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Le Figaro poursuit ses révélations sur la fin du monopole de la Sécurité sociale |
25/1/05 | Claude Reichman |
Dans son édition du 24 janvier 2005, Le Figaro Entreprises
publie un article sur l'Ecole nationale de la Sécurité sociale qui " cherche à
valoriser son image pour attirer les meilleurs candidats ". Cette école,
créée en 1960, " a pour mission de recruter les futurs collaborateurs des
organismes de la Sécurité sociale touchant au régime général, agricole et à celui
des indépendants. Le réseau, en France et dans les DOM, est composé de 620 structures
(caisses primaires, caisses d'allocations familiales et Urssaf) ". Interrogé
par le journal, le directeur de la formation initiale de l'Ecole, M. Pierre Ramon-Baldier,
apporte d'intéressantes précisions sur la véritable nature des organismes de sécurité
sociale : " L'école est peu connue et pâtit de la confusion du grand public en
matière de sécurité sociale : ils confondent le domaine et les opérateurs. En effet,
les caisses sont des structures de gestion très performantes qui relèvent du droit
privé. Ce sont de vraies entreprises gérées comme telles. " Laissons à M.
Ramon-Baldier la responsabilité de ses appréciations sur le caractère "très
performant " de la gestion des caisses de sécurité sociale, où l'on bat des
records d'absentéisme, mais rendons lui hommage pour la clarté et l'exactitude de son
analyse du système. En effet, il y a lieu de faire une distinction - et elle est
fondamentale - entre l'ensemble des textes qui régissent la sécurité sociale et les
organismes qui les mettent en uvre et qui sont soumis à concurrence depuis
l'entrée en vigueur des directives européennes sur l'assurance. Rappelons à cet égard les termes du communiqué du 2 décembre 2004 du Mouvement pour
la Liberté de la Protection Sociale (MLPS) : Le Figaro, qui avait bravement titré, le 3 novembre 2004, " Sécurité sociale : monopole confirmé ", vient donc une fois de plus, après son article du 11 décembre 2004 où il indiquait qu'EDF et GDF avaient choisi, pour les retraites complémentaires de ses salariés, de ne pas adhérer à la Sécurité sociale, de manger son chapeau. Suggérons au quotidien de la rue du Louvre de titrer une bonne fois : " Sécurité sociale : il n'y a plus de monopole ". Cela lui permettra de se réconcilier avec la vérité et de demander le pardon de ses lecteurs.
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