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14/2/21 | Claude Reichman |
On peut guérir le mal français !
L’épreuve du Covid-19 laissera des traces sur tous les Etats de la planète. Certains n’ont pas souffert et verront leur légitimité renforcée. Mais la plupart ont démontré leur impuissance et cela ne leur sera pas pardonné. Parmi eux, la France est sans doute celle qui en a fait la pire démonstration. On peut se demander comment une épidémie respiratoire aussi classique a pu prendre au dépourvu tant d’exécutifs pourtant entourés des meilleurs scientifiques. La réponse est évidemment que dans une crise quelle qu’elle soit, ce n’est pas tant de scientifiques ou d’experts qu’on a besoin, mais d’hommes d’Etat. Ce ne sont pas nos généraux qui ont gagné la guerre de 14-18, mais Clemenceau, qui n’était pas général mais médecin et homme politique. Les hommes politiques français sont pour la plupart des fonctionnaires, donc habitués à ne pas prendre de décisions. Ce mode de recrutement ne peut aboutir qu’à une catastrophe quand les temps deviennent difficiles. Macron, Castex, Philippe, Lemaire et beaucoup d’autres sont issus de l’ENA, que le président de la République vient précisément de ne pas supprimer comme prévu. Personne au demeurant ne croyait qu’il tiendrait son engagement. De toute façon, il faut savoir que les fonctionnaires sont inguérissables. Le Figaro vient de publier un article qui nous apprend qu’ « une quarantaine d’anciens auditeurs de l’Institut des hautes études de la protection sociale (IHEPS), organisme présidé par l’ancien ministre Claude Evin et adossé à l’Ecole nationale supérieure de Sécurité sociale dirigée par Dominique Libault, dans un livre blanc, dressent un diagnostic sévère et versent au débat 69 propositions pour rénover le système ». Il ne serait pas venu à l’esprit de ces personnages, qui ont dirigé pendant les dernières décennies l’Etat providence français, d’aller se faire oublier ailleurs. Non, ils persistent et signent ! « Comment s’en débarrasser ? ». C’est le titre d’une pièce d’Eugène Ionesco, et c’est aussi le grand problème français. Nous proposons deux mesures. Mettre fin au monopole de la Sécurité sociale, ce qui est déjà acquis dans les lois, et décider par référendum que ne peuvent être fonctionnaires que les personnes pratiquant une activité qui n’est exercée actuellement que par des fonctionnaires. On s’apercevra rapidement que presque tous les métiers de la fonction publique sont également exercés à titre privé. C’est ainsi que très simplement on mettra fin au mal français. Il suffit de le décider. Certes les syndicats de fonctionnaires défileront dans les rues, mais la mesure sera si populaire – parce que juste – qu’ils ne convaincront pas l’opinion. La crise du virus va mettre à bas l’économie française. Il faut en profiter pour réformer le pays. Un homme ou une femme vont forcément se dégager pour porter les réformes. En attendant, il faut présenter celles-ci à l’opinion. Les radios et les télévisions nous sont fermés par les gardiens du temple social et de la pyramide étatique. Il nous reste les réseaux sociaux et surtout nos sites Internet, que nous pouvons maîtriser sans que le débat ne soit obscurci par le flot d’imprécations et de fausses informations qui polluent le web. C’est la raison pour laquelle les actuels dirigeants du pays feront tout pour nous en priver, comme en témoigne l’agression judiciaire subie par le site « Témoignage fiscal ». A nous de protéger nos libertés avec fermeté et détermination. « Plus l’effondrement d’un empire est proche, a dit Cicéron, plus ses lois sont folles. » Celles qu’on nous inflige chaque jour en France nous disent qu’il y a vraiment de l’espoir ! Claude Reichman
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