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6/9/15 | Claude Reichman |
La tragédie française ! Une tragédie silencieuse. Celle que vit la France actuellement devrait déchaîner les passions. Elle ne suscite que les commentaires traditionnels des médias, les mêmes que ceux qu’on peut lire ou entendre depuis des décennies, ainsi que quelques petites manifestations vite oubliées. Bref tout continue comme avant. Mais avant quoi ? Avant que l’Etat n’en soit arrivé au stade final de son action de destruction des entreprises de notre pays. Ce génocide a commencé en 1945 avec une ordonnance créant la Sécurité sociale et qui est - il suffit de la lire pour le comprendre - une véritable déclaration de guerre aux employeurs. Soixante-dix ans plus tard, l’économie française est sinistrée. Ses derniers bastions agonisent et n’en ont plus pour longtemps. Or les 65 millions de Français ne vivent que du travail des 3 millions d’entreprise que compte le pays. C’est grâce à celles-ci qu’on paye les salaires, les traitements des fonctionnaires, les retraites, les hôpitaux, les écoles. Sans entreprises, plus de vie. Or c’est à leur destruction que se consacrent l’Etat et l’ensemble des forces politiques. Il est évidemment très confortable pour un pouvoir de réduire en esclavage la partie la plus active de la population, surtout quand ces esclaves ne comprennent pas vraiment ce qui leur arrive. Pour un chef d’entreprise accablé de charges, la survie de sa boîte est le seul objectif. Il s’y consacre corps et âme, y engage tous ses biens et n’a même plus la lucidité d’examiner la situation. Alors que s’il en avait le loisir, il comprendrait aussitôt qu’il n’a pas la moindre chance de sauver son entreprise dans le cadre actuel. L’Etat et les forces politiques n’envisagent pas une seule seconde de priver quiconque du moindre centime d’assistance et sont prêts à poursuivre à cet effet l’assassinat méthodique des entreprises. D’autant que ceux qui dirigent l’Etat et les partis politiques n’ont jamais dirigé une entreprise, pas plus qu’ils n’y ont travaillé. Ils croient réellement que les patrons se plaignent sans cesse et qu’ils n’ont aucune raison de le faire, leur situation restant somme toute enviable malgré les charges qu’ils supportent. Et donc la fête des dépenses publiques continue de plus belle et prend chaque jour plus d’ampleur. Jusqu’à quand cela peut-il encore durer ? Jusqu’à la révolte des entrepreneurs ou, plus probablement, jusqu’à la faillite de l’Etat et des organismes qu’il finance. On verra alors un peuple hagard marchant au hasard des rues, envahissant des palais officiels désertés par leurs occupants et finissant par se massacrer les uns les autres, comme l’ont fait les derniers survivants de l’île de Pâques. La seule chance de salut pour la France réside dans l’action des Libérés. Ceux qui se dénomment ainsi ont quitté en toute légalité la Sécurité sociale. Leurs entreprises revivent et ils embauchent à nouveau des collaborateurs. Cette expérience in vivo devrait interpeller toute la classe politique et lui suggérer de libérer d’urgence l’ensemble de la population, en prenant évidemment soin de protéger les plus démunis. Mais non : les politiciens font la guerre aux Libérés pour préserver le système ! Qui de toute façon est condamné à brève échéance. Une pathétique course de vitesse se déroule sous nos yeux. Qui va l’emporter ? Le chaos ou le salut ? Tout va dépendre des Français eux-mêmes. Si le Mouvement des Libérés s’étend rapidement, il emportera toutes les digues du conservatisme social et la France reprendra vie. Sinon, les sinistres perspectives évoquées plus haut se réaliseront implacablement et cette tragédie brisera une nation qui avait toutes les cartes en main pour réussir brillamment. Churchill qui s’y connaissait en tragédies disait : « Il vaut mieux prendre le changement par la main avant qu’il vous prenne par le cou. » Mais longtemps avant lui, Aristote notait qu’ « il est dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre pour qu’il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’ait pas le temps pour la rébellion ». Et Charles de Gaulle de conclure : « La France ne fait des réformes qu’à l’occasion des révolutions. » Churchill avait la chance de vivre dans une démocratie. La France est
devenue une dictature. Il nous faut donc chasser les tyrans. Par une
révolution !
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