www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

3/4/10 Alain Lambert

Sarkozy ne peut plus gagner en 2012 !

Durant toute la campagne régionale, je me suis tu, soucieux de ne pas pénaliser nos valeureux candidats déjà à l’épreuve sur le front des critiques. Me réservant d’attendre les résultats afin de les analyser lucidement.

Le temps est venu de le faire.

Qu’avons-nous entendu pendant la campagne ? Des électeurs déboussolés, se sentant méprisés, tenus pour quantité négligeable, priés d’applaudir à des décisions aussi discutables que des taxes nouvelles, l’ouverture à gauche débridée, des paroles aussi surprenantes que « le Parlement, je m’en moque, j’ai décidé ». Bref, un comportement désinvolte, irrespectueux de ceux qui avaient porté à la présidence de la France un homme dont le premier geste fut de se rendre au … Fouquet’s ! Quel symbole !

Pour ma part, j’ai toujours considéré qu’il était plus loyal d’exprimer franchement ma pensée. Même si ce n’est pas une pratique courante dans le milieu politique.

Si le président de la République n’est pas seul en cause dans l’échec des régionales, il l’est pour une partie non négligeable. Et il a eu le grand tort de ne pas le reconnaître avec humilité devant les Français.

Et quel ne fut pas mon émoi quand a commencé le concert des hypocrites, dès le lendemain du scrutin, pour dire qu’il restait notre sauveur à tous et qu’il fallait surtout nous rassembler tous derrière lui, l’irremplaçable candidat pour 2012 !

Mon avis est qu’aujourd’hui il n’est pas en situation de faire gagner nos idées en 2012.

Alors, à quoi sert-il de le lui faire croire ?

Sinon à le faire persister dans ses méthodes qu’il croit bonnes depuis trois ans et qui nous entraînent tout droit dans l’abîme.

Je pense au contraire nécessaire que ceux qui sont capables d’assumer cette fonction se préparent à prendre la relève, s’il vient à dévisser complètement, ce qui n’est pas totalement à exclure à raison des désastreux sondages qui pleuvent chaque jour désormais.

Faisons simple, pourquoi les premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et François Fillon ne se rencontreraient-ils pas pour envisager toutes les éventualités ? Il n’est pas impossible qu’ils aient une vision différente des choses, mais au moins une réflexion s’engagerait sans tabous et surtout dans l’exclusif intérêt supérieur du pays.

Sans doute suis-je naïf ? Non me soufflent certains, juste provocateur.
Mais je ne pense pas que dire sa propre vérité soit coupable en politique. Dès lors qu’il ne s’agit pas de vouloir l’imposer aux autres !

Pour moi, l’antisarkozysme, actuellement en germe, se nourrit surtout du soutien hypocritement inconditionnel qui sévit autour du président.

Alain Lambert

 

Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme