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13/10/07

Claude Reichman

Immigration : la vérité par les cantines

C’est une information qui n’a fait que quelques lignes dans les journaux : dans les cantines scolaires de Lyon, lorsque le menu comporte du porc, plus de 30 % des écoliers demandent le plat alternatif proposé. Cela signifie que le tiers des écoliers de Lyon est de confession musulmane et en suit les prescriptions alimentaires. Précisons qu’il s’agit bien de la ville de Lyon et non pas de ses banlieues. Quand on rapporte cette information, publiée notamment par le journal Le Monde, aux statistiques officielles sur l’immigration en France, on ne peut qu’être frappé par le mensonge ambiant. La réalité de l’immigration est bien celle que nous fait découvrir la ville de Lyon, qui n’a pourtant pas en ce domaine la « réputation » de la Seine-Saint-Denis. Si dans la capitale des Gaules, il y a un tiers d’enfants musulmans, cela veut dire qu’on est en présence d’un phénomène massif, que l’on cherche à toute force à dissimuler aux Français mais qui est en train de leur sauter à la figure.

C’est pourquoi le débat sur les tests ADN est dérisoire et va à l’encontre d’une véritable prise en compte du problème de l’immigration. D’autant que ces fameux tests sont en réalité destinés, selon leurs promoteurs eux-mêmes, à faciliter le regroupement familial et non à le rendre plus difficile !

Plutôt que de s’invectiver à coup de références au nazisme, ceux qui parlent et écrivent dans notre pays - la « classe parlante » - devraient se poser la simple question que nous formulions dans notre article du 2 septembre 2006 : La France a-t-elle encore besoin d’immigrés ? Rappelons que les estimations les plus sérieuses font état d’au moins 350 000 entrées d’immigrés chaque année en France. Comme la plupart restent sur notre sol, ce chiffre marque aussi l’augmentation annuelle de la population allogène en France.

Comment se fait-il que l’on se refuse dans notre pays à se poser la question de simple bon sens et dont tout découle : Avons-nous besoin d’immigrés et combien devons-nous en accueillir ? Il y a 6 milliards d’être humains sur terre. Les pays développés n’en abritent pas un milliard. Il y a donc 5 milliards d’hommes de femmes et d’enfants qui ont vocation à immigrer dans les pays les plus riches. Question : combien de millions, de centaines de millions ou pourquoi pas de milliards de migrants sommes-nous prêts à accueillir ? C’est volontairement que nous évoquons l’hypothèse de milliards d’immigrés. Parce que tout le monde la sait ridicule et que pourtant elle oblige toute personne sensée à la réfuter. Cette réfutation est le commencement de la sagesse, car elle contraint chacun à admettre qu’il y a des limites et l’invite à les fixer.

Tant que ce débat n’aura pas lieu, il est vain d’espérer une politique d’immigration lucide et organisée. Rappelons toutefois à ceux qui craignent un tel débat que deux éminentes personnalités de gauche n’ont pas hésité à l’aborder. C’est ainsi que François Mitterrand déclarait le 10 décembre 1989 : « En matière d’immigration, le seuil de tolérance a été atteint. » Que le 7 janvier 1990, Michel Rocard proclamait que la France ne pouvait pas « accueillir toute la misère du monde ». Et que le même Michel Rocard, le 22 mai 1990, faisait ce constat : « La France n’est plus un terre d’immigration. Nous ne pouvons plus, en effet, recevoir un flux massif et incontrôlé sans que cela n’hypothèque gravement et tout ensemble d’abord l’équilibre social de la nation, ensuite les chances d’intégration des étrangers installés, enfin l’avenir même de nouvelles vagues d’arrivants et des pays d’où ils viennent. Mais nous sommes également à la veille, si nous n’y prenons garde, d’une nouvelle vague massive, venant d’un Sud plus lointain, d’un Est plus incertain. Et je le dis clairement, cette vague doit être endiguée. »

Cela fait dix-sept ans que ces avertissements ont été lancés. Dix-sept ans pendant lesquels les gouvernants de la France ont laissé, les bras ballants, cette « nouvelle vague massive » déferler sur notre pays. Celui-ci n’a pas fini d’en payer les conséquences.

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.

 

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