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9/11/24 | Claude Reichman |
Il
faut baisser toutes les dépenses publiques !
L’éclatante victoire de Trump n’aura surpris que les médias de gauche. Tant il était évident que les Américains n’en pouvaient plus des extravagances de ce qu’on a appelé le wokisme, qui voyait dans le changement de sexe l’accomplissement de la civilisation. Les Etats-Unis vont retrouver la raison (que les électeurs de Trump n’avaient pas perdue) et continuer à dominer la planète du haut de leur puissance économique et financière. Les jaloux et les envieux vont devoir trouver autre chose pour nuire. Quant à l’Europe, elle est en train de se suicider méthodiquement, en se pliant aux diktats des écologistes, qui ont mis à l’ordre du jour la suppression des moteurs thermiques et donc la mort de l’industrie automobile européenne. Et voilà que pour la première fois depuis presque un siècle, Volkswagen ferme des usines, tandis que Stellantis est au plus mal. Et ce n’est qu’un début. En France, tous les voyants économiques sont au rouge. En Allemagne la coalition au pouvoir éclate. Et partout ailleurs en Europe on comprend enfin qu’une immigration massive ne peut que provoquer de graves désordres. « Tout a toujours mal marché », disait l’historien français de droite Jacques Bainville, mort en 1936. Et encore n’avait-il pas vécu la deuxième guerre mondiale. En fait l’histoire depuis plus de vingt-cinq siècles a montré que la démocratie fonctionne mal et que l’humanité n’a pas d’autre choix, en dehors de celle-ci, que la dictature. Le seul remède au grave dysfonctionnement de la démocratie est la qualité des hommes de gouvernement. Il faut reconnaître à cet égard que Ronald Reagan, Margaret Thatcher et le pape Jean-Paul II ont réussi à abattre le communisme soviétique et ont délivré la planète de ce poison mortel. Ce trio béni n’est pas près de trouver des successeurs, mais le seul fait qu’il ait existé peut nous permettre d’espérer. Le sort est cruel. En ce moment, les Français assistent au spectacle de gouvernants qui refusent de s’expliquer sur la disparition de 50 milliards dans les finances de notre pays. Personne ne les accuse de se les être mis dans la poche, mais tout de même 50 milliards, ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, comme on disait au temps où il y avait encore des chevaux en ville. En fait l’explication est simple : l’économie et par conséquent les recettes de l’Etat se sont effondrées, comme il était facile de le prévoir par un simple examen de la situation du pays. La France vit à crédit et ne parvient même plus à se passer d’emprunter, pas plus qu’elle n’est capable de rembourser le principal de sa dette. Si les Allemands n’avaient pas garanti la solidité de la Banque centrale européenne, il y a longtemps que nous n’aurions plus été en mesure d’emprunter. Mais maintenant qu’à son tour l’Allemagne est en crise, il va falloir trouver autre chose pour permettre à la cigale française de continuer à chanter. Par exemple une gestion sérieuse des finances publiques. Et là, ça va faire mal ! Quand un gouvernement veut tailler dans les dépenses publiques, il soulève aussitôt un tsunami de protestations. Qui anéantit rapidement ses projets d’économies. Si bien que la seule méthode possible consiste à baisser la totalité des dépenses sans aucune exception. C’est ainsi que le Canada a procédé, avec succès, au début des années deux mille. Encore faudrait-il pouvoir persuader les Français de l’efficacité de cette méthode et, pour cela, la leur proposer. Mais les médias se refusent à cette simple évocation, qui ferait passer de mauvaises nuits à la classe dirigeante. Alors continuons de laisser dériver le cadavre au fil de l’eau. Mais à un moment ou à un autre, il se trouvera forcément quelqu’un pour alerter les habitants de cette présence macabre. Et là, je ne vous décris pas les scènes de colère et de panique. Le grand soir sera venu. A toute heure du jour ou de la nuit ! En France, même les réseaux sociaux fonctionnent mal. Quelques individus qui ne représentent qu’eux-mêmes les inondent de leurs messages sans intérêt et y noient ainsi les débats. Il va falloir trouver autre chose. Le mieux serait que les médias se comportent enfin de façon démocratique et n’accueillent pas en permanence la petite smala de chroniqueurs qui y ont leur lit de camp. Les animateurs des chaînes d’information n’ont même pas la liberté de choisir leurs intervenants. C’est une autre petite smala de programmateurs qui est à la manœuvre. Sans la moindre représentativité non plus. La banalité et l’ennui sont ainsi garantis, selon le vœu des propriétaires des médias. Le système social français et la société d’assistance qu’il a créée sont responsables de l’effondrement démocratique de notre pays. Mais il ne faut qu’une étincelle pour que tout explose. Les causes d’embrasement sont innombrables, à commencer par le manque de ressources qui met plus de 60 % des Français en régime de pauvreté. Les insoumis font leur miel de cette situation. Mais ils n’ont à proposer que de s’en prendre aux riches. Lesquels se sont depuis longtemps mis à l’abri à l’étranger. Il ne restera bientôt plus aux insoumis que de se dépouiller les uns les autres. C’est d’ailleurs ainsi, d’Esope à La Fontaine, que toutes les fables finissent ! Claude Reichman
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