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10/3/13 | Claude Reichman |
Le réveil des médecins engage le renouveau français ! Trois, deux, un, zéro…partez ! Ou plutôt non : ne partez pas ! Telle est la situation de l’économie française. Après une réduction d’un point par décennie de son taux de croissance, elle en est à la stagnation, laquelle va être inévitablement suivie par la récession. Inévitablement, si rien ne change. Mais il est possible de faire repartir la croissance en prenant une mesure et une seule : réduire le poids de l’Etat, des régimes sociaux et des collectivités locales d’au moins 20 % de façon à faire baisser d’autant les impôts et les charges et à permettre ainsi au secteur privé de relancer son activité et de créer la richesse qui nous fait actuellement défaut. Il est certain que la réduction de la dépense publique ne se fera pas dans la configuration politique actuelle de la France. Par actuelle j’entends la majorité de gauche issue des élections de 2012 mais aussi l’ancienne majorité devenue opposition. Aucune force politique constituée, dans notre pays, ne plaide pour un plan drastique de réductions des dépenses publiques. Celles-ci vont donc continuer à peser sur notre économie qui va poursuivre sa descente en enfer. Les tensions sociales vont donc s’exacerber jusqu’au point où il ne restera plus au peuple que l’émeute pour se faire entendre et obtenir un changement de politique économique. Malheureusement rien ne prouve que le pouvoir ne tombera pas aux mains de démagogues qui feront exactement le contraire de ce qu’il faut et aggraveront encore la crise. La seule façon d’échapper à un sort aussi funeste consiste à déployer d’intenses efforts de pédagogie afin de faire comprendre à l’opinion la véritable cause du mal français et à permettre la constitution d’une force politique capable de mettre en œuvre les mesures qui remettront la France sur les bons rails. Internet ne suffira pas à soi seul à véhiculer le bon message vers tous les foyers. L’appui des grands médias est indispensable, en vertu de la théorie de l’agora qui veut qu’un changement décisif ne puisse s’opérer avant que « tout le monde sache que tout le monde sait ». Hélas, hélas, hélas, les grands médias ne sont plus que des « caids ». J’emprunte cet acronyme à une internaute fort avisée qui vise par là les « chargés d’application de l’idéologie dominante ». Dans la presse écrite nationale figurent certes quelques titres bien inspirés (Le Figaro, revenu à la raison après son appui inconditionnel à Sarkozy, alors qu’un soutien plus mesuré aurait permis à ce dernier d’éviter nombre d’erreurs, et Valeurs actuelles), mais malheureusement toutes les radios et les télévisions appartiennent au clan des « caids » et diffusent inlassablement des messages qui confortent le statu quo et retardent l’évolution du pays vers les choix qui peuvent le sauver. Mais le principal appui de l’idéologie dominante est l’apathie des dominés. Elle en devient même incompréhensible. Quel est le mal étrange qui s’est emparé de tous les esprits en France et qui les retient d’agir alors que leur propre existence est menacée par l’effondrement économique du pays et la survenue de troubles violents ? Par chance (ou plus exactement par maladresse du pouvoir, qui les a provoqués par des mesures indignes), les médecins se sont enfin réveillés de leur long sommeil. Sous l’impulsion de praticiens confirmés, mais encore jeunes et dynamiques, en dehors des syndicats traditionnels et de leurs habituelles trahisons des grands principes d’une médecine libre et responsable, ils ont entrepris non pas seulement de se révolter, mais de remettre en cause l’organisation du système et au premier chef le monopole de la sécurité sociale, sans lequel la mise sous tutelle de la population est impossible. Saluons cet évènement qui pourrait bien être l’acte fondateur du renouveau français. Claude Reichman
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