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8/5/12 | Charles Gave |
Voici pourquoi la création
d’emplois est impossible en France ! Pour nombres d’hommes politiques, François Hollande en tête, travailler implique de porter des maillots de corps, un casque et de transpirer abondamment en remuant des choses fort lourdes. Or, le travail dans nos pays a complètement changé de nature. D’ou les difficultés à comprendre le monde actuel et à prendre les bonnes décisions. Comme je l’ai déjà souvent rappelé, nous sommes entrés depuis un moment dans ce qu’Alvin Toffler appelait « l’économie de la connaissance ». La définition du travail utilisée par nos hommes politiques, qui de toute façon n’ont jamais vu une pelle ou une pioche de leur vie, est complètement obsolète. Ou les Français vont il trouver du travail dans cette nouvelle économie ? Ce travail nécessaire pour relancer cette fameuse croissance magique dont on fait état urbi et orbi. Pour la France, quatre secteurs sont envisageables : - La qualité de vie et la santé. La demande est ici quasiment infinie. On va certainement assister à la fusion de la biologie et de la médecine - La gestion de l’épargne des particuliers et des systèmes de retraite. Les grands organismes de gestion collective de l’épargne, les fonds de pension appartiennent au passé et chaque citoyen devrait pouvoir gérer librement ses actifs et son passif, c’est-à-dire le niveau et la forme que prendra son endettement. - La logistique et l’informatique. On songe à la célèbre formule de
Rommel : « Les amateurs s’occupent de stratégie, les professionnels de
logistique ». Le contrôle et la gestion des systèmes d’informations vont
être des composantes essentielles de la croissance. - L’éducation est dans les mains de l’Etat, et sous contrôle total des
syndicats corporatistes. - Les retraites. Pour des raisons idéologiques, les régimes politiques qui se sont succédé ont refusé d’accorder aux Français la retraite par capitalisation dont bénéficient pourtant des pays comme la Suède. Sous la pression des circonstances, un succédané s’est mis en place sous la forme de l’assurance vie. Malheureusement, le système fiscal favorise l’achat d’obligations d’Etat. Cela conduit au tour de passe-passe suivant : les Français sortent d’un système qui a fait faillite pour des raisons démographiques et y retournent aussitôt en achetant des obligations de ce même système. Comprenne qui pourra. - La recherche et le logistique : là encore une fiscalité aberrante, une absence d’indépendance et de ressources financières des centres de savoir que devraient être les universités, et l’existence d’une administration nationalisée et centralisée de la recherche sous la forme du CNRS : toute les conditions sont réunies pour déboucher sur une stérilité quasi totale. En France, la nationalisation de fait de ces quatre secteurs rend toute
création d’emplois impossible et rien ne pourra empêcher la
destruction d’emplois dans les autres secteurs.
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