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22/6/24 | Claude Reichman |
La France devient un enfer !
Le paradis français, ce pays où tout est gratuit, où l’on vous soigne et on vous cajole, où vos vieux jours sont assurés et vos enfants instruits, bref ce pays dont l’administration fait l’envie du monde entier, ce paradis est en train de devenir un enfer. Pas un jour sans qu’un ou plusieurs habitants ne soient poignardés, pas un jour sans qu’une fillette soit violée, pas un jour sans qu’un politicien haineux vous déverse sa bile au visage en vous menaçant de vous confisquer vos petites économies. Mais qu’avons-nous fait au bon Dieu pour en arriver là ? Oh, c’est bien simple, nous avons fait du communisme. Vouloir instituer le paradis conduit toujours à l’enfer. Le communisme est fondé sur un principe : on reçoit selon ses besoins, on paie selon ses moyens. Or les besoins de l’homme sont illimités et ses moyens par nature limités. Le choc de ces deux parties du principe est inévitable. Et le résultat en est toujours la contrainte. Qu’on nous cite un seul pays communiste qui ne soit pas une dictature. Celle-ci, en Occident est limitée par l’environnement démocratique. Mais la France démontre que même bien entouré, on peut être victime de la tyrannie sociale. Il est vrai que nos voisins sont eux aussi contaminés par le communisme, qui les imprègne depuis près d’un siècle. La pensée de gauche est fondée sur la contrainte. C’est son vice profond. Une partie de la gauche veut encore plus de contrainte. Elle est faite d’individus déclassés qui ne voient pas d’autre moyen de progresser que l’abaissement de tous les autres. Nous avons en France vingt-cinq millions de déclassés, que le capitalisme réduit à une frange de la population a laissés au bord du chemin. Etonnez-vous qu’ils veuillent tout faire péter. Pour être enfin tranquilles dans leur médiocre existence. Et chez certains d’entre eux existe l’espoir de devenir les chefs de la société nouvelle. Le drame français, c’est l’alliance des déclassés et de l’Etat. Les déclassés réclament toujours plus de contraintes et de prédation, cela tombe bien parce que l’Etat est tout prêt à les leur fournir. Les hauts fonctionnaires seront les mieux servis – et de loin – et les déclassés auront droit à la paresse. Dans une émission de la campagne électorale, une jeune femme a déclaré qu’atteinte d’une maladie rare, elle ne pouvait pas travailler. Oubliant toute charité, on serait tenté de diagnostiquer la flemme. Mais ce mot est imprononçable dans l’univers français. Tout le monde bosse, et bosse dur, même si l’on ne fait rien ! Le mal français est inguérissable par la persuasion. Vous ne pouvez pas remettre au boulot des gens que vous ne pouvez payer qu’avec des clopinettes. Tant qu’à être mal payé, autant ne rien faire. Et toucher des subsides payés par ceux qui ont encore quelque chose. La mécanique infernale est enclenchée. Appauvrissement général, mal être, violence, propagande éhontée, désignation de boucs émissaires, le spectacle est toujours le même. Les Tournées sociales se produisent dans tout le pays et le spectacle est gratuit. Avec un peu de chance, ou aura droit à des numéros d’anthologie, comme l’exposition de professeurs et de patrons avec une pancarte autour du cou, et qui sait même à la tonte de bourgeoises coupables d’élégance vestimentaire ou de simple bon goût. Le pire de tout cela, c’est que personne n’y comprend rien. Je veux dire personne qui ait le droit de parler aux étranges lucarnes. Un de mes amis ayant accès aux micros, à qui je conseillais de promouvoir telle mesure salvatrice et de bon sens, et auquel je disais en plaisantant que, tel Diogène, je cherchais un homme, me répondit très sérieusement : « Je ne serai pas cet homme-là. ». C’est un très bon garçon, que j’ai connu autrefois, quand il y avait encore un peu de liberté en France. Il ne m’a pas dit que dans une dictature, on ferme sa gueule, mais il l’a pensé fortement. Le torrent de haine qui inonde nos rues, nos places et nos micros ne se tarira pas de sitôt. Il faudra que la disette s’installe et rende les estomacs raisonnables, à la place des cerveaux. D’ici là, prions pour la France. Et si nous le pouvons, agissons. Je n’ai nullement renoncé à libérer les Français de la tyrannie sociale, et je me félicite que les juges français, au plus haut niveau, aient fini, sous notre pression, par se rendre à la raison - je veux dire aux dispositions européennes de liberté - et enfin admis que ces dernières doivent être appliquées par les tribunaux. C’est une avancée formidable, comme un mur de prison qui s’effondre. Le grand air est pour demain. Les hommes aiment se réunir et pleurer sur leur sort. Dans certains pays
on leur épargne cette peine en désignant des pleureuses dont c’est le
métier. Dommage qu’on n’ait pas fait cela chez nous. Cela aurait libéré des
énergies. Qui auraient pu s’employer utilement à changer les choses. A
défaut, on ne peut compter que sur des hommes et des femmes décidés à se
battre quoi qu’il en coûte, comme le disent nos gouvernants à propos
d’argent. Je préfère vous quitter sur ce constat d’espoir. Claude Reichman
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