La révolte des peuples monte en puissance !
		
		Nous arrivons à la fin de 2016 et quelque chose de remarquable s’est 
		passé pendant ces 12 derniers mois: l’espèce de théocratie de gauche qui 
		s’était abattue sur le monde depuis la chute du mur de Berlin et qui en 
		était arrivée à contrôler pouvoirs politiques, éducationnels, medias, 
		administrations publiques et que sais je encore a souffert en cette 
		année bénie une série de défaites qui annonce, à mon avis, sa 
		déconfiture totale à terme.
		
		Je m’explique.
		
		L’un des grands projets de cette classe technocratique et religieuse 
		était d’avancer lentement mais sûrement vers un gouvernement « mondial», 
		seul capable d’après eux de gérer les problèmes de la planète. 
		Curieusement, madame Thatcher, dont la lucidité fut rarement mise en 
		défaut, indique dans ses mémoires que les partisans d’un gouvernement 
		mondial étaient de loin les plus dangereux pour la démocratie tant ils 
		avaient comme objectif de monter un système de gouvernement où la 
		sélection de ceux qui arriveraient au pouvoir se ferait par la 
		cooptation et non par l’élection.
		
		Pour arriver à leur but, nos bienfaiteurs de l’humanité avançaient 
		pourtant très lentement de façon à ne pas trop se faire remarquer. Ils 
		bougeaient cependant sans cesse et toujours dans la même direction : la 
		réduction de la souveraineté de chaque Etat et l’incapacité pour les 
		citoyens de se révolter.
		
		Leur démarche suivait toujours le même déroulement.
		
		Dans une première étape, lors d’un vote consacrant une perte de 
		souveraineté ou un abandon d’un droit fondamental, ils accusaient ceux 
		qui dénonçaient leurs manigances de paranoïa et protestaient de la 
		pureté de leurs intentions. Un vote avait lieu, et s’il n’était pas 
		favorable, eh bien soit on passait en douce par un autre moyen : la 
		constitution européenne ayant été refusée par le peuple aussi bien en 
		France qu’en Hollande, aucun problème, on la fera passer par un traité 
		international (dans ce cas de figure le traité de Lisbonne), soit on 
		fait voter le peuple jusqu’à ce qu’il accepte la proposition (ce fut le 
		cas de l’Irlande pour l’euro).
		
		Dans une deuxième étape, on nous servait ensuite le discours selon 
		lequel la situation était devenue irréversible et il était impossible de 
		revenir en arrière (technique dite du cliquet, introduite par Jean 
		Monnet).
		
		Puis venait la période des désastres inévitables, où l’on nous disait 
		…d’’aller plus loin dans les abandons de souveraineté car on ne peut pas 
		rester au milieu du gué. Comme chacun le sait, le communisme a échoué 
		parce qu’il n’est pas allé assez loin et qu’il n’a assassiné que cent 
		millions de personnes…
		
		Le lecteur attentif et studieux aura reconnu la vieille technique de 
		ceux que Thomas Sowell appelle « les Oints du Seigneur », que j’ai 
		souvent décrite dans mes précédents articles.
		
		Ainsi, chacun peut voir que l’euro est un désastre.
		
		Mais nous disent ceux qui l’ont imposé, il n’est un désastre que parce 
		que nous ne sommes pas allés assez loin. Ce qu’il nous faut maintenant, 
		c’est un gouvernement européen, qui saura redistribuer avec sagesse les 
		excédents allemands vers les déficits du sud de l’Europe, en s’en 
		attribuant au passage la plus grande part sans aucun contrôle 
		démocratique comme chacun s’en doute.
		
		Mais patatras, les Britanniques ont finalement compris que nos chères 
		élites européennes les emmenaient sur la « route de la servitude » et 
		ont fait exploser tous ces beaux schémas en votant pour le Brexit.
		
		Première immense défaite de notre classe qu’unit la haine de tout 
		patriotisme.
		
		Deuxième étape du réveil des peuples, l’élection de monsieur Trump.
		
		Et là, ce n’est pas une simple défaite pour mes hommes de Davos, c’est 
		un désastre.
		Car qui contrôle les Etats-Unis, contrôle le déroulement du grand projet 
		mondialiste qui se déroulait imperturbablement sous nos yeux.
		
		Et monsieur Trump est tout sauf un mondialiste et entend reprendre le 
		contrôle des affaires américaines. Les annonces qu’il a faites sur ceux 
		qui vont constituer son cabinet sont proprement stupéfiantes et ne 
		laissent aucun doute à ce sujet.
		
		Jugez-en.
		
		Le volet « contrôle de l’économie mondiale » par l’intermédiaire de 
		traités internationaux ou de traités sur l’écologie vole en éclats. On 
		voit mal un Sénat Républicain entériner le traité de Paris et encore 
		moins les traités de faux libre échange qui étaient en préparation. Par 
		exemple, monsieur Trump a nommé pour contrôler l’agence spécialisée dans 
		la lutte contre la pollution aux USA l’un des plus féroces opposants à 
		cette administration et qui depuis toujours se bat contre les abus de 
		pouvoir de l’EPA. On ne saurait être plus clair.
		
		Le volet « contrôle des esprits et de l’éducation » par l’intermédiaire 
		de la classe professorale a été confié à une femme qui depuis trente ans 
		se bat pour l’installation aux USA de « tickets éducation (vouchers) », 
		ce qui est une façon parfaite de dynamiter le contrôle que les syndicats 
		d’enseignants exerçaient sur le secondaire aux USA, qui de ce fait était 
		un véritable désastre.
		
