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29/4/23 | Claude Reichman |
Chaos ou renouveau ? L’histoire est
en marche !
Pour résoudre le problème algérien, la France a dû changer de régime politique. Devra-t-elle faire de même pour résoudre le problème de son inadaptation au monde moderne ? Tout indique qu’entre de meilleures mains, la Ve République serait parfaitement apte à prendre les décisions qui s’imposent aujourd’hui. Il n’est pas absolument nécessaire de changer nos institutions pour les rendre efficaces. Il faut simplement les mettre au service de la politique appropriée. Mais c’est là que le bât blesse. Le processus décisionnel dans le monde moderne ne passe plus par les préaux d’école mais par les médias. Or ceux-ci sont, en France, aux mains de puissants industriels qui ont partie liée avec l’Etat et ne sont donc pas libres de leurs mouvements. On a pu espérer qu’Internet viendrait au secours de la démocratie. Il n’en a rien été. Certes les réseaux sociaux véhiculent les opinions les plus variées, mais le pire côtoyant le meilleur, c’est le pire qui s’est imposé. Et comme le dit la loi de Gresham, la mauvaise monnaie chasse la bonne. Cette dernière est thésaurisée parce qu’elle seule a encore de la valeur. Mais elle laisse lc champ libre à la mauvaise, qui produit les ravages qu’elle cause toujours. Nos meilleurs intellectuels réservent aujourd’hui leurs réflexions aux seuls réseaux où ils puissent encore se faire entendre, et ces pensées n’enrichissent l’esprit que d’un petit nombre de citoyens. Il est dès lors impossible de faire basculer l’opinion vers les solutions permettant de résoudre les problèmes de notre pays. Que peut-on donc espérer dans un tel contexte ? Je ne parle évidemment pas des solutions individuelles. Elles ont conduit plus de trois millions de Français à vivre à l’étranger. Ils sont les plus capables et ils manquent à notre pays. D’autres, dont les petites entreprises étaient étranglées par les impôts, les charges et les règlements, se sont laissé couler dans la précarité et l’assistance. Mais ces solutions, volontaires ou contraintes, n’ont pas fait progresser la France vers son salut. Alors que reste-t-il ? Ce qu’on a appelé le miracle français et qui n’est rien d’autre que l’extraordinaire capacité de rebond de notre peuple. Bien des fois dans l’histoire, elle nous a sauvés. Mais elle ne s’est jamais produite sans qu’un individu, homme ou femme, ne l’incarne et ne la conduise. Ce serait une erreur que de partir à la recherche d’un tel individu. Sa manifestation ne peut être que spontanée. C’est par la mystérieuse alchimie de l’âme que des forces de l’esprit naissent et produisent la geste salvatrice. En attendant ces effets presque miraculeux, il nous reste à faire progresser les bonnes idées partout où nous le pouvons. Personnellement, je suis convaincu que seule la liberté de la protection sociale peut nous apporter la solution à nos problèmes. Je l’ai dit à maintes reprises, les dépenses sociales de la France dépassent celles que font les Etats-Unis pour leur armée, la plus puissante du monde. Il y a là plus qu’un paradoxe : c’est l’expression d’une folie. Celle qui s’est emparée de notre pays sous la conduite et la pression du communisme. Celui-ci a eu l’habileté de déguiser ses menées sous l’habit de ce qu’ils ont appelé « le progrès social ». Et de qualifier d’infâmes, voire de « fascistes » ceux qui s’y opposaient. Il faut savoir que cette stratégie de diabolisation de l’adversaire a été édictée par le Komintern dès 1919. L’appauvrissement général qui a résulté de la gigantesque ponction sociale sur les entreprises a fourni au communisme l’armée de réserve dont il avait besoin pour s’emparer du pays. C’est désormais chose faite, et le parti communiste a pu disparaître paisiblement, sa mission accomplie. Où que l’on aille en France, quoi que l’on fasse, on se heurte au communisme, sous l’une des multiples formes qu’il a prises. Examinez les projets de réforme qui fleurissent chez nos gouvernants. Il s’agit toujours de combattre les méfaits du communisme. Les gouvernants ne le disent pas, parce qu’ils ne connaissent même pas l’histoire récente de notre pays. Bien entendu aucun de ces projets de réforme ne voit jamais le jour, tout simplement parce qu’on laisse en place le dispositif qui sous-tend l’ensemble, c’est-à-dire le système social. L’histoire a une logique. Elle veut que les structures inadaptées disparaissent, même si elles mettent du temps à le faire. Il en sera ainsi pour l’Etat français. Il disparaîtra inévitablement sous sa forme actuelle. Nous sommes dans la phase ultime avant le craquement général, et nous en voyons les manifestations dans toutes les structures étatiques, qu’il s’agisse de l’hôpital, de l’école, de la sécurité etc. La folle détermination de Macron à se maintenir au pouvoir face à l’hostilité du peuple ne durera pas. Son départ peut être le signal du renouveau, ou celui du chaos. Soyons prêts ! Claude Reichman
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