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10/4/13 | Charles Gave |
Socialisme et corruption, c’est tout un ! Tout le monde se souvient du Tartuffe de Molière. Donnant des leçons de morale à tout le monde, sur tous les sujets (« Cachez ce sein que je ne saurais voir »), il capte la confiance de celui qui l’a hébergé (Orgon) et manœuvre pour que ce dernier lui donne tous ses biens, dépouillant ainsi toute sa famille. Seule une intervention du roi (à laquelle on ne croit guère) en fin de pièce empêche l’horrible Tartuffe de jouir tranquillement des biens qu’il avait volés. Remplaçons Tartuffe par le Parti socialiste et Orgon par la France et nous avons exactement le même scénario. Notre nouveau Tartuffe, le Parti socialiste, entend accaparer tous les biens produits par les Français depuis la nuit des temps, alors qu’aucun de ses membres n’a jamais rien fait de ses dix doigts. Comme le Tartuffe, ils se servent de la « morale »….pour voler les autres. La « morale » est utilisée par nos socialistes comme un instrument de domination sur les autres et non pas comme quelque chose qui doit être vécu intérieurement. Cette hypocrisie, qui autorise une captation illégitime des biens que dans toutes les autres civilisations on appelle « vol », voilà qui toujours et partout a amené un appauvrissement général, comme le décrit si bien Molière (ou la parabole du Maître et de la Vigne dans le Nouveau Testament), et tel est le scénario qui se déroule sous nos yeux. Comme Tartuffe, nos thuriféraires du « partage » (mot technique pour designer ce qui est en fait un vol) nous assurent qu’ils sont du bon côté de la « morale ». Eux, ils sont « bons », leurs opposants sont « méchants ». Voilà une catégorie qui n’a rien à voir avec la politique. Eux, ils cherchent « le bien commun », tandis que leurs opposants ne cherchent qu’à s’enrichir personnellement. Voilà une distinction qui n’a rien à voir avec l’économie. La France, bonne fille de l’Eglise catholique, où ce genre de discours a beaucoup sévi - ce qui est une remarque contre un certain clergé et non contre l’Eglise -, convaincue de la pureté de leurs intentions, leur a donc confié le pouvoir politique, alors qu’ils exerçaient quasiment déjà tous les autres pouvoirs … Hélas! Celui que la nouvelle Eglise avait mis en position de ruiner Orgon légalement se révèle d’un seul coup être une crapule, sans aucune morale personnelle, qui ayant déjà dépouillé des gens dans une vie antérieure avait mis le produit de ses forfaits à l’abri des montagnes helvètes. A moins qu’il ne s’agisse d’un lampiste, allez savoir avec ces grandes consciences… Du coup, la grande confrérie des Tartuffes panique un bon coup et se met à crier « haro sur le baudet » qui a dévoilé le pot aux roses (un baudet qui dévoile le pot au roses, l’image est …hardie, mais rien ne me fait peur). Le danger pour tous nos Tartuffes est en fait que le voile ne se déchire et que les Français se rendent compte d’un seul coup et tous ensemble qu’ils sont gouvernés par des hypocrites malhonnêtes. Le coup était déjà passé bien prés avec l’affaire ou les affaires DSK, mais voilà qui commence à faire un peu désordre. Cahuzac+ DSK = Doute existentiel sur la qualité de nos élites, voilà qui est dangereux. Ils essayent donc d’expliquer qu’il s’agit là d’une faute « individuelle », que cela n’a rien à voir avec eux, que leurs intentions étaient et restent pures et qu’il ne faut pas oublier que le vrai ennemi n’est pas celui qui vole la richesse, mais celui qui la crée, la palme revenant à un article de Libération expliquant que le crime de M. Cahuzac trouvait sa source dans le … libéralisme ambiant ! La France, comme chacun le sait, a une presse de qualité qui ne survivrait pas une seconde sans les subsides de l’Etat. D’où la farouche indépendance dont elle fait preuve sans arrêt dans la recherche des vraies responsabilités. Mais est-il bien certain qu’il s’agisse là d’un crime individuel ? Se pourrait-il que ce soit non pas la pratique du socialisme par certains qui serait fautive, mais l’essence même de cette nouvelle religion qui soit pourrie ? En toute honnêteté, je me contrefous de M. Cahuzac et de ses turpitudes. La réalité est que socialisme, tartufferie et crime sont consubstantiels et qu’il ne peut pas en être autrement. Revenons à la source de toute vraie corruption, qui n’est jamais l’argent mais le pouvoir. Le corrompu est toujours quelqu’un qui dispose d’un pouvoir politique et qui se fait acheter. De nombreuses études ont été faites sur la corruption dans tous les pays du monde, des classements sont publiés chaque année, des think tanks se penchent sur ces problèmes en temps réel, et les conclusions sont toujours les mêmes: ce qui crée la corruption, c’est l’accès sans contrôle des détenteurs du pouvoir politique à de l’argent qu’ils n’ont pas gagné. Mettez des hommes face à la possibilité de transformer de l’argent public
en de l’argent privé, et un certain nombre d’entre eux succomberont à la
tentation. C’est ainsi, et cela se passera toujours de la même façon. En
fait, dans tous les classements internationaux de la corruption, il existe
une corrélation quasiment parfaite entre le poids de l’Etat dans l’économie
et l’indice de corruption, et c’est bien normal, il ne peut pas en être
autrement.
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