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24/6/12 Claude Reichman
           La dernière heure du système a sonné !

Du début des primaires socialistes au deuxième tour des élections législatives, les Français ont passé un an à suivre une incessante campagne politique. Qu’en ressort-il ? Rien !

Aucun des vrais problèmes du pays n’a été abordé pendant ces douze mois. On a élu un président insipide et des parlementaires qui ne le sont pas moins. La crise a de beaux jours devant elle, car personne en France n’a le pouvoir de s’opposer à son implacable déroulement.

Il suffirait pourtant qu’un homme se lève, explique aux citoyens que le mal français et européen n’est rien d’autre qu’un excès de dépenses publiques et qu’il leur propose de les réduire énergiquement dans notre pays en deux ou trois ans pour que la confiance revienne chez nous et se diffuse partout.

Tous les redressements survenus au long de l’histoire se sont opérés sur fond de confiance. Ce qui paraissait impossible la veille devient soudain évident pour tout le monde. Une alchimie qui n’est rien d’autre que le sentiment collectif consubstantiel à un peuple quel qu’il soit transmute non pas le plomb en or mais l’or en or. Autrement dit ce que chacun a de meilleur en lui se trouve soudain délivré de sa gangue d’habitudes et se met au service de tous et du destin collectif.

C’est un instant béni que celui où un peuple se réveille, prend la parole et se remet en marche. Pour que cet évènement survienne, il faut que des esprits inspirés se manifestent. Malraux disait que quand Bernard de Clairvaux prêche la croisade à Vézelay, seuls les trois ou quatre premiers rangs l’entendent, et tout un peuple se met en mouvement.

La foule contemporaine n’est plus celle des chevaliers, mais elle existe en tant que telle quand les médias la réunissent chaque jour autour d’eux. Tous les adultes de France, jeunes ou vieux, sont à l’écoute quotidienne des informations. Ils sont « dans un état d’attention expectante favorable à la suggestion », selon la formule de Gustave Le Bon, et donc prêts à l’action, pour peu que celui qui la prêche soit convaincant.

C’est tout l’enjeu du temps que nous vivons. La politique a tamisé le peuple et n’a laissé filtrer que les esprits médiocres, ceux qui n’avaient pour ambition que d’occuper une place de choix dans le mécanisme d’asservissement de la masse par le prélèvement et la redistribution. Leur dernière heure a sonné en même temps que celle de ce système, vaincu par le déficit et la dette. Ses derniers desservants viennent de prendre leur place dans les assemblées. Ils ne savent pas que pour eux la fête est finie.

Bernard de Clairvaux était un homme bien né qui aimait l’étude et avait foi en Dieu et dans les hommes. Il a aujourd’hui, dans notre pays, de nombreux successeurs, qui aiment l’étude et les hommes, même si tous ne croient plus en Dieu. C’est à eux qu’il appartient de prêcher le renouveau. Ils n’auront qu’à s’appuyer sur la colère des Français, qui monte à mesure que s’accumulent les déceptions et les échecs de l’action publique.

Le peuple de France est prêt à entendre un message d’action et d’espoir. A la condition que la vie et les actes de ceux qui le lancent répondent de leur sérieux et de leur crédibilité. Assez de démagogues et de turlupins, nous exigeons des êtres qui puissent servir d’exemples et d’aiguillons. Ecartons tous les autres, surtout s’ils sont les médiocres joyaux du système actuel, parce que s’ils le sont, c’est forcément pour de mauvaises raisons !

Que la fête du renouveau commence !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


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