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15/1/06 |
Quelques conseils aux inconscients qui envisagent d'en appeler à la justice Sport à la mode, la repentance vient donc d'atteindre le monde judiciaire après l'épilogue de l'affaire d'Outreau. Il faut dire qu'il y avait de quoi. Mais plutôt que de tirer sur une ambulance, ne serait-il pas plus fécond d'imposer aux magistrats les mêmes règles qu'aux médecins et surtout aux chirurgiens : informer de façon claire, loyale et exhaustive, ceux qui envisagent de faire appel à la justice. Cela donnerait à peu près ceci: "Vous envisagez de porter plainte contre l'Etat, la Sécurité sociale,
1'Urssaf ou les impôts. Il est de mon devoir de vous informer que même si votre cause
est éminemment défendable, votre adversaire utilisera tous les moyens d'appel ou de
cassation. Il en a tout le temps, et tous les moyens: ce n'est pas lui qui paye, c'est
vous. Et en prime, vous avez le risque d'être frappé d'une amende pour procédure
abusive. Mais enfin, c'est vous qui décidez, vous êtes totalement libre de votre choix.
Je vois toutefois que, plus sagement, vous avez à vous plaindre d'un particulier. Je vous
comprends : votre dossier est solide, je dirais même en béton. Une saine justice
citoyenne et républicaine cela va sans dire, vous sera certainement rendue ; mais le
résultat dépendra un peu de la chambre qui s'occupera de votre affaire. Si votre gars
est, comment dirais-je, un peu basané... il vaudrait mieux pour vous que cela, tombe sur
la chambre A. Mais si vous avez un nom à particule, évitez la chambre B. Et si votre
adversaire est franc maçon, la chambre C aura pour lui les plus grands égards. Que
voulez-vous ? Ce sont les aléas judiciaires. Enfin, avec les éléments que vous exposez,
votre coco ne devrait pas s'en tirer. Je ne sais pas si cela évitera les erreurs judiciaires, mais cela aurait au moins le mérite de désengorger les tribunaux. Dr Richard Hanlet
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