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24/5/06 Olivier Pichon

Nous sommes des esclaves révoltés !

On a célébré à grand bruit l’abolition de l’esclavage ancien, mais tout cela pour mieux dissimuler la persistance d’un esclavage moderne.
Cet esclavage, c’est l’esclavage démocratique, celui que vous subissez sans savoir que vous êtes esclave !
C’est le fin du fin des techniques d’asservissement de l’autre, tout se passe avec son consentement tacite. Cet esclavage-là est la réalisation de la prophétie d’Orwell dans 1984 : « La liberté c’est la servitude », et réciproquement !
Oh ! bien sûr, celui qui affirme aujourd’hui une telle contre vérité, ce n’est pas Big Brother, grosse moustache et yeux noirs menaçants du satrape communiste maître de l’URSS, ce serait plutôt Big Sister ou Big Mother, au visage plus avenant Ce sont des femmes comme
Martine Aubry, l’impératrice des 35 heures, Ségolène Royal, la madone du Poitou-Charente, qui, constatant le faible taux de syndiqués en France (autour de 6%), veut rendre le syndicalisme obligatoire. Tous syndiqués, il fallait y penser ! Et si moi, Madame, je ne veux pas me syndiquer, me mettrez-vous en prison ?
Par un formidable tour de passe-passe historique et politique, aujourd’hui les esclaves ne sont pas ceux que l’on croit.

En effet, plus de tâches serviles :
Plus de travail posté devant les machines ; les robots sont là !
Plus de poinçonneur des Lilas (Gainsbourg : « J’suis l’ poinçonneur des Lilas »)
Plus de cantonnier à casser les cailloux (Fernand Reynaud : « J’suis qu’un pauv’ cantonnier ! »)
L’esclave, il est là où la société et les médias ne veulent pas le voir.
L’esclave d’aujourd’hui, c’est d’abord le patron de PME.
Ses gardes-chiourmes s’appellent inspecteurs du travail, contrôleurs URSSAF.
Son fardeau ? Les charges sociales, le code du travail !
Sa sueur ? C’est pour les Assedic, et autres comités d’entreprise !
Il travaille 12 heures par jour et fait deux fois à deux fois et demi par semaine les 35 heures, il ne connaît pas la RTT mais seulement l’ATT l’augmentation du temps de travail.
Esclave il est, mais il doit en plus subir les leçons de morale des journalistes, des juges des prud’hommes, des collecteurs d’impôts sur route parce qu’il est pressé d’aller travailler..
Il subit l’irresponsabilité grévicole de la RATP ( Reste Assis T’es Payé), de la Poste ou de la SNCF et de ses légions de retraités.
L’esclave, c’est aussi le travailleur indépendant, l’artisan, le paysan, qui, à dire vrai, ne possède pas sa terre, il est un propriétaire nominal - - le véritable propriétaire c’est le Crédit agricole - poussé par les techniciens des coopératives et les conseillers agricoles pour assurer des débouchés à l’industrie et détruire nos paysages ruraux.

Mais, me direz vous, esclavage consenti, servitude consentie, personne ne les oblige ! Faux ! Ce qui est consenti, c’est le travail, ce qui ne l’est pas c’est que les fruits de son travail lui soient arrachés très au-delà du raisonnable. IRPP, IS,TP, TIPP, et quand, fatigué d’avoir tout payé, le soir, il allume sa lampe chez lui, il sait qu’il finance le Comité d’action sociale d’EDF au profit des camarades. Car il est un bon camarade, généreux, il ne proteste pas, il n’en a pas le temps. Quant à son bulletin de vote, toute la classe politique s’en fout.
On lui dit : liberté, égalité, fraternité. Laissons cette dernière de côté, qui relève des sentiments moraux, et disons au moins que ceux qui travaillent sont fraternels pour deux. Mais on n’ose pas parler de fraternité pour enchaîner l’esclave, la ficelle serait un peu grosse, alors on parle de solidarité. Quel est notre mérite à être solidaire si nous y sommes contraints par la force (force injuste ?) de la loi ? Avisez-vous de ne pas payer vos impôts !
Quant aux deux autres : liberté, égalité, s’est-on avisé qu’ils sont antagoniste. Si nous voulons être plus libres, nous serons moins égaux, car certains travailleront plus pour gagner plus et si nous voulons être plus égaux, nous serons moins libres, puisque les fruits de notre travail nous seront confisqués.

Mais l’esclavage moderne, c’est aussi l’absence de liberté de mouvement. A cause de l’insécurité et des grèves, nous sommes entravés dans nos déplacements. Et celui qui, dans le Neuf Trois ou ailleurs, ne peut vendre ou louer son bien à qui il veut et ne peut quitter un quartier envahi ? Monsieur Vincent Cassel, du haut des marches du palais des festivals de Cannes, lui fera la morale en se félicitant que 177 nationalités se comptent en France ! Banlieusard, habitant du 9-3, mon frère, tu ne connais pas ta chance, Vincent Cassel te le dit. Question : mais où habite Vincent Cassel ? Je vous fiche mon billet que ce n’est pas dans les lieux qu’il vante ! Les bobos caviardeux sont esclavagistes, mais en plus ils se payent le luxe d’une petite leçon de morale .

Et voilà qu’on charge encore la bête avec l’immigration. Il faut prendre en charge la misère du monde et il est interdit de s’en plaindre. A la servitude s’ajoute la dhimmitude ! La coupe est pleine, et Mr Bouteflika en rajoute : Soignez-moi, bande de salauds, à vos frais, mais laissez-moi vous insulter par-dessus le marché, car vous êtes coupables ! C’est d’ailleurs par la culpabilité que l’on rend esclave aujourd’hui. Les sanglots de l’homme blanc sont le plus court chemin vers la servitude ! Ce monsieur, la prochaine fois, ne devrait pas être le bienvenu en France. S’il revient, ce n’est pas devant le Panthéon que nous irons, mais au Val de Grâce ! Mais il est vrai qu’il a des complices en France : le premier est à l’Elysée !

Toutes les révolutions tirent leurs origines du refus de la servitude. Nous voulons aujourd’hui quitter la route de la servitude, nous sommes des dissidents, nous sommes des esclaves révoltés. A bas l’esclavage ! Vive la Révolution bleue ! Vive la France !

Olivier Pichon



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