
	puis enfin, là encore, si j'ai la chance d'avoir un autre revenu, pourquoi 
	irais-je payer sur mon salaire une assurance dont je n'ai pas la nécessité ? 
	 
	- il y a aussi l'assurance-formation : moi-même, à 65 ans, je dois continuer 
	à payer une assurance-formation sur mon bénéfice... Pour me former à quoi ? 
	A la chaudronnerie, au chinois ancien ? 
	 
	- et il y a enfin, toute dernière trouvaille pour janvier 2015, une nouvelle 
	cotisation que devront payer tous les Français, salariés et indépendants, 
	pour favoriser le dialogue social, en clair là encore pour payer le salaire 
	de permanents syndicaux, même si on ne souhaite pas se syndiquer et même si 
	on n'aime pas les syndicats... 
	 
	- et pour terminer une cotisation qui n'est pas une assurance, mais un 
	prélèvement pour les allocations familiales, 5,25% quand même, qu'on enlève 
	du revenu de tout le monde pour le redistribuer ensuite aux gens concernés. 
	Une simple déduction d'impôts pour les familles selon le nombre d'enfants 
	ferait le même travail en beaucoup plus simple. A un couple gagnant 4.000 
	EUR, la CAF prélève donc environ 300 EUR de cotisation d'allocations 
	familiales, pour lui redonner éventuellement si ce couple a des enfants... 
	Très logique.... 
	 
	- à quand une cotisation pour lutter contre la pluie, ou une autre pour 
	éradiquer les verrues, les ronces et les araignées ? 
	 
	Toutes ces prétendues assurances, gérées par les "partenaires sociaux", sont 
	en déficit chronique et doivent emprunter chaque mois pour verser les 
	prestations. Combien de temps va durer cette cavalerie financière ? Quel 
	boulet de dette laisserez-vous à nos enfants et nos petits-enfants par votre 
	égoïsme ? 
	 
	Au cours de cette dernière année, je vous ai posé à trois reprises par 
	courrier une question que j'aurais aimé voir poser au ministre concerné, 
	puisque la procédure est obligatoire. Vous ne m'avez jamais répondu et 
	n'avez jamais posé la question, comme j'ai pu le constater sur le site de 
	l'assemblée nationale. Ayant été élue, je pensais que vous étiez la députée 
	de tous les Lotois, mais je m'aperçois, preuve à l'appui, que vous êtes 
	seulement la députée des gens qui pensent comme vous.  
	 
	Alors que faites-vous à ce poste, si vous ne faites pas le travail pour 
	lequel vous avez été élue, et si vous refusez de transmettre la question 
	d'un citoyen ? 
	 
	Ma question était pourtant simple et n'a rien de révolutionnaire : « 
	Pourquoi une personne percevant une pension de retraite et décidant de 
	continuer à exercer son activité devrait-elle continuer à cotiser pour 
	l'assurance-retraite, alors que l'objet même de son assurance est éteint, 
	puisque justement, elle est en retraite ? C'est comme si, n'ayant plus de 
	voiture, on devait continuer à cotiser une assurance automobile par 
	solidarité envers ceux qui en ont encore une... » 
	 
	Et si je refuse de cotiser, allez-vous me mettre en prison pendant six mois, 
	selon votre amendement ? Oserez-vous faire ça ? 
	 
	Le problème, voyez-vous, c'est que ces gens qui remettent en cause 
	aujourd'hui le monopole de la sécurité sociale ne sont ni des marginaux ni 
	des dangereux terroristes. Non, ce sont des gens qui sont des acteurs de la 
	société et qui ne supportent plus l'état de notre pays et l'image 
	épouvantable qu'il offre à l'étranger, un pays de gens peureux, frileux, 
	conservateurs, paresseux, prétendant avoir raison contre le monde entier et 
	voulant se couvrir contre tous les risques de la vie avec l'argent des 
	autres ou avec des emprunts sur la tête de leurs enfants. Un pays où la 
	"protection sociale" est élevée au rang de dogme incritiquable. Un pays où 
	un citoyen n'a même plus le droit de remettre en cause le fonctionnement de 
	la société sans être menacé d'amende et de prison. La France, une RDA-light 
	! 
	 
	Ces gens, qui remettent en cause aujourd'hui le monopole de la sécurité 
	sociale et le scandale de ses taux de cotisation délirants, sont des chefs 
	d'entreprise qui ont créé des milliers d'emplois, des artisans, des salariés 
	du secteur privé, des médecins, des fonctionnaires, des gens ordinaires, des 
	citoyens honnêtes, qui travaillent et qui n'ont qu'une exigence : « 
	Rendez-nous notre argent. Avec cet argent nous créerons autour de nous de la 
	richesse, de la consommation, du bien-être et de la vraie solidarité ». 
	 
	Si vous avez été jusqu'au bout de cette lettre, je vous en remercie, et je 
	souhaite, grâce à votre profession, que vos yeux s'ouvrent enfin sur la 
	réalité du monde. Et sur le fait que ce monde est composé d'hommes et de 
	femmes, qui sont nés libres et égaux en droit. Il n'est pas composé de 
	contributeurs, de foyers fiscaux et de cotisants. Et relisez avec attention 
	l'article 2 de la Constitution de 1789 : « Les droits naturels et 
	imprescriptibles de l'Homme sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la 
	résistance à l'oppression » qui s'applique pleinement à la problématique de 
	la liberté sociale. 
	 
	- La liberté : choisir librement son prestataire d'assurance. 
	 
	- La propriété : utiliser l'argent qu'on a gagné selon son souhait, et non 
	pour alimenter un monopole sans fond. 
	 
	- La sûreté : l'Etat devrait protéger et organiser cette liberté, et non pas 
	la criminaliser. 
	 
	- La résistance à l'oppression : refuser, en pleine dignité de citoyen, les 
	lois scélérates. 
	 
	Avec mes remerciements. 
	 
	Jacques Clouteau, citoyen de la république française 
	 
	
	 
	  |