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27/3/10 | Claude Reichman |
L’affaire Zemmour Comment un journaliste aussi expérimenté qu’Etienne Mougeotte a-t-il pu commettre une telle erreur ? Le directeur des rédactions du Figaro a engagé au lendemain du deuxième tour des élections régionales une procédure de licenciement à l’encontre d’Eric Zemmour, en raison des propos que celui-ci avait tenus le 6 mars 2010 dans l’émission de Thierry Ardisson Salut les terriens sur Canal+. « La plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est un fait », avait déclaré Zemmour. Les associations dites « antiracistes » étaient alors montées au créneau, demandant des sanctions contre le journaliste et son éviction des médias qui l’emploient. C’est à ces injonctions qu’Etienne Mougeotte a cédé, avant de reculer sous la pression de l’opinion de droite, et notamment des lecteurs du Figaro qui l’ont inondé de lettres et de mails de protestation contre le licenciement d’Eric Zemmour. La leçon de cet épisode est limpide. Les citoyens de droite (ainsi d’ailleurs qu’une bonne partie des citoyens de gauche) ne supportent plus les accusations de racisme proférées par quelques groupuscules spécialisés à l’encontre de ceux qui dénoncent les dangers qu’une immigration de masse non intégrée fait courir à l’équilibre de la société française. Mais ce qu’ils supportent encore moins, c’est que les gouvernants du pays et les médias obéissent à la moindre injonction de ces groupuscules, faisant d’eux les vrais maîtres de l’opinion officielle. C’est ce véritable scandale démocratique qui vient de subir un coup d’arrêt avec le recul d’Etienne Mougeotte. Le directeur du Figaro n’a pas été attentif au message envoyé par les Français lors des élections régionales. Ce qui a été sanctionné, c’est le fossé qui s’est creusé entre le peuple et ses prétendues élites. Le peuple n’a plus confiance en elles, et il le leur a dit de la plus claire des manières. Jamais Etienne Mougeotte n’aurait dû commettre la folie d’ignorer ce message et de vouloir licencier Eric Zemmour au motif que « ce n’est pas la ligne du journal que de tenir des propos racistes », alors même que lesdits propos n’avaient rien de raciste et ne disaient, de façon moins diplomatique, rien d’autre que ceci : « Les personnes issues de l’immigration sont surreprésentées dans la population carcérale », assertion officiellement reconnue et qu’on peut lire et entendre dans tous les médias sans qu’elle suscite la moindre polémique. La France profonde s’est enfin réveillée. Elle n’est pas raciste, bien au contraire. C’est dans notre pays que les étrangers sont le mieux accueillis au monde, d’où qu’ils viennent et quelle que soit la couleur de leur peau. Et même les exactions insupportables d’une minorité de « jeunes » n’ont jusqu’à présent jamais provoqué la moindre « représaille populaire », comme on a pu le voir en Italie ou ailleurs. Pour autant, ceux qui sont et se sentent français, et s’assument comme tels, veulent que les lois de leur pays ne soient pas bafouées par une minorité violente et que ces exactions ne trouvent plus une oreille complaisante dans les médias du système, qui encouragent ainsi les politiciens à céder à leur lâcheté naturelle. Il fallait être inconscient pour penser qu’à force d’être insulté dans son sentiment profond, le peuple français ne se rebellerait jamais. Nous sommes encore loin du compte, mais un premier pas vient d’être fait. Il est très significatif que la principale victime de cette affaire soit un journaliste qui s’est voué au soutien inconditionnel de l’actuel président de la République. Nous ne reprochons pas à Etienne Mougeotte d’être favorable à la politique de Nicolas Sarkozy. C’est évidemment son droit, et c’est sans doute encore l’opinion d’une partie de ses lecteurs. Mais il a eu grand tort d’oublier la devise du journal qu’il dirige : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur » ! Claude Reichman
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