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19/10/11 Paul Hanon
  Les investisseurs étrangers plébiscitent l’Irlande !

Les sociétés étrangères ont fortement réduit leurs nouveaux investissements dans les deux plus grandes économies de la zone euro au cours des six premiers mois de 2011, dissuadées par les crises financières et bancaires de la zone monétaire, selon des chiffres publiés mardi par un organisme des Nations Unies.

Le recul des investissements en Allemagne et en France s’inscrit dans le cadre d'un large pull-back des économies développées en faveur de leurs homologues en développement, qui ont augmenté beaucoup plus rapidement depuis le début de la crise financière en 2008.

Selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), les investissements directs étrangers aux États-Unis ont chuté de 49% sur les six derniers mois de l'année dernière à 74 milliards de dollars, tandis que les entrées de capitaux en Chine ont augmenté de 12% à 61 milliards de dollars. La Chine est le deuxième pays après les États-Unis pour les investissements étrangers, mais elle est en train de combler l'écart. En effet, si les flux de Hong Kong sont ajoutés à ceux de la Chine, le total s'élève à 111 milliards de dollars.

Les principales exceptions à la tendance mondiale sont le Royaume-Uni et l’Irlande. Le premier a attiré 82 milliards de dollars de nouveaux investissements dans les six premiers mois de 2011, tandis que la seconde a attiré 30 milliards de dollars, en hausse de 66% par rapport à la période précédente.

Les investissements en Irlande ont dépassé le total combiné de l'Allemagne et la France de près de 10 milliards $ ! Les plus grandes économies de la zone euro ont fait pression sur l'Irlande pour relever son taux d'imposition des sociétés, qui est de 12,5%.
Les entreprises étrangères ont investi seulement 6,6 milliards de dollars en Allemagne au cours des six premiers mois de l'année, une baisse de 73% par rapport au second semestre de l'année dernière, et 14 milliards de dollars en France, en baisse de 17%.

Les investissements ont baissé de 3,9% dans les économies développées alors qu’ils ont augmenté de 7,3% dans les économies en voie de développement et de 17,6% dans les économies de l’Europe Orientale.

Les flux mondiaux d’investissements ont augmenté de 2% à partir du second semestre de l'année dernière, mais la CNUCED a déclaré que le total pour 2011 est susceptible d'être inférieur de 25% par rapport à l’année 2007, avant le début de la crise financière.
James Zhan, le directeur de l'investissement au sein de la CNUCED, a averti que la reprise anémique des investissements pourrait avoir des conséquences néfastes pour la croissance mondiale, étant donné que de nombreux gouvernements réduisent leurs dépenses d'investissement à cause de leurs déficits budgétaires élevés.

"Les investisseurs sont de plus en plus prudents", a déclaré M. Zhan. "L'investissement public est en perte de vitesse, tandis que l'investissement privé ne peut compenser cette perte."

Les investissements étrangers directs en Afrique ont augmenté de 4,5% à 30,2 milliards de dollars, et en Amérique latine de 5,1% à 94,2 milliards de dollars. (32 milliards de dollars pour le seul Brésil). Les investissements directs étrangers au Moyen-Orient ont chuté de 32,9% à 20,8 milliards de dollars, malgré une reprise de la Turquie. « L’investissement a souffert de l'impact des protestations dans le monde arabe", a déclaré la CNUCED.

L'investissement direct étranger peut prendre plusieurs formes, y compris les fusions et acquisitions, la construction de nouvelles installations à partir de zéro, et les réinvestissements des profits tirés.

Paul Hanon




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