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5/7/25 | Claude Reichman |
Le colonialisme à domicile !
Les historiens contemporains nous racontent que l’Angleterre et la France, grandes puissances coloniales, avaient, au XXe siècle, dû renoncer au colonialisme sous la pression des peuples voulant disposer d’eux-mêmes. Et en effet elles ont plié bagage après, en ce qui concerne la France, une guerre féroce en Algérie, tandis que les Anglais faisaient preuve de plus de souplesse. Une nouvelle ère s’ouvrait donc dans les relations de ces pays avec les pays anciennement colonisés. Telle est l’histoire qu’on nous raconte. En réalité, c’est une toute autre histoire qui s’est déroulée et qui se déroule encore. La France et l’Angleterre n’avaient nullement renoncé au colonialisme, mais ne pouvant l’exercer loin de chez elles, avaient décidé de le pratiquer à domicile. C’est la raison pour laquelle elles ont laissé des populations exotiques et nombreuses s’installer chez elles, dans le but plus ou moins conscient de les « civiliser », comme disait Jules Ferry. Et surtout de les utiliser, comme on faisait « là-bas ». Ainsi s’explique la véritable folie que fut l’ouverture sans limite de nos frontières à des populations non européennes, qu’on ne sait pas aujourd’hui comment intégrer à nos sociétés et à nos mœurs. Le nouveau colonialisme s’inscrit dans un monde de plus en plus peuplé, ce qui ne fait qu’ajouter au mouvement des populations et à son caractère invasif. Il faut y inclure les nouvelles technologies, qui permettent à tout un chacun, vivrait-il à des dizaines de milliers de kilomètres, de voir tout ce qui se passe à l’autre bout de la planète et d’avoir envie de se mêler à la fête. Ainsi le monde est devenu une sorte de fourmilière festive où personne ne sait vraiment à quel groupe il appartient. Les aînés le savent très bien, mais les jeunes gens d’aujourd’hui ne font plus guère de différence entre les origines. Il n’y a plus que dans les régions plus ou moins désertiques, telles le Soudan, ou couvertes de jungles, telles la Birmanie, que des guérillas ethniques se développent. Mais en France et en Angleterre on a vu apparaître des bandes issues des populations immigrées qui ravagent toutes les festivités de leur violence incontrôlée. La fête n’est plus ce qu’elle était. Le nouveau colonialisme est un échec total et un échec grave. On ne peut pas faire vivre ensemble des gens différents, quand les allogènes dépassent un certain pourcentage de la population. Le pire est que les dirigeants des pays ainsi divisés savaient parfaitement qu’on y allait à la catastrophe. Nos énarques nous disaient savamment, mais à propos de natifs seulement, qu’un groupe représentant vingt pour cent de la population pèse de façon décisive sur la politique nationale. Certes. Mais quand ces vingt pour cent sont imprégnés d’une religion et d’une culture différente de celle d’une majorité de la population, les affrontements sont inévitables. Même les évènements heureux se traduisent en violences, car la joie collective n’est possible que si tout le monde la ressent ainsi. Les médias principaux s’efforcent de vendre à leur public la fable du « vivre ensemble ». Elle n’a évidemment aucun sens quand on veut mêler des gens qui n’y sont pas prêts. Cela s’appelle un vœu pieux. Mais cette piété n’a aucun sens non plus. On ne peut vouloir l’impossible, et encore moins tenter de l’imposer au peuple majoritaire. On voit sur les plateaux des personnes issues de l’immigration démontrer qu’elles se sont parfaitement assimilées. Mais combien sont-elles en pourcentage de la population ? Il n’y a pas d’autre solution à ce problème que la mise en œuvre de dispositifs qui feront des étrangers des natifs du pays d’accueil. A cet égard, le service militaire n’aurait jamais dû être supprimé en France. On peut se souvenir également que Napoléon avait pris un décret obligeant les juifs au nom étranger à adopter des noms français. Bien entendu, cela heurte le droit des étrangers à vivre en France, qui est devenu un des piliers de la société actuelle, mais ce sont des mesures de sauvegarde qui doivent permettre la paix civile. Dans le groupe de grands singes que nous sommes, il faut un chef pour imposer certaines disciplines. Et il faut que ce chef bénéficie d’une autorité morale suffisante pour faire adopter les mesures qui font débat. Evidemment cela ne peut que choquer les esprits évaporés et inconscients qui ne voient qu’un monde idéal autour d’eux, mais c’est la stricte réalité. Et d’ailleurs quand un chef s’impose, il ne suscite pas beaucoup d’opposition lorsque la situation est difficile. Tout le monde sait qu’il faut en passer par là. Quand tout ira mieux, on pourra se disputer tout à loisir. Le retour au pouvoir du général de Gaulle en fut un exemple, alors qu’une sédition militaire secouait le pays. Il remit la légalité en place, et il ne fallut que dix ans aux étudiants pour organiser une révolution. C’est bien la preuve que les Français n’ont pas besoin éternellement d’un chef, mais qu’ils ne peuvent s’en passer quand les colères s’avivent et grondent. Depuis la Révolution française, le monde a été parcouru de guerres et de révolutions. Les hommes ont du mal à vivre ensemble. C’est la raison pour laquelle les sociétés doivent se doter d’institutions solides et de moyens d’instruction à toute épreuve. Des citoyens bien formés et respectant les règles essentielles sont la meilleure garantie de la paix et, finalement, du bonheur. Cependant, il y aura toujours des individus qui, comme les marchands d’orviétan, vous font miroiter une société idéale où l’on rase gratis et où l’on punit les méchants. En fait, ce sont les marchands d’orviétan qu’il faut punir. Avant qu’ils ne fassent beaucoup de mal. Claude Reichman
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