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3/9/22 | Claude Reichman |
Demandons des comptes à nos dirigeants !
L’écologie rend fou ! La France se prive de l’essentiel de son énergie pour « sauver la planète ». Les Pays-Bas détruisent leur élevage bovin pour la même raison. Et partout en Europe, les Etats détruisent les plus beaux paysages en édifiant de gigantesques éoliennes. Mais qu’est-ce qu’ils ont donc tous ? Ce qu’ils ont ? Oh, c’est tout simple. Ils ont peur. Peur d’être jugés responsables du réchauffement climatique et du supposé désastre qu’il va produire. Peur surtout de leurs partis écologistes qui pourraient les priver de la majorité politique et donc du pouvoir. Donc, par quelque bout qu’on aborde le problème, ce n’est jamais qu’un souci de chimpanzé qui anime nos dirigeants : ils veulent tous être le mâle dominant ! Or qu’est-ce que l’écologie ? Un substitut de religion. Depuis que Darwin a découvert l’évolution, l’humanité croit de moins en moins à la Genèse. Les Américains, en mal de croisade, tentent bien de donner crédit au créationnisme, rien n’y fait : les religions du Livre sont à la peine, tant il est vrai que la science fait mal à la foi. Alors, comme l’homme est taraudé par la soif de maudire et de punir, il s’est donné une croyance de remplacement : l’écologie. Ce qui lui permet de lancer ce que d’autres appellent des fatwas et de vivre dans le confort de la bienpensance et peut-être même, qui sait, dans la perspective du salut. Bref, rien de nouveau sous le soleil de l’intolérance. Et c’est à cause de cela, braves gens, que vous risquez de vous geler cet hiver. Ajoutons pour être complet que la construction de l’Europe s’est faite dans l’idée d’y instaurer le plus possible la concurrence et que les mauvais ouvriers qui en ont aujourd’hui la charge n’y comprennent absolument rien et veulent la faire régner même là où elle n’existe pas. Par exemple la France est la seule à disposer d’une production nucléaire d’électricité et elle a donné sa bénédiction à la création artificielle de concurrents, qui ne peuvent toutefois exister que si nous leur fournissons ce qu’ils sont censés produire. Et du coup nous en avons moins, et bientôt presque plus. Au fou ! Arrivés à ce point de « déconstruction », comme disent les penseurs modernes, on se tourne tout naturellement vers nos dirigeants et l’on voit poindre la forte tentation de leur demander des comptes. Ce à quoi ils se refusent catégoriquement. Enfin tout de même, quand même, mais enfin quoi, et de quoi on se mêle, c’est nous les chefs, caltez volaille. On a une sacrée classe dirigeante : pas muets, mais sourds. Volontairement bien sûr. Bon. Alors qu’est-ce qu’on fait ? Une révolution ? Ce serait bien nécessaire, mais on est trop pris par Netflix. Alors attendons que se dégage un petit contingent d’activistes qui feront le boulot à notre place. Et continuons naturellement de parler et d’écrire afin de nous donner l’illusion d’être vivants. Cette révolution, en fait, en quoi consisterait-elle ? S’agit-il de « tout prendre », comme dit Mélenchon, et de s’émerveiller de notre radieuse misère, ou bien de remplacer Machin par Chose pour ne rien changer ? En fait, si l’on veut bien y réfléchir de tout son bon sens, il faut priver l’Etat de son pouvoir de nuisance, qui actuellement s’accroît de façon vertigineuse, en lui enlevant la partie de ses ressources qu’il a abusivement confisquées. Pour cela, il convient de rendre la protection sociale à l’assurance, qu’elle soit particulière ou mutualiste, de supprimer les innombrables agences et autres comités Théodule subventionnés, et de ne plus accepter par principe les déficits budgétaires. Bref, il s’agit de réduire d’un tiers le poids de la sphère publique. Cela peut se faire en quelques brèves années, sous la direction d’un gouvernement persuadé du bien fondé de ces mesures. Pour ce qui est du social, tout est voté, il n’y a plus qu’à exécuter. Pour le reste, il faut convaincre et donc plaider partout où on le peut. Bref, faire enfin de la politique et non plus de la prétendue gestion. Il n’y a rien d’insurmontable dans ce programme, ni même de difficile. Il y suffit de conviction et de caractère. Il va falloir qu’à un moment ou un autre, la crise devienne aigüe pour que les réflexes salutaires se libèrent enfin. Et bien entendu, comme toujours dans l’histoire, des leaders émergeront. La seule action aujourd’hui utile est celle qui consiste à contester vigoureusement la spoliation étatique, et à le faire au nom de la liberté, qui est le trésor que nous a donné notre Constitution. Où que ce soit, la liberté doit triompher. Les réformes se feront alors naturellement. Claude Reichman
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