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10/4/21 | Claude Reichman |
Des gouvernants illégitimes !
Le coronavirus n’est pas un panzer allemand. Mais l’attitude des Français face à l’épidémie n’est pas sans rappeler celle qu’ils ont eue en 1940. Le peuple est abattu et se réfugie dans l’armistice. Aujourd’hui son refuge est dans les subsides de l’Etat pour permettre au pays de vivre sans travailler, puisque nos dirigeants n’ont rien trouvé de mieux pour contenir le virus. Un pays attaqué a le devoir de se défendre. Quel que soit l’adversaire. La stratégie peut varier, mais pas l’attitude. Le coronavirus a vite révélé ses faiblesses. Premiers touchés, les Chinois ont découvert que le virus était sensible à l’hydroxychloroquine. Ce qui a poussé le Pr Raoult à instituer un traitement composé de cet antiviral qu’il a associé à l’azithromycine, antibiotique largement utilisé dans les infections pulmonaires. Le résultat a été spectaculaire, puisque ce traitement, administré précocement, éliminait la charge virale en quatre à cinq jours, rendait le malade non contagieux et le guérissait. Face à ce résultat plus que convaincant, le ministère de la santé n’avait à opposer que le repos à domicile et le doliprane, en attendant l’asphyxie, la réanimation et la mort dans le tiers des cas. N’importe quel individu doté de raison se serait empressé de généraliser le traitement Raoult à toute la population. Il n’en a rien été. Au contraire, on a vu se déclencher contre le professeur marseillais une folle offensive visant à discréditer son traitement et sa personne. Le ministère de la santé est un Etat dans l’Etat. Il a vu son autorité menacée par le Pr Raoult, alors que celui-ci ne demandait rien, et surtout pas le pouvoir. Mais les médecins des bureaux ne voyaient pas sans terreur un médecin des malades faire irruption sur le devant de la scène et menacer leur règne. Il ne restait plus aux Français qu’à mourir. Voilà toute l’histoire. On pourra nous raconter toutes les sottises qu’on voudra, personne ne nous fera croire que les motivations des ennemis de Raoult visaient la santé de leurs compatriotes et non ce qu’ils croyaient follement être leurs intérêts propres. Le spectacle des plateaux de télévision depuis un an est un désastre de la démocratie. Le nom de Raoult ne peut y être prononcé sans déclencher une émeute, l’hydroxychloroquine est un nom banni, tandis que des réanimateurs affolés hurlent à la mort parce qu’on n’enferme pas assez les Français pour qu’ils ne se pressent pas dans les hôpitaux. Et tout cela parce qu’on a décidé, pour la première fois dans l’histoire, que le peuple ne devait pas être soigné ! Une telle défaite (avec aujourd’hui près de 100 000 morts) ne peut que renverser le régime. Entendre des ministres, et le président lui-même, plaider pour le rétablissement du pays est vraiment tragi-comique. Certes, la France va devoir se relever, après une catastrophe qui a détruit son économie et l’a endettée pour des générations, mais que les auteurs du désastre se voient dans le rôle du sauveur fait songer à ces inoubliables films de Laurel et Hardy où les héros passent sans cesse du ridicule aux chutes spectaculaires. Au cinéma, on rit. Dans la vie on se met en colère. Pour l’heure, rien de tel en France. Le modèle français s’achève en apothéose. On a tant pourchassé le « travail dissimulé », gibier privilégié de l’Urssaf, qu’on a fini par le cacher complètement et officiellement. « Travaillez chez vous », hurlent les ministres, sans se rendre compte que c’est la meilleure façon d’échapper au système de flicage généralisé qui enserre le travail dans notre pays. Bref, on est chez les fous. En réalité, il y a bien longtemps qu’on y vivait, mais on ne voyait pas que le roi était aussi fou que nu. La défaite a des vertus que peu d’évènements possèdent. Elle vérifie toutes les situations, même celles qui se croyaient à l’abri pour l’éternité. Apprêtez-vous à la check-list que tous les pilotes d’avion du monde récitent avant le décollage. Et surtout ne vous impatientez pas. Si vous guettez le nom d’un de vos tortionnaires, sachez que son tour ne tardera pas à venir. Telle est la règle du jeu quand la société des hommes a déraillé. « La misère morale et politique d’un gouvernant le rend de fait illégitime », disait Tocqueville. Rarement dans l’histoire les gouvernants français auront mérité autant qu’aujourd’hui un si cruel jugement. Claude Reichman
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