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22/5/22 | Claude Reichman |
Les Français vont souffrir !
Il fut une époque où quand un enfant refusait un plat au dîner, il se voyait menacé de se le voir servir à nouveau au petit déjeuner du lendemain matin. Elevé par sa grand-mère, Emmanuel Macron connaît le procédé. Et il en use à l’égard des Français. Candidat à l’élection présidentielle, il s’en était allé déclarer à Alger que « la colonisation est un crime ». Et voilà qu’il nous ressert la formule sous la forme de la nomination de M. Pap Ndiaye comme ministre de l’Education nationale. M. Ndiaye est un universitaire devenu adepte de la pensée woke au cours d’un séjour aux Etats-Unis. Ne s’étant rendu compte que sur le tard, selon ses dires, qu’il était noir (en réalité métis, car son père était sénégalais et sa mère blanche) il a viré à l’indigénisme, qui consiste à inventer des racines noires à la civilisation française. La version originale de cette tendance est née en Amérique et se réfère aux populations originelles de ce continent. De tous temps, l’homme s’est inventé des origines et a construit des mythes autour d’elles. On a même vu un certain Macron se prendre pour Jupiter et en faire un système de gouvernement, vite abandonné au profit d’un interventionnisme de chaque instant. Alors pourquoi pas des origines noires à la France ? En réalité, notre ancêtre, homo sapiens, est bien venu d’Afrique, il y a quelques dizaines de milliers d’années. Mais il est impossible de savoir, même en consultant les travaux des paléoanthropologues, s’il était noir de peau. Ce qu’on sait depuis peu, c’est que nous avons quelques traits néanderthaliens dans notre génome, contrairement à une thèse antérieure qui prétendait à l’absence de toute interfécondité entre ces deux espèces d’hommes qui se sont rencontrées en Europe. Tout cela pour dire que l’on ferait mieux, en politique, de s’en tenir à ce que l’on sait et qui, concernant la France, a conduit notre pays à adopter une politique coloniale que Clémenceau rejetait et que Jules Ferry préconisait au motif qu’il fallait « civiliser les races inférieures ». De ce choix découle, à la suite des mouvements de l’histoire, une importante immigration, en France, de populations anciennement colonisées qui, faute d’une politique d’assimilation, posent de sérieux problèmes au pays. Il me semble qu’on pourrait s’en tenir là et ne pas aller chercher dans le passé des idées plus ou moins imaginaires pour tenter d’influer sur la politique contemporaine. Il n’en reste pas moins qu’en nommant M. Ndiaye à l’Education
nationale, M. Macron a non seulement voulu damer le pion à M. Mélenchon,
grand adepte de la créolisation, mais surtout provoquer les Français
comme il n’a cessé de le faire depuis son élection. En réalité, cette
attitude est vraiment la marque de fabrique d’Emmanuel Macron qui, selon
d’éminents experts psychiatres, souffre d’un narcissisme le poussant à
ignorer les réactions d’autrui et à ne manifester aucune empathie envers
celles-ci. Bien entendu, on a connu dans l’histoire des souverains étranges.
Pour nous en tenir à notre passé romain (qui est quand même plus affirmé
que nos racines africaines), on peut citer Néron et Caligula. Il se peut
que les historiens aient noirci leur mémoire, mais ce qu’on lit d’eux
dans les livres rend méfiant à l’égard de tout pouvoir impérieux. Les
électeurs qui ont glissé dans l’urne un bulletin au nom d’Emmanuel
Macron seraient bien étonnés s’ils se voyaient soudain vêtus d’une toge,
ce qui leur permettrait sans doute de mesurer le caractère irréel de
leur vote en ce vingt-et-unième siècle où l’instinct les plus fou
ressurgit d’un passé qu’on croyait enseveli à jamais. Claude Reichman
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