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14/4/12 | Charles Gave |
En France, il se prépare des abominations ! Dés que l’on pénètre dans le monde libéral en France, les questions fusent : « Etes-vous un « Autrichien » ou un libertarien ? Ou pire encore un monétariste ? On nous a rapporté que vous offriez des sacrifices propitiatoires sur des autels dédiés à Milton Friedman. Est-ce vrai ? Que pensez-vous de Murray Rothbart, ou de Gary Becker ? Quid de Ron Paul ? » Ma réponse est toujours la même : j’ai lu, parfois admiré tous ces auteurs, dont certains m’ont beaucoup appris, et cela n’a rien changé à ce que je suis au fond de moi-même, c’est-à-dire un libéral, ni ultra ni infra, ni éclairé, ni éteint, juste un libéral. Mais qu’est-ce que cela veut dire être un libéral ? C’est tout simple.
Cela veut dire que le bien ultime est la liberté et que la liberté ne peut
s’exercer qu’au niveau de l’individu. Il n’y a pas de liberté collective. Le
libéralisme et l’individualisme (qui n’a rien à voir avec l’égoïsme) ne font
donc qu’un. Le libéralisme n’a donc que peu de choses à voir avec l’économie. Il se borne à dire que le droit de propriété garanti par une justice indépendante est absolument nécessaire à la croissance économique (voir Hernando de Soto) et que les droits de l’individu sont antérieurs et supérieurs à la loi ou à l’Etat. Le libéralisme est de fait une philosophie qui s’applique à trouver les meilleures règles pour que chaque individu atteigne la plénitude de son développement potentiel. Il se trouve que l’application de ces règles juridiques à l’économie permet la croissance et la hausse du niveau de vie de tout le monde, et que si elles ne sont pas appliquées, la misère et l’injustice sévissent comme toute étude historique le montre. Mais ce résultat heureux n’est que la conséquence de la prééminence du droit. Le libéralisme, c’est donc la primauté de l’individu, encadrée par des règles de droit qui s’appliquent également à tout le monde. Et c’est pour cela que je suis libéral.
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