La défaite de la République et de la
Sécurité sociale
est inéluctable
«
C'est par la violence que l'on doit établir la liberté. » Marat
La visite du site internet de la Sécurité sociale peut s'avérer
instructive.
On y apprend qu'en 2015 a été signée une charte de la laïcité :
« La branche Famille s’engage avec ses partenaires pour promouvoir les
valeurs de la République. (...) Dans la continuité de la réflexion
engagée autour de la mobilisation pour la diffusion des valeurs
républicaines, la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a
réuni une nouvelle fois ses partenaires le vendredi 25 septembre 2015. »
Il y est aussi question du monopole de la Sécurité sociale :
«
L'Europe a-t-elle mis fin au monopole de la Sécurité sociale ?
L’affiliation obligatoire à la Sécurité sociale est la meilleure
garantie d’une protection sociale de haut niveau, solidaire et durable
pour tous. Avec l’égalité d’accès aux soins, les allocations familiales,
les retraites, la Sécurité sociale est le ciment de notre cohésion
sociale et nationale. La fragiliser c’est mettre en péril notre pacte
républicain.»
« Les valeurs de la République » ?
Elles sont citées dans un rapport du Haut (?) Conseil à l'Intégration,
remis au Premier Ministre en 2008, intitulé « Études et intégration -
Les valeurs de la République » : Liberté, égalité, fraternité,
solidarité, droit à la sûreté des biens et des personnes.
« Notre pacte républicain »?
Un pacte est un « accord solennel conclu entre deux ou plusieurs
personnes »(Larousse).
Le pacte républicain suppose que les Français ont conclu un accord
solennel avec la République.
Certes les Français ont approuvé par référendum la Constitution de 1958,
mais cette dernière a été beaucoup remaniée depuis bientôt 60 ans.
Le pacte républicain requiert l'accord global de la population et ne
peut se maintenir que si la République répond aux attentes des Français
: par exemple amélioration des conditions de vie, État efficient et
soucieux du bien-être des Français, économe des deniers publics,
garantissant entre autres la sécurité des citoyens et des biens sur
l'ensemble du territoire, politique étrangère cohérente et conforme aux
intérêts de la France.
Mais que devient le pacte républicain si la République ne répond plus
aux attentes des Français ?
Si par exemple l'armée est sous-équipée, l'Education nationale
sinistrée, la justice gangrenée, l’État toujours plus endetté malgré
l'augmentation continue des prélèvements, le personnel politique
corrompu, les actifs accablés d'impôts et de charges sociales, les
inactifs et les assistés de plus en plus nombreux, la politique
étrangère désastreuse ?
Si la République mène la France dans l'impasse et la destruction, le
pacte républicain n'existe plus.
« Notre pacte républicain ? »
Le député Jacques Bompard interrogeait en 2014 Madame Taubira, Garde des
Sceaux :
« Question publiée au JO le 15/04/2014, page 3319 »
QUESTION :
« M. Jacques Bompard attire l'attention de Mme la garde des sceaux,
ministre de la justice, sur la notion de « pacte républicain ». En
effet, de nombreux responsables politiques utilisent cette expression
sans en donner la moindre définition. (…) C'est pourquoi il l'interroge
sur la signification concrète de l'expression « pacte républicain » et
lui demande d'en préciser le contenu pour que les Français soient au
courant et sachent pourquoi et de quel droit, en son nom, des ministres
et des responsables politiques se croient permis de décerner des labels
de bonne ou mauvaise conduite à leurs adversaires politiques. »
REPONSE :
Pas de réponse. »
Ni Madame Taubira, Garde des Sceaux, ni Monsieur Valls, Premier
Ministre n'ont répondu à cette question.
Oubli, ignorance, refus, mépris ?
S'il y a oubli, il est logique dans une démocratie de se demander
pourquoi les ministres de la République et leurs conseillers rétribués
par celle-ci oublient de répondre à un représentant élu du peuple
français.