		Le volet «contrôle de l’information» émanant de la Présidence échappe 
		complètement à la presse officielle, puisque Trump ne parle pour ainsi 
		dire pas aux fameux journalistes « autorisés à la Maison Blanche», 
		c’est-à-dire aux ordres de la camarilla mondialiste. Il est donc 
		probable que les informations privilégiées passeront d’abord par ceux 
		qui ont soutenu la campagne de Trump, c’est-à-dire Fox News et Breitbart.
		
		Le volet « contrôle de la justice et des tribunaux » passe à un homme 
		qui fut d’abord un ancien procureur général de l’Alabama, puis sénateur 
		de son Etat et dont chacun s’attache à reconnaître la grande intégrité. 
		Retourner à un ministère de la justice indépendant, voila qui porte un 
		coup mortel aux ambitions de nos mondialistes.
		
		Le volet « contrôle de la loi constitutionnelle par la Cour suprême » va 
		se retrouver ramené à une lecture plus littérale de la Constitution, 
		puisque les prochains juges à la Cour Suprême seront tous nommés par le 
		nouveau Président qui se veut « constitutionaliste », ce qui revient à 
		dire que les juges ne peuvent changer la Constitution selon leur bon 
		plaisir, en fonction des foucades du moment.
		
		Le ministère du budget a été confié à un parlementaire spécialisé dans 
		les coupes étatiques, le ministère des affaires étrangères à l’ancien 
		président d’Exxon, ce qui est un vrai gag, la défense à des généraux peu 
		susceptibles d’être corrompus par les entreprises du secteur puisque 
		n’ayant pas de circonscriptions électorales, et ainsi de suite.
		
		Et donc pour la première fois, en tout cas dans mon histoire 
		personnelle, un nouveau président annonce clairement la couleur : il va 
		gouverner en fonction de ses idées à lui et pour plaire à son électorat.
		
		En termes simples, il n’admet pas la soi-disant capacité supérieure de 
		la gauche à dire le bien et le vrai et entend faire tout ce qui est en 
		son pouvoir pour déloger de leurs postes de pouvoir tous ces ODS ou 
		hommes de Davos.
		
		Et le résultat est incroyable : aux USA en ce moment, je peux assurer le 
		lecteur que jamais je n’ai vu la gauche US dans un tel désarroi, jamais.
		
		Les imprécations sur le nouveau président ne cessent pour ainsi dire 
		pas. Des appels à la désobéissance civile, voire au meurtre, 
		s’organisent, tout est fait pour délégitimer le nouvel élu et même le 
		président sortant s’y met, ce qui est tout à fait incongru.
		
		En fait, le pouvoir de la gauche s’exerçait certes quand elle était au 
		gouvernement, mais encore plus quand elle n’y était pas, tant les élus 
		de droite se précipitaient pour essayer de se faire pardonner par les 
		médias le fait qu’ils n’étaient pas de gauche. Se faire bien voir de la 
		gauche et des médias (ce qui revient au même), était en fait le souci 
		principal de Chirac ou Sarkozy par exemple, mais est bien le dernier des 
		soucis de monsieur Trump. Et de façon inattendue, il a montré que pour 
		se faire élire, il fallait non pas se faire bien voir des médias et de 
		la gauche, mais au contraire leur rentrer dedans et montrer qu’ils 
		avaient eu tort sur à peu prés tout et depuis toujours.
		
		Et donc la gauche est verte de peur tant elle se rend compte que Trump 
		est le petit garçon qui dit que le roi est nu.
		
		Mais la plus grosse défaite des hommes de Davos et des Oints du Seigneur 
		s’est sans doute produite en Italie, où le vote a eu lieu non pas sur 
		une réforme constitutionnelle qui n’intéressait personne mais bien sur 
		l’organisation actuelle de l’Europe et de l’euro.
		Pour la première fois un peuple souverain s’est exprimé et les résultats 
		ont été fort clairs.
		Le peuple italien ne veut plus entendre parler de Bruxelles ni de 
		l’euro.
		
		Les peuples en Europe ne sont pas satisfaits.
		
		Les Anglais l’ont dit pour l’Europe, les Italiens pour l’euro.
		
		Bien sûr hommes de médias, hommes de Davos et ODS essaient désespérément 
		de cacher cette vérité, mais plus personne ne se laisse impressionner 
		tant chacun se rend compte que tous ces gens ne représentent qu’une 
		minorité.
		
		Trump a libéré la droite du syndrome de Stockholm dont elle souffrait 
		depuis trop longtemps.
		
		Et donc la révolte des peuples que j’attendais depuis fort longtemps est 
		vraiment en train de monter en puissance, et cela est une bonne, une 
		très bonne nouvelle. Et le plus beau est que tout cela est en train de 
		se passer de façon démocratique et tranquille, et donc les marchés 
		financiers sont à l’évidence satisfaits de ce qui se passe.
		
		En effet, et comme je n’ai cessé de le dire, je ne jamais vu des marchés 
		baisser quand la démocratie reprend le dessus sur la technocratie.
		
		Bref, 2016 a été l’année du grand retour de la démocratie.
		
		Ce mouvement devrait s’amplifier et continuer en 2017.
		
		Il faut que je me surveille, je me sens devenir optimiste.
		
		Charles Gave