Le
prochain président sera chassé par l’émeute !
A ceux qui ne connaissent pas le passé et la nature profonde d’Alain
Juppé, le discours qu’il a prononcé le 26 août dernier à Chatou aura
ouvert les yeux : si Juppé est élu président de la République, la
République soviétique française demeurera pleine et entière.
« Je présenterai dès le départ une loi de programmation fiscale sur cinq
ans qui prévoira une baisse des prélèvements de 28 milliards », a
déclaré le candidat aux primaires de la droite et du centre. 28
milliards sur cinq ans, alors que le différentiel avec l’Allemagne est
de 280 milliards ! Juppé s’engage donc à faire cinquante fois moins que
ce qu’il faut !
La dictature énarchique, à laquelle est soumise la France depuis
l’élection de Giscard en 1974, ne veut décidément pas mourir. La dépense
publique est l’alpha et l’oméga de la caste qui s’est emparée du pouvoir
dans notre pays et qui ne s’y maintient que par la rapine permanente aux
dépens du secteur privé, le seul qui produise de la richesse.
Ce coup d’Etat sans cesse perpétué a mis les entreprises à genoux et a
ruiné la France. Il ne se poursuit que parce que ceux qui pourraient y
mettre un terme, les créateurs de richesse, ne parviennent même plus à
vouloir le changement, tant leur simple survie ne leur laisse pas un
instant de répit.
Attendre des réformes de l’élection présidentielle de 2017 est
illusoire. Les plus hardis des candidats de la droite et du centre
annoncent des économies de 100 milliards sur cinq ans, alors qu’il faut
impérativement réduire les dépenses publiques de 280 milliards dès la
première année du quinquennat afin de nous remettre à égalité avec
l’Allemagne et redonner vie à l’Europe telle que l’avaient voulue ses
fondateurs.
Depuis plus de quarante ans, la France s’enfonce année après année. On
ne réforme pas, on rapetasse. Voici ce qu’écrivait Emmanuel Sieyès dans
sa brochure « Qu’est-ce que le Tiers Etat ? », en janvier 1789, quelques
semaines avant la Révolution : « Votre maison ne se soutient que par
artifice, à l’aide d’une forêt d’étais informes placés sans goût et sans
dessein, si ce n’est celui d’étançonner les parties à mesure qu’elles
menaçaient ruine ; il faut la reconstruire, ou bien vous résoudre à
vivre au jour le jour dans la gêne et dans l’inquiétude d’être, enfin,
écrasé sous ses débris. Tout se tient dans l’ordre social. Si vous en
négligez une partie, ce ne sera pas impunément pour les autres. »
On sait comment l’Union soviétique est morte. Non pas par la révolte des
opprimés, mais par l’échec économique. La République soviétique
française est dans la même situation. Et la révolte risque fort de venir
des assistés que les gauchistes sont en train d’exciter contre le
pouvoir. Ils ont procédé à une répétition générale au cours des derniers
mois, non pour abattre Hollande, qu’ils savent condamné, mais pour
lancer immédiatement l’offensive contre le nouveau pouvoir qui résultera
de l’élection présidentielle de mai 2017.
Il ne faudra pas plus de six mois pour que le nouveau président soit
chassé par l’émeute. La suite sera inévitablement la chienlit. Il faut
d’ores et déjà s’y préparer en créant partout des comités citoyens qui
auront pour tâche de maintenir l’ordre et de préparer l’avènement d’une
nouvelle démocratie française.
Claude Reichman