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Face à un gouvernement aux abois, réunissons les Etats généraux de la droite |
16/4/04 | Claude Reichman |
Un ministre des finances n'annonce pas à la légère qu'il va vendre les
réserves d'or du pays. C'est ce que vient de faire M. Sarkozy. Il s'agit en fait au mieux
d'une opération de communication, au pire d'une manifestation de panique. Ce n'est pas d'aujourd'hui que les banques centrales européennes se sont mises d'accord pour vendre une partie de leurs réserves d'or. Pour la période 1999-2004, elles s'étaient autorisées à vendre chacune 400 tonnes au total sur cinq ans. Le 8 mars 2004, elles ont annoncé que cette limite était portée à 500 tonnes pour la période 2004-2009. Rien de nouveau sous le soleil donc, si ce n'est que M. Sarkozy a fait de ce qui n'était jusqu'alors qu'une simple possibilité une hypothèse de travail ce qui a eu pour premier effet de faire perdre 5 % au cours du métal précieux et donc 1,5 milliard d'euros à la valeur du stock de la Banque de France. Si le ministre avait
voulu, en évoquant la vente d'une partie de notre or, souligner la gravité de la
situation financière du pays et préparer l'opinion à des mesures d'économie, on
pourrait lui en donner quitus au nom de l'intérêt général. Mais cette hypothèse doit
être écartée. Le gouvernement a en effet reçu mandat du président de la République
de donner satisfaction à tous les porteurs de pancartes qui se sont manifestés au cours
des mois précédant les élections régionales et par conséquent à tous ceux qui vont,
à leur suite, s'engouffrer dans la brèche. Il ne reste alors plus qu'une explication
plausible : M. Sarkozy sait que le gouvernement est aux abois et il s'apprête non
seulement à gratter les fonds de tiroir, mais aussi à vendre tout ce qui est vendable
pour essayer de tenir encore un peu. Cela ne ressemble plus à une politique mais à un
sauve-qui-peut. N'en doutons plus désormais : si on laisse faire ce gouvernement, M.
Sarkozy, après avoir vendu notre or, vendra notre chemise ! Ce constat est si vrai qu'il suffit de vivre normalement et non dans les palais
nationaux pour vérifier d'une part que le peuple connaît les solutions à appliquer et
d'autre part qu'il ne compte en rien sur l'actuelle classe politique pour le faire. Tout
le problème dès lors est de déterminer les moyens que doit désormais employer le
citoyen pour se faire entendre. Nous n'en voyons plus d'autre que la manifestation. Nous lançons donc ici l'idée des Etats généraux de la droite, auxquels nous convions, sans notion de préséance, tous ceux qui n'en peuvent plus de constater la marche de notre pays à l'abîme et qui, par simple patriotisme, veulent s'opposer à cette chute folle et lui permettre de remonter la pente. Afin de préparer au mieux ces Etats généraux et d'en assurer le succès, nous invitons tous ceux qui se sentent concernés par ce projet à se faire connaître à Droite de France (33, rue Vivienne, 75002 Paris), qui se propose d'assurer l'organisation matérielle de cet évènement. Le mouvement se prouvant en marchant, et la situation du pays étant à l'évidence prérévolutionnaire, nous ne pensons pas judicieux d'enfermer ce projet dans une structure fermée. Laissons s'exprimer la spontanéité française, en veillant seulement à ce qu'elle ne tourne ni au désordre ni à l'anarchie. Il faut absolument redonner de l'espoir aux Français. Ainsi qu'un motif d'agir, plutôt que de ruminer leur tristesse. Les perspectives électorales ne laissent apercevoir aucune possibilité de redressement. On verra les mêmes pratiquer le même langage, les mêmes mensonges, et se succéder pour que rien ne change. Et tout cela finira dans une explosion de colère qui donnera le pouvoir à quelque démagogue de rencontre, pour le plus grand malheur de la France. Il est encore temps de reprendre les rênes de l'attelage fou qui nous mène à la catastrophe. Mais il n'y a pas une minute à perdre. Avis à vous tous qui nous lisez : Si vous n'êtes pas déjà morts, levez-vous ! Claude Reichman
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