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8/5/13 | Thierry Desjardins |
Il n’y a pas de chef et il n’y a pas d Etat ! Ce n’est pas officiel mais c’est évident. Les socialistes qui nous gouvernent se sont lancés dans une redoutable compétition interne. C’est à qui mentira le plus, le mieux, avec l’air d’y croire et en se rappelant surtout que « plus c’est gros mieux ça passe ». En cas d’ex aequo, car la partie risque d’être disputée avec acharnement, les meilleurs seront départagés selon un second classement : ceux qui auront, en même temps, proféré le plus de lieux communs, de banalités et de lapalissades. Jérôme Cahuzac ayant été éliminé, car évidemment hors concours, un bon nombre de compétiteurs ont repris espoir. Ces jours-ci, se sont particulièrement distingués dans le peloton de tête : Ayrault, Moscovici et même Harlem Désir (qu’on oublie toujours tellement il est insipide). Tous les trois nous ont répété que quand l’Etat vendait ses participations dans les grandes entreprises, ça n’avait rien à avoir avec des privatisations, même partielles. Bel et gros mensonge. Michel Sapin n’a pas été mauvais non plus. Le ministre du Travail, qui est en fait celui du chômage, nous a juré que les premières dispositions prises par le gouvernement commençaient à porter leurs fruits. On sait que les fameux « emplois d’avenir » devaient permettre, au cours de cette première année, de donner du travail à 100.000 jeunes sans qualification (et dans des emplois aussi bidon que subventionnés). Nous sommes presque au milieu de l’année et il n’y a toujours eu que 10.000 contrats d’avenir signés. Même chose pour les contrats de génération. Autant dire que les deux grandes idées de François Hollande pour lutter contre le chômage endémique des jeunes ont déjà fait « flop ». Beau mensonge donc de Michel Sapin. Mais, naturellement, le maillot jaune continue à caracoler loin
devant ses suiveurs. François Hollande, dont le nez de Pinocchio
s’allonge à l’infini, persiste à nous affirmer que tout va s’arranger,
qu’il a un cap, qu’il sait où il va, qu’il va juguler le chômage,
rétablir les comptes de l’Etat et la confiance dans le pays. Il n’a donc rien compris, ne lit pas les sondages et n’est pas au
courant de l’état d’exaspération des Français qui n’en peuvent plus de
cette incompétence générale, affichée avec morgue et satisfaction. Thierry Desjardins
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