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16/6/15 | Claude Reichman |
Faudra-t-il des morts pour qu’on tue le RSI ? Le pouvoir a choisi d’exaspérer les travailleurs indépendants. Plutôt que d’en finir avec le « désastre » du RSI, selon le mot de Manuel Valls, il a décidé de temporiser en chargeant deux députés socialistes d’un rapport dont on sait que la recommandation principale sera de demander au RSI de téléphoner gentiment aux gens qu’il s’apprête à assassiner financièrement. On n’a pas vu mieux depuis Papa Schultz, l’officier nazi incarné par Francis Blanche dans « Babette s’en va-t-en guerre, qui menaçait ses prisonniers d’être « sévèrement fusillés ». Au RSI, avec la méthode Valls, on sera gentiment fusillé ! Le gouvernement ne mesure pas le degré d’exaspération des victimes du RSI. Trois millions de familles vivent aujourd’hui dans le désespoir, ne sachant pas comment payer les cotisations insensées de ce régime « social », envisageant toutes les solutions, même les plus extrêmes comme le suicide, et trop souvent hélas, passant à l’acte. Déjà certains annoncent des manifestations violentes à la rentrée. Le moment va venir où les victimes du RSI ne se contenteront plus de se suicider mais voudront aussi faire des morts, qu’ils choisiront parmi les employés du RSI – déjà agressés quotidiennement – ou chez les huissiers, ou chez les juges, ou encore dans le personnel politique qui se lave les mains du malheur des Français. Nous n’avons pas cessé depuis des années d’alerter les élus sur les risques de pourrissement de la situation et sur la violence qui y prendra naissance. Notre action, qui permet en toute légalité aux travailleurs indépendants de se délivrer du RSI, est le seul obstacle au déclenchement d’une situation insurrectionnelle. Mais nous sentons bien que la torture quotidienne infligée par le RSI à ses prisonniers les met dans un état de prostration tel que beaucoup ne parviennent plus à trouver l’énergie nécessaire pour se libérer. Que leur reste-t-il alors ? L’énergie du désespoir qui ne peut les pousser qu’à commettre l’irréparable. Le gouvernement est complètement irresponsable de laisser les mois passer sans prendre la seule décision qui s’impose : supprimer le RSI. Les indépendants n’ont pas à être dépendants d’un régime obligatoire de protection sociale. Cela peut paraître un truisme de l’affirmer, mais c’est pourtant de cette contradiction évidente que le pouvoir ne parvient pas à sortir. L'idée du RSI n’a pu naître que dans des cerveaux dérangés et surtout imprégnés du plus vil marxisme. Et ils se disaient « de droite ». Aujourd’hui, ce sont d’autres marxistes qui gèrent leur créature monstrueuse et n’osent pas l’euthanasier de peur que ne s’en échappent des démons qui sèmeront la liberté dans toute la société. Eh bien pour nous, ces démons sont des anges. Et ce dont les Français ont le plus besoin, c’est de leur essaimage miraculeux. Faudra-t-il donc des morts pour qu’enfin on tue le RSI ? Tout porte à le craindre. Depuis 24 ans que le MLPS existe, nous avons toujours placé notre combat sous le signe de la légalité et du droit, et récusé la violence. Nous n’avons pas l’intention de changer de méthode. Mais d’autres vont le faire, qui n’en peuvent plus d’attendre une solution à leurs dramatiques problèmes. Même sans espoir d’être entendus, nous rappelons le président de la République, le premier ministre et les leaders d’une opposition bien silencieuse à leur devoir d’assistance à Français en danger. Des évènements qui se préparent en France, l’histoire dira qu’ils étaient facilement prévisibles et évitables. C’est « la trahison des clercs », pour reprendre le titre d’un ouvrage antérieur à la 2ème guerre mondiale, qui aura conduit la France au drame. Quant au peuple français, il n’est pas exempt de reproches non plus. Car, comme l’écrivait George Orwell « un peuple qui élit des menteurs, des voleurs, des imposteurs et des traîtres n’est pas victime, il est complice ». Pour dire le fond de ma pensée, je n’ai plus la moindre confiance dans les politiciens, quelle que soit leur orientation. Mais je continue de croire au peuple français. Même si aujourd’hui, « il s’abandonne », comme le disait le général de Gaulle, il reste capable des plus belles résurrections. Ne laissons pas mourir en nous la vertu d’espérance. Dr Claude Reichman
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