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17/6/20 | Claude Reichman |
Non, M. Macron, l’Etat n’a pas tenu !
« L’Etat a tenu », s’est écrié M. Macron lors de son allocution télévisée du 14 juin. En réalité, seul le personnel des hôpitaux a tenu. Tout le reste de l’appareil d’Etat, à l’exception de la police et de la gendarmerie, a disparu dans la nature. M. Macron est inconscient de faire ainsi l’éloge de l’Etat. Les Français ont tous constaté que l’Etat ne les avait pas protégés et que c’était en vertu d’un texte datant de 24 siècles, le serment d’Hippocrate, qu’ils avaient pu être soignés. Notons toutefois que les médecins libéraux ont été frappés par le gouvernement d’interdiction de prescrire de l’hydroxychloroquine, au mépris du droit de prescription qu’ils tiennent de leur statut. Des milliers de Français sont morts de n’avoir pu être soignés, et ce par la faute de l’Etat. C’est un crime ! L’épidémie de covid-19 a été le plus terrible révélateur qu’ait subi la société française depuis la défaite de 1940. Et le régime politique ne s’en relèvera pas. Il n’est pas d’exemple qu’une aussi grave défaite ne se traduise pas par des changements majeurs. La première mission de ceux qui sont capables d’analyser les causes de ce désastre consiste à s’attacher aux ressorts fondamentaux de notre société. Ce qui s’est effondré en France, c’est bien évidemment l’Etat. Trop lourd, tracassier, incapable d’évoluer, il a stérilisé la société. Pire, pendant la crise sanitaire, il s’est surtout évertué à interdire toute initiative de la société civile. L’exemple le plus éclatant de cette dérive folle est celui du professeur Didier Raoult, à qui l’appareil d’Etat et tous ceux qui en vivent ou qui détiennent de lui leur autorité ont fait un procès stalinien. Didier Raoult est simplement l’inventeur d’un traitement du covid-19 fondé sur un art et une réflexion médicale consommés. Il a apporté des preuves solides de l’efficacité de son traitement et largement expliqué la nécessité de l’appliquer précocement. Aucune des prétendues études destinées à le discréditer n’y est parvenue. Au contraire, elles se sont discréditées elles-mêmes. Beaucoup se sont demandé pourquoi la bande de l’Etat mettait une telle rage à attaquer Raoult. Quel crime avait-il commis ? Qui dérangeait-il ? La réponse est simple : Raoult mettait dans une lumière éclatante le fait que dans l’adversité il valait mieux compter sur une personnalité compétente et courageuse que sur des millions de serviteurs de l’Etat ne songeant qu’à la préservation de leurs avantages et de leurs prébendes. Et bien entendu le peuple, dans la sagesse et la lucidité qu’il sait montrer dans l’épreuve, a choisi Raoult. L’Etat, en France, pèse 56 % du Pib, c’est-à-dire 1344 milliards. Le général de Gaulle considérait (comme d’ailleurs toutes les nations qui réussissent dans la compétition mondiale) qu’il ne fallait pas dépasser le tiers, c’est-à-dire 792 milliards. La différence entre ces deux sommes est de 552 milliards. C’est de ce montant qu’il faut faire maigrir l’Etat si l’on veut redonner ses chances à la France. Inutile de dire que ce n’est pas un Macron, ni quelque technocrate de son espèce, qui pourra y parvenir. Il y faudra un homme d’Etat dûment mandaté par le peuple. Inutile de le chercher, il surgira naturellement. Comme à chaque fois que la France a été en danger. En attendant chacun doit s’efforcer de convaincre l’opinion, en commençant par son cercle intime, de la nécessité vitale de ce choix. « N’en croyez rien, Yvonne, disait le général de Gaulle à son épouse, ce ne sont que les commencements d’une chose considérable. » Même lui devait convaincre. N’ayez aucun complexe ! Claude Reichman
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