S'il y a ignorance, refus ou mépris, l'absence de réponse de la ministre
confirme les propos du député :
« Le pacte républicain n'existe donc que dans l'esprit de ceux qui en
font profession et dérive d'une conception abstraite et étroite de la
France. Celle-ci est totalement déconnectée des réalités historiques,
culturelles et territoriales du pays, ce qui entraîne une profonde
méconnaissance des aspirations du peuple français en ces temps de crise
morale, politique et sociale. »
« Fragiliser la Sécurité sociale c’est mettre en péril notre pacte
républicain. »
Leur pacte républicain n'a plus rien à craindre de la fragilisation de
leur sécurité sociale, il n'existe plus depuis que la République ne
répond plus aux attentes des Français.
Pour contrer les Libérés, la République et la Sécurité sociale
ressortent le vieil épouvantail poussiéreux du « pacte républicain en
péril ».L'autre jour un juge assesseur du TASS de Grenoble agressait
physiquement le syndicaliste défendant un Libéré, au motif qu'il «
remettait en cause la République ».
Du côté de l'URSSAF, il est aussi question de solidarité :
« Le sens de la solidarité
La mission de service public est de garantir le financement de la
solidarité en assurant le recouvrement des ressources de la protection
sociale. La solidarité est un principe d’action au quotidien, aussi bien
dans les relations avec les usagers que dans l’organisation du travail.
»
« La solidarité »?
Pour l'Académie française, la solidarité est un « engagement par lequel
deux ou plusieurs personnes s'obligent les unes pour les autres, et
chacune pour toutes. »
La solidarité résulte d'un acte volontaire, d'un engagement réciproque.
Faute d'engagement volontaire et réciproque, une solidarité obligatoire
est une dictature : « Pouvoir absolu exercé par une personne ou un
groupe dans un domaine particulier ; tyrannie. » (Larousse).
Obligatoire au lieu d'être volontaire et réciproque, la solidarité de la
Sécurité sociale toujours confirmée par les tribunaux est le masque de
la dictature de la République. Cette solidarité obligatoire est
évidemment incompatible avec la liberté, autre valeur républicaine.
Dans le même registre, les assujettis à l'ISF, impôt de solidarité sur
la fortune, sont soumis à cette solidarité républicaine obligatoire,
sans engagement volontaire ni réciprocité. La République ne procure
aucun avantage réciproque aux seuls contribuables redevables de l'ISF.
Refusant la mise en concurrence de la Sécurité sociale qu'elle a
pourtant inscrite dans la loi, la Cinquième République est devenue une
dictature soutenue par les URSSAF et les tribunaux.
La survie artificielle de la Sécurité sociale, du pacte républicain et
de la Cinquième République ne peut plus se maintenir que par la
dictature.
Il est totalement illusoire pour les Libérés de compter sur les
élections pour abattre cette dictature. Ne serait-ce que parce qu'en
France trop nombreuses sont les personnes qui, par ignorance, peur ou
intérêt, voteront toujours pour la survie de la Sécurité sociale et de
la Cinquième République.
Contrairement aux idées dominantes, la démocratie renforce la dictature
de la République.
Si la survie à court terme de la République repose sur des élections
démocratiques, sa survie à long terme repose sur le renoncement de son
idéologie néfaste et de son soutien forcené au monopole de la Sécurité
sociale.
Autant demander à une rivière de remonter à sa source.
Quelques exemples parmi tant d'autres de l'idéologie néfaste de la
République ?
Laxisme à l'égard des casseurs des banlieues, répression sévère des
manifestations pacifiques contre le mariage homosexuel ou l'avortement,
découragement des classes laborieuses, absence de politique efficace
contre le chômage ou la dénatalité, accueil généreux de myriades
d'immigrés clandestins miséreux venant de toute la planète et renommés
réfugiés, politique extérieure désastreuse dans le conflit syrien ou
dans les relations avec les États-Unis et la Russie.
Plus la République et la Sécurité sociale rapprochent la France de
l'abîme, plus la dictature est implacable envers les opposants.
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection
est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs.
» Robespierre
Toute dictature a une fin et il est limpide que la République et la
Sécurité sociale ont perdu la bataille.
La défaite de la République et de la Sécurité sociale est inéluctable.
Victor Saint-Gétorix