www.claudereichman.com |
A la une |
29/11/13 | Claude Reichman |
Le peuple est patriote, les politiciens ne le sont pas !
La France agonise. Son économie ne fonctionne plus, ses finances se dégradent de jour en jour, ses entreprises disparaissent les unes après les autres, condamnant leurs salariés au chômage puis à la misère. Et pendant ce temps la classe politique, toutes tendances confondues, continue de se disputer sur des sujets sans importance, ne songeant qu’à conserver ou à prendre le pouvoir. On dirait des vautours se disputant une charogne. Les Français ont commencé de réagir. Partout se créent des mouvements protestataires, dont la motivation principale est l’excès d’impôts et de charges. Ce moment ne pouvait qu’arriver. La France dépense chaque année 200 milliards d’euros de trop par rapport à ses concurrents européens (c’est-à-dire 20 % de ses dépenses publiques) et ne maintient en fonction l’Etat, les régimes sociaux et les collectivités locales qu’à coup d’emprunts massifs et d’impôts qui le sont tout autant. Et tandis que tous ceux qui vivent de l’argent public jouissent de leur confort, les 18 millions de Français qui produisent cet argent public n’en peuvent plus et s’écroulent ou protestent. Il faut être inconscient, comme le sont tous les politiciens, pour ne pas voir que cette situation ne peut pas durer. L’explosion n’est plus probable, elle est certaine. Et le résultat ne pourra en être que l’anarchie et le chaos. Les plus lucides et les plus patriotes des Français se sont déjà organisés dans cette perspective et, à l’occasion des manifestations de protestation, constituent des groupes qui sont les viviers des futurs dirigeants de notre pays. Des leaders naturels sont en train de surgir et se font rapidement connaître d’un nombre croissant de citoyens. Et tandis que la parole politique n’est plus écoutée et prise en considération que par les grands médias, les réseaux sociaux et Internet sont agités d’une fièvre révolutionnaire impressionnante. Les politiciens n’y sont plus critiqués, ils sont honnis, vomis, promis au sort le plus funeste. Faisant actuellement le tour des villes de France pour y prêcher la liberté sociale, à l’appel d’organisateurs spontanés et fort efficaces, je suis frappé par l’affluence sans cesse croissante à nos réunions, par la gravité des participants et par leur détermination. Quelque chose a changé dans ce pays qu’on disait avachi et résigné. Les propos qu’on entend dans ces réunions n’ont aucun rapport avec ceux qui agitent les médias. La démagogie n’y a pas sa place. Et pour cause : ceux qui s’y rencontrent sont les véritables forces vives du pays. Ils savent comment fonctionne une entreprise et comment le système l’empêche de fonctionner. Ils savent quelles sont les dépenses dans lesquelles il faut faire des coupes claires, les règlements qu’il faut supprimer, les mesures d’urgence à prendre pour redresser le pays. Ouvrir la télévision au retour d’une de ces réunions m’est une épreuve insupportable. L’agitation ridicule et les propos stupides de tous ces bouffons font un tel contraste avec ce que je viens d’entendre que j’ai l’impression de vivre dans un autre pays qu’eux. Et c’est d’ailleurs le cas, même s’il peut arriver qu’on se croise dans la rue. Pierre Dac, dont les jeux de mots allaient loin, disait qu’ « homme politique est cuit quand il n’est pas cru ». C’est bien le cas aujourd’hui. La France entière le sait et le dit. La Marseillaise retentit de plus en plus sur les gradins des stades. Demain elle gagnera les places et les rues. Eh oui, Mesdames et Messieurs les politiciens, le peuple est patriote et vous ne l’êtes pas ! Claude Reichman |