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29/8/21 | Claude Reichman |
Goebbels pas mort !
« La vérité est le plus grand ennemi de l’Etat ». Cette citation est attribuée à Joseph Goebbels, le chef de la propagande nazie. On croyait révolu le temps du mensonge d’Etat. Il a retrouvé toute sa force dans la France contemporaine. Certains ne manqueront pas de faire observer que les Etats mentent toujours quand leurs intérêts sont en jeu. Mais dans le monde civilisé, ils en sont empêchés par le quatrième pouvoir que constituent les médias. Si le mensonge d’Etat prospère dans un pays, c’est que le quatrième pouvoir ne remplit pas son rôle. C’est le cas en France. L’épidémie du Covid 19 provoque une des plus grandes crises institutionnelles qu’ait connues notre pays. Elle est beaucoup plus grave que la crise sanitaire, qui a pourtant causé plus de 100 000 morts, et qui en cause encore. Car ces très nombreuses victimes ne l’ont pas été du virus, mais de l’organisation des soins. Ou plus exactement de l’absence de soins ! Aussi inconcevable que cela puisse l’être, on est mort du Covid dans la France du 21e siècle comme on mourait de la peste dans l’Antiquité. Comment un tel drame a-t-il été possible ? L’explication tient en un mot : la hiérarchie. Chez les chimpanzés comme chez les hommes, la hiérarchie imprègne tout. Mais il est plus aisé à un primatologue de l’observer chez le singe qu’à un sociologue chez l’homme. Car notre espèce a progressivement appris à dissimuler les exigences de la hiérarchie sous les affèteries de la démocratie. Si, comme l’exigent les canons de cette dernière, tous les citoyens sont égaux, il en existe qui sont « plus égaux que les autres », comme l’écrivait Orwell. Et ceux-là sont les titulaires du pouvoir d’Etat. La France n’a pas connu de grande crise sanitaire depuis la grippe espagnole de 1918. Il y a certes eu depuis des crises de cet ordre, mais elles ont eu des effets beaucoup plus limités. Le sang contaminé, la vache folle, l’hormone de croissance ont certes fait des morts, mais en bien moins grand nombre. Si bien que la politique sanitaire n’a pas été une priorité nationale depuis plus d’un siècle. Elle s’est pourtant organisée jusque dans les moindres détails sous la férule de l’administration d’Etat. Et le résultat est apparu au grand jour quand les Français effarés ont pu constater que pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, il n’y avait ni masques, ni gel hydro-alcoolique, ni tests. Pris en flagrant délit d’incurie, l’Etat s’est senti menacé dans son existence même. En même temps, à Marseille, un éminent professeur de médecine à la tête d’un institut spécialisé, luttait avec succès contre l’infection avec des moyens simples et peu coûteux, qui avaient été expérimentés en Chine, et le faisait savoir avec toute l’autorité que lui conféraient sa science et son expérience. C’en était trop pour l’administration de la santé, qui y vit une atteinte intolérable à son autorité et un crime de lèse-hiérarchie. La guerre était déclarée ! Le traitement du Pr Raoult fut déclaré hérétique et frappé d’interdit. L’Etat et le Conseil de l’ordre des médecins allèrent jusqu’à interdire d’exercice les médecins qui utilisaient le protocole Raoult. Pour la première fois dans notre pays et dans le monde civilisé, les médecins eurent à subir une interdiction de soigner ! Hippocrate, reviens, ils sont devenus fous ! En fait, la folie dont il s’agit est tout simplement le principe hiérarchique. L’étude des sociétés de chimpanzés (nous avons 98, 78% de gènes identiques aux leurs) montre qu’elles vivent assez calmement quand le détenteur de l’autorité n’est pas contesté. Tout se gâte très vite dans le cas contraire. Il en va de même chez l’homme. La contestation de l’autorité dans les sociétés démocratiques naît du constat de l’incapacité des dirigeants, de leur injustice, de leur prétention injustifiée. Les auteurs de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 l’avaient d’ailleurs prévu en faisant figurer la résistance à l’oppression parmi les droits naturels et imprescriptibles. Ceux qui fustigent les manifestations actuelles ne respectent pas la Constitution et feraient bien de revenir à plus d’esprit démocratique et de sagesse avant que la violence généralisée ne finisse par gagner le pays. Le moment viendra inévitablement où ceux qui ont interdit les traitements Raoult auront à affronter le jugement du peuple. Tout comme les dirigeants de médias qui ont banni de leurs journaux, radios et télévisions ceux qui contestaient le seul traitement autorisé : doliprane et repos. Goebbels pas mort ! Voilà le sinistre constat que nous devons dresser alors que les variants du virus en cessent de se jouer des défenses opposées par l’homme. Les gouvernants français sont atteints d’hystérie vaccinale et propagandiste parce que c’est leur seule planche de salut face aux responsabilités qu’ils devront assumer. Le vaccin, cela semble établi, préserve des formes graves du Covid. C’est loin d’être négligeable, et c’est à mettre au crédit de la science. Mais le traitement précoce aboutit au même résultat et ne contrevient à aucune de nos libertés fondamentales. Telle est la vérité qu’il faut aujourd’hui proclamer. Qu’attend le pouvoir pour l’admettre ? Qu’il soit renversé et jugé ? Claude Reichman
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