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3/1/13 Thierry Desjardins
     Montebourg invite les investisseurs au « Tord   
   boyaux" (impôts à toutes les sauces et à volonté) !
 
 

Arnaud Montebourg, notre ministre farfelu du Redressement productif, a présenté ses vœux. C’est de saison et c’est, bien sûr, son droit le plus strict.

On aurait pu penser qu’il aurait eu à cœur de s’adresser aux salariés de PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois et à ceux d’Arcelor-Mittal de Florange. Mais non. Après leur avoir promis monts et merveilles et notamment qu’il allait sauver leurs emplois, l’industrie automobile et la sidérurgie, il semble qu’il les ait déjà oubliés en les abandonnant à leur triste sort. Il a préféré s’adresser… au monde entier.

Et qu’a-t-il dit au monde entier ? Qu’il était… « le ministre de l’hospitalité industrielle ». On avait déjà rigolé quand il s’était affublé du titre de ministre du « Redressement productif ». Mais là, il fait encore beaucoup plus fort.

Non content de s’être fait connaitre du monde entier en déclarant que Mittal n’était « pas le bienvenu en France », puis en menaçant ce même Mittal de le nationaliser, ce qui avait, évidemment, fait fuir tous les investisseurs de la planète qui envisageaient de placer quelques millions d’euros dans notre pays, il a le culot de se présenter maintenant en ministre de « l’hospitalité industrielle » et de lancer un grand appel à la terre toute entière pour qu’elle investisse en France, « notre beau pays ».

On peut sans grand risque prendre les salariés français menacés par le chômage pour des gogos prêts, dans leur désarroi, à croire, un instant, toutes les balivernes, mais les gens de Wall Street, de la City ou de la Bourse de Hong-Kong sont beaucoup plus difficiles à berner.

L’élection d’un président qui s’était fait élire en déclarant qu’il n’aimait pas les riches et qu’il avait « pour seul ennemi » le monde de la finance avait déjà sérieusement refroidi les riches en question et le monde de la finance ainsi fustigé. Mais les élucubrations du ministre farfelu les avaient définitivement persuadés que la France était devenue, voire redevenue un pays socialiste comme on ne pensait pas qu’il pourrait encore y en avoir en ce début du 3ème millénaire.

En France, on voit François Hollande avec un petit sourire benêt de social-démocrate au coin des lèvres. Ailleurs, on le voit plutôt avec un couteau entre les dents car on a lu son programme et regardé ses premiers pas…

Nos dirigeants d’aujourd’hui n’ont pas encore compris qu’il fallait maintenant faire attention à ce qu’on dit. Les propos de bistrot ou de fins de banquet, les effets de manches sur les tréteaux, les balivernes de campagne sont observés à la loupe de Los Angeles à Shanghai et les grands capitalistes n’ont pas besoin des agences de notation pour donner de très mauvaises notes à ceux qui font preuve de trop d’irresponsabilité.

Certes, Montebourg a été désavoué, déjugé et autant dire ridiculisé par le Premier ministre et le président de la République (qui n’ont cependant même pas eu le courage de le virer) mais le mal avait été fait.

Comme Hollande, et tout penaud, Montebourg fait mine de comprendre aujourd’hui qu’il ne pourra jamais y avoir la moindre chance de « redressement productif » de la France sans la participation massive des « salauds de riches » et du « monde de la finance honni ». Mais c’est trop tard.

La planète toute entière regarde avec étonnement cette France socialiste qui n’a visiblement rien compris au monde d’aujourd’hui, qui augmente davantage encore les impôts, qui fait fuir les riches, qui crée des emplois bidons payés par la collectivité, qui embauche encore des fonctionnaire et qui parle de solidarité, de protection, de partage tout en battant tous les records de chômage et d’endettement.

Thierry Desjardins


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