Le PSG coule pour les mêmes
raisons que la France
Les malheurs de l'équipe de football du PSG sont une illustration de plus du mal
français. En dépit d'un recrutement très coûteux, ce club ne réussit pas à s'imposer
dans le championnat de France. Cette année l'équipe piétine, n'a plus confiance en elle
et paraît même incapable du moindre sursaut d'orgueil.
Une grande équipe de football n'a jamais été un assemblage d'individualités,
fussent-elles brillantes. C'est un groupe humain et, en tant que tel, il est soumis aux
lois qui régissent toute entreprise collective. Au premier rang de celles-ci figure la
nécessité d'un meneur d'hommes. Ce peut-être l'entraîneur ou un joueur bénéficiant
de la confiance de tous les autres. Mais lorsqu'il s'agit d'un grand club aspirant à
briller dans son pays mais aussi dans les compétitions européennes où le niveau est
très relevé et les victoires particulièrement difficiles à remporter, le rôle de
meneur d'hommes ne peut revenir qu'au président. Car il doit non seulement veiller à ce
que le recrutement soit bon, mais aussi à ce que l'entente règne entre les vedettes de
son équipe, à sentir les réactions du public, à mettre à l'abri les joueurs subissant
une baisse de forme passagère, bref à être à la fois un grand patron et un directeur
des ressources humaines. Autrement dit, pour qu'il y ait un grand club, il faut qu'il y
ait un grand homme.
C'est le cas à l'Olympique lyonnais, le club qui domine le championnat français
depuis trois saisons. Son président, Jean-Michel Aulas, a brillamment réussi à la tête
de son entreprise d'informatique et il est le propriétaire du club, ce qui veut dire
qu'il y a mis son argent. Au contraire, le PSG est la propriété de Vivendi, par
l'intermédiaire de Canal +. Ces deux sociétés sont dirigées par des technocrates. Ils
n'ont évidemment pas mis leur argent dans le club, mais s'efforcent avec talent de perdre
celui de leurs actionnaires tout en s'attribuant les somptueuses rémunérations que
mérite leur savoir-faire. Autrement dit, ils sont aussi bons dans le football que leurs
semblables dans la gestion du pays.
Après le troisième titre de l'Olympique lyonnais, l'été dernier, les
téléspectateurs ont pu voir les joueurs précipiter les dirigeants du club, président
en tête, dans la piscine d'eau chaude des vestiaires et barboter avec eux au milieu des
rires et des cris de joie. Imagine-t-on pareille scène au PSG ? Evidement non. D'autant
que, comme chacun le sait, un technocrate ne se mouille jamais.
Quant aux voyous qui se disent supporters du PSG et dont le seul soutien consiste à
tout casser partout où ils passent, il y longtemps que les dirigeants du club auraient
dû demander au ministre de l'intérieur de dissoudre leurs groupes et de leur interdire
l'entrée des stades. Là encore, les énarques du PSG ont brillé par leur incompétence
et leur pusillanimité, comme leurs semblables du gouvernement face à la chienlit des
banlieues.
Que le PSG s'enfonce n'a guère d'importance pour notre pays. Mais que la France soit
plongée dans la crise et le malheur, alors qu'elle dispose de tous les atouts pour
réussir, est inacceptable. C'est pour cela que la Révolution bleue dit non aux
politiciens incapables et veut les chasser. Ceux qui aiment le football peuvent se joindre
à nous. Ils savent évidemment, à travers le pitoyable exemple du PSG, à quel point
nous avons raison !
Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.
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