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10/8/24 Claude Reichman
     

 

Le jour est venu où l’on va mettre les cons en orbite

L’enthousiasme des Français pour leurs champions sportifs fait plaisir à voir et rend triste. C’est évidemment une joie d’applaudir les exploits accomplis face aux meilleurs athlètes du monde. Et en même temps on se dit que les réjouissances ne peuvent durer quand la situation du pays a tout pour inquiéter. Si encore il y avait une prise de conscience des acteurs politiques ! Mais non. Ils continuent, pour la gauche, à jouer la comédie de l’antifascisme, et pour la droite traditionnelle celle du bon gestionnaire. Quant à la droite nationale, elle est muette de stupéfaction tant elle sent qu’on lui refuse sa place au banquet républicain pour des fausses raisons qu’elle ne sait pas éloigner d’elle.

La France va mal. Et l’on sait bien pourquoi. Voilà un demi-siècle tout rond que, telle Diogène, elle cherche un homme. Oh, il ne s’agit pas de l’homme providentiel, mais tout simplement d’un homme capable de diriger le pays. On a vu se succéder à la présidence des personnes assez variées mais toutes finalement peu sérieuses car n’ayant jamais vécu la vie d’un Français ordinaire. Nos six cavaliers du désespoir n’ont jamais pensé que politique. Et leur ratatouille n’a jamais eu la moindre saveur. La faute en revient à notre Constitution, qui fait du président un monarque. La tentation de devenir roi est si forte chez les élus qu’elle leur fait perdre toute raison. Que voulez-vous, nous sommes des grands singes qui veulent tous être le mâle dominant.

On a beaucoup brodé sur la théorie de Francis Fukuyama qui croyait venue « la fin de l’histoire ». Ce qu’il voulait dire c’est que, le communisme vaincu, le monde célébrerait à jamais la civilisation de liberté que l’Occident avait réussi à construire. Il était évidemment tentant de le penser, tant le combat avait été terrible contre le totalitarisme soviétique. Mais c’était faire bon marché de la faculté d’oubli de l’homme. Après chaque grande échéance civilisationnelle, il est comme l’enfant qui vient de naître. Et tout peut recommencer !

Et en effet tout recommence. Il suffit de trouver un individu quelconque doté d’un bel organe, et le voilà prêt à entamer « une carrière de dictateur », comme le disait le général de Gaulle. En France, nous en avons deux ou trois sous la main et rien ne dit qu’ils ne finiront pas en lider maximo, comme on aime à le dire et à le voir en Amérique latine. La guerre est ouverte entre les gens éclairés et les obscurantistes. Pour gagner, les gens éclairés doivent avoir leurs idées bien calées dans leur cerveau et dans leur cœur. S’ils fléchissent dans leur conviction, l’adversaire le sentira aussitôt et les balayera.

J’ai beau chercher, je ne vois pas en France d’homme politique bardé de certitudes libérales. Il y a bien, ici ou là, quelques hommes libres dans leur expression, mais aucun à ma connaissance n’a franchi l’épreuve du passage à l’acte politique. Notre société étatique dort donc sur ses deux oreilles et ne voit pas de raison pour que cela change un jour. Et pourtant, cela va changer. Et tanguer fortement.

Ce qui va bouleverser la donne, c’est une idée simple, celle de la liberté. Il ne s’agit pas ici de cette grande idée qu’on peut brandir paisiblement ou passionnément dans les défilés avant de rentrer sagement à la maison. Non. Il s’agit de la liberté qu’on peut mettre en œuvre dans la vie de tous les jours. Le meilleur exemple est celui du travail. Pour les anciens Grecs, l’oisiveté était le bien suprême. Cohérents avec eux-mêmes ils avaient des esclaves. Les siècles ont passé. On a alors inventé le salariat. Et ce qui allait avec, la Sécurité sociale. Les salariés sont devenus les esclaves de la Sécurité sociale. Esclaves heureux, car choyés de dons et de privilèges, mais esclaves quand même, car condamnés à une vie médiocre et sans liberté.

Les socialistes qui ont eu l’idée de l’Europe ont eu une illumination inattendue. Ils ont compris que la liberté de l’assurance n’était rien d’autre que la liberté de l’homme. Et ils l’ont mise en œuvre. Mais la pilule passe mal dans le gosier étatiste français. Alors il faut se battre pour faire appliquer la loi. C’est ce que nous faisons. La victoire est là, avec l’aveu de la Cour de cassation rendant obligatoire l’application des dispositions européennes. Mais que de temps perdu, que de retraites gâchées par l’impécuniosité du dispositif français, que de marasme provoqué par la bêtise !

« Le jour où l’on mettra les cons en orbite, t’as pas fini de tourner ! », fait dire Audiard à Jean Gabin. En effet. Les joies de l’espace s’ouvrent à nous. Il va y avoir du spectacle !

Claude Reichman


     

             

 

          

          






 

               

 

         

 

 



    

     

                     

 


           

     

         

  


            

           
 


                       












 

             

                


 

